La Réunion | Le prêtre bénédictin violeur d’une fillette de 4 ans condamné à 12 ans de prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 31/01/2017
- 00:00
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Un Bénédictin d’une trentaine d’années, a été condamné hier, à 12 ans de réclusion pour le viol d’une fillette de 4 ans.
Son avocate compte faire appel.
Les jurés n’ont pas eu de doute et ont rendu leur verdict rapidement car ils ont cru aux paroles de cette fillette de 4 ans.
Une fillette qui disait que « tonton W » lui a fait des choses qu’il n’avait pas le droit de faire.
Une fillette qui n’a jamais menti et qui a simplement raconté ce qui lui était arrivé ce jour-là.
Pourtant, la défense a bien tenté de la décrédibiliser, de faire comprendre qu’on lui avait insidieusement mis des choses dans la tête.
Hier matin, la mère de famille a été entendue pendant plus d’une heure, les avocats de la défense tentant de la déstabiliser.
Elle raconte alors comment sa fille aînée l’a mise au courant des faits.
Une déposition très froide entrecoupée de crises de larmes.
Mais une déposition qui interroge.
Est-elle toujours dans le complot, comme le soutient l’accusé, ou dit-elle la vérité ?
Surtout, a-t-elle les moyens d’imposer, d’apprendre, de suggérer à sa fillette de 4 ans de décrire les faits durant deux ans d’instruction.
“Un parcours difficile”, comme le souligne Me Yen Pon, la conseil de la victime et de sa mère.
“A 4 ans, la parole d’un enfant peut être crue”
« On veut lui faire porter la responsabilité de l’explosion d’une famille.
Beaucoup de personnes vont même lui tourner le dos, soutient la conseil.
Lui, ne fait que contester, accusant la mère.
Mais, si elle n’avait pas agi immédiatement, ce viol n’aurait jamais été révélé.
Il faut reconnaître la souffrance de cette enfant et lui dire qu’elle n’a pas menti.
Et c’est à vous, jurés de le lui dire», conclut Me Yen Pon.
Même analyse de la part de l’avocat général Pierre Bernard, détaillant les éléments soulevés par de nombreux pédopsychiatres démontrant pourquoi le témoignage d’une fillette de son âge est cohérent.
«À partir de 4 ans, la parole d’un enfant peut être prise en compte, même si sa capacité à tout restituer peut être limitée.
Dans son discours, aucun signe ne permet de douter de sa parole.
Pourquoi mentirait-elle ?
Son discours est totalement cohérent.
Elle dit simplement la vérité.
La peine doit tenir compte de la personnalité de l’accusé, de ses actes et de ses dénégations»,
conclut l’avocat général en requérant 12 ans de réclusion criminelle avec un suivi judiciaire de 5 ans accompagné d’une peine de 3 ans d’emprisonnement supplémentaire en cas de non-respect de ses obligations.
Durant près d’heure et demie, Me Sylvie Moutoucomorapoulé tente de démontrer que son client est innocent, que la parole de la fillette n’est pas fiable et que sa mère avait beaucoup de raisons de faire condamner cet homme qui l’avait rejetée.
Des arguments qui n’ont pas été «entendus» par les jurés.
Source: Clicanoo
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