La Baule | Un pédocriminel de 43 ans condamné à 3 ans de prison pour agressions sexuelles

Cinq agressions sexuelles sur des femmes âgées de 12 à 32 ans

Mairie de La Baule

Mise à jour de l’article du 26/05/2018

Interpellé le vendredi 18 mai, l’homme comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Il a reconnu cinq agressions sexuelles à La Baule.

Jugé en comparution immédiate à Saint-Nazaire, un Baulois a été reconnu coupable de plusieurs agressions sexuelles (©L’Echo de la Presqu’île)

Reconnaissant cinq agressions sexuelles sur des femmes âgées de 12 à 32 ans, un Baulois de 43 ans a été incarcéré à l’issue de sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, mercredi. La question « pourquoi de tels actes ? » est restée sans réponse. Le père de famille n’avançant qu’un :

« Je n’ai pas de souvenir précis ».

Même mode opératoire

La dernière date du 14 mai. Mais il y a eu septembre, février, mars et avril. Dans le quartier du Guézy, on commence sérieusement à s’inquiéter et la police est sur la brèche.

Le mode opératoire est toujours le même. L’homme suit une femme, en plein après-midi pour quatre d’entre elles, à minuit pour une autre rentrant du travail, les serre fortement contre lui par les bras ou la taille et

« leur passe la main entre les cuisses avec des gestes appuyés et violents ».

L’une court mais ne parvient pas à le rattraper, toutes crient, se défendent, il s’enfuit. Confondu par son ADN retrouvé sur un jean, il confesse :

« J’avais de plus en plus peur d’être arrêté, après j’avais honte ».

Les jeunes femmes et l’adolescente l’ont reconnu sur photo.
Déjà condamné

À l’audience, le front plissé, le regard anxieux, l’homme qui a déjà eu deux condamnations pour agression et exhibition sexuelles, précise :

« Je ne cherche jamais à aller plus loin »

Il n’empêche que les victimes sont marquées. Deux étudiantes qui ne se connaissaient pas deux heures avant sont là « comme deux vieilles copines » pour reprendre les termes du président Kerhoas, qui précise :

« Il ne s’agit pas d’une main baladeuse, c’est beaucoup plus grave ».

L’une était en examen la veille, pour l’autre ce sera le lendemain, d’ailleurs elle quitte l’audience pour rejoindre Bordeaux. La maman de l’adolescente essuie des larmes.

Lourdes conséquences

Le prévenu, interpellé le vendredi 18 mai, placé en garde à vue pendant 48 heures et incarcéré depuis, s’excuse :

« Même si je sais que cela ne changera pas grand-chose ».

Les deux étudiantes sont défendues par Me Azdem-Delaere :

Le 14, la jeune femme a couru pour le rattraper, elle ne voulait pas qu’il s’en tire. En février, la jeune fille est restée prostrée. La relation avec son ami est devenue difficile et s’est terminée par une séparation ».

À ses yeux, le traumatisme n’est peut-être pas fini :

« ces affaires peuvent être des bombes à retardement ».

La procureure, Joëlle Bohnert requiert trois ans de prison ferme parlant :

« d’un homme avec une certaine immaturité, qui n’est pas encore au stade de l’explication voire de la compréhension ».

Me Lesève défend ce « bon mari », ce « bon père » d’une adolescente, cet homme inséré professionnellement dont

« le comportement est bien difficile à expliquer et pour lesquels les soins précédents n’ont rien réglé ».

Me Maud Lesève considère le pédocriminel comme un « bon mari » et un « bon père ».

Le prévenu est incarcéré à l’issue de l’audience :

3 ans, suivi sociojudiciaire de cinq ans, interdiction de paraître à La Baule et Pornichet pendant tout ce temps.

Source : actu.fr

 

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