Isbergues | Un homme condamné à du sursis pour détention et diffusion de pédopornographies

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Pédocriminel En liberté

«Derrière ces écrans, il y a des enfants victimes d’abus sexuels»
Un Isberguois de 37 ans a fait pendant près de deux ans la collection d’images pédopornographiques. Repéré par la police américaine pour ces agissements sur le Web, il a dû répondre de ses actes devant le tribunal qui l’a condamné à neuf mois de prison avec sursis, assorti d’une obligation de soins.

Décrit comme une personne sans problème, cet Isberguois de 35 ans, préparateur de commandes, dit s’être retrouvé à collectionner les photos pédopornographiques un peu par hasard:

« Au début, je pensais être sur un site de rencontres, livre ce célibataire endurci. D’abord, j’ai été choqué de voir des photos d’enfants. Et puis, je me suis habitué. Je me suis piqué au jeu. »

Par piquer au jeu, le trentenaire, questionné par le président Simon Gilot, reconnaît avoir fait des classements thématiques « comme cela, c’était plus simple quand on me demandait des photos pour des échanges ».

Souffrant de « solitude affective et sexuelle », il avoue « s’être masturbé devant des photos » tout en disant « ne pas être attiré. »

Une véritable collection

Le président pointe :

« Ça n’était pas juste un dérapage, ça a duré près de deux ans. Sur une des photos en votre possession, on voit un enfant d’une dizaine d’années avec un sexe d’homme dans la bouche. C’est un viol. Vous n’êtes pas déficient. Ce ne sont pas des dessins. Vous êtes bien conscients que derrière ces images, ce sont de vrais enfants !? »

Et alors que le prévenu répète qu’il regrette ce qu’il a fait, Virginie Valton, la procureure, assène :

« On parle quand même d’un volume conséquent d’images, d’un classement, d’une véritable collection. Il était temps d’y mettre fin. Car derrière ces écrans, il y a des enfants victimes d’abus sexuels. »

C’est un signalement de la police américaine qui a permis de remonter jusqu’à l’adresse IP de l’Isberguois en avril 2020 et qui a mené à la saisie de différents matériels informatiques.

Suite à son interpellation, le prévenu parle de rendez-vous avec un infirmier et un psychiatre « pour comprendre comment j’en suis arrivé là. »

Sans s’étendre plus sur la question, il justifie sa déviance comme une conséquence d’abus qu’il aurait lui-même subis.

La procureure entend qu’il y a eu prise de conscience pour autant, elle estime un suivi nécessaire et requiert neuf mois de sursis probatoire, couplé à une interdiction d’exercer une quelconque activité en lien avec des mineurs.

Le tribunal l’a suivie dans ses réquisitions.

Par ailleurs, le nom de cet homme figurera désormais dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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