La Châtre | Il montre ses parties intimes dans les douches de la piscine

La Châtre. Un homme de 68 ans était jugé, lundi, pour exhibitionnisme sexuel dans les douches de la piscine. Il avait montré son sexe à un enfant de 8 ans.

Tribunal correctionnel de Châteauroux

Le retraité, âgé de 68 ans, comparaissait au tribunal de grande instance de Châteauroux, lundi, pour des faits d’exhibition sexuelle commis le 21 novembre 2017. Ce jour-là, le prévenu était à la piscine municipale de La Châtre, accompagné d’un ami. Il partage le jacuzzi avec un jeune garçon de 8 ans, qu’il ne connaît pas. Suivront de brefs échanges, des allers et venues entre le jacuzzi et le toboggan, puis un passage dans les douches collectives.

“ Pédophile ça vous évoque quoi ? ”

C’est là que la maman du jeune garçon, inquiète, pénètre dans la partie réservée aux hommes et trouve le prévenu, les fesses à l’air, le slip de bain au niveau des genoux, face à son enfant. « En voyant son fils discuter avec cet homme, elle a tout de suite senti que quelque chose n’allait pas. Par instinct, elle n’a pas hésité », explique au tribunal l’avocate des parties civiles. A la barre, l’homme explique qu’il pensait « être seul dans les douches » et assure « n’avoir pas vu l’enfant ». Réaction immédiate du président du tribunal :

« Donc vous reconnaissez vous être déshabillé sous la douche ? C’est une avancée, parce que la version que vous avez racontée aux enquêteurs était bien différente, vous disiez être passé par les douches pour aller aux toilettes ».

Perturbé, le prévenu explique alors qu’il n’a « pas apporté la vigilance suffisante »et qu’il a entamé « des soins psychologiques pour comprendre ce qu’il se passe ».

C’est là que le juge rappelle le passé du retraité :

« Un casier vierge, mais d’anciennes condamnations. En 1998, pour agression sexuelle sur mineurs, lorsque vous étiez responsable d’un établissement scolaire. En 2012, sur une aire de loisirs, vous êtes sorti complètement nu de votre caravane, vous retrouvant face à un jeune garçon qui pêchait avec son père ». 

« Des circonstances malheureuses », selon le prévenu.

« Et les recherches Internet retrouvées sur votre ordinateur : “ jeunes gays nus ” ou encore “ érection d’un enfant ” ? ».

Il répond : « Je fais des recherches intellectuelles, je suis curieux de nature ».

Difficile à avaler pour le président du tribunal, visiblement agacé par les réponses philosophes de l’homme en face de lui.

« Le terme pédophile, cela vous évoque quoi, monsieur ? L’expertise psychiatrique parle d’une paraphilie ancienne, autrement dit de la pédophilie, et n’exclut pas un risque de réitération de ce type d’actes ».

Réponse immédiate de l’intéressé : « Je n’ai pas d’attirance pour les enfants ». L’avocate des parties civiles explique que depuis les faits, « l’enfant est devenu plus agressif, mais heureusement, il a toujours de bonnes notes à l’école ».
Pour l’avocate du prévenu, ce dernier « comprend parfaitement qu’il a pu faire du mal à cet enfant. Il a lui-même engagé les démarches pour faire un travail sur lui. Il est en tout cas très loin du prédateur qu’on cherche à nous vendre ».

L’homme sera finalement reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné à six mois d’emprisonnement ferme, mais aménageables. Il a interdiction d’exercer une activité en lien avec des personnes mineures, ainsi qu’une obligation de soins, avec un suivi. Si cette dernière n’est pas respectée, « ça sera deux ans ferme » prévient le président du tribunal.

Source : LaNouvelleRépublique

Source(s):