Ham | Correctionnalisation : un pédocriminel condamné à 3 ans ferme pour avoir drogué et violé sa fille de 15 ans, et pour avoir également abusé de son fils, une nièce et un neveu
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 09/12/2018
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- Somme, 80 | Somme, Abus Sexuel sur Mineur, Assignation à Résidence, Condamnation, Correctionnalisation, Décision de Justice, Drogue, Europe, Exploitation Sexuelle, France, Hauts-de-France, Inceste, Indemnisation Financière, Jugement, Pédocriminalité, Pédopornographie, Prison avec Sursis, Prison Ferme, Tentative de Viol, Tribunal Correctionnel, Viol sur Mineur
Il a reconnu une dizaine d’attouchements sur son fils de 11 ans, une agression sexuelle sur sa fille de 15 ans et même des abus sur sa nièce et son neveu, quand eux aussi étaient mineurs. Ayant déjà passé deux ans en détention, l’accusé va pouvoir purger le reste de sa peine à l’air libre, avec simplement un bracelet électronique à la cheville.
Le président Manhes insiste : il veut savoir si l’homme de 44 ans est attiré par les mineurs. Le prévenu n’en démord pas : la réponse est non. Difficile à croire.
Cet habitant de l’est de la Somme est poursuivi pour avoir agressé sexuellement sa fille, son fils, et une nièce, tous mineurs au moment des faits qui ont eu lieu entre 2004 et 2014 dans les environs de Ham.
Le chauffeur-routier a toujours nié les actes sur sa nièce et un neveu (il n’est pas poursuivi pour les agissements sur ce dernier), mais il a fini par les avouer lors de son procès, ce jeudi.
L’affaire a commencé quand Justine (les prénoms ont été changés) s’est confiée en mai 2014 à la conseillère principale d’éducation de son collège.
Au cours d’une nuit, alors qu’elle dormait dans sa chambre, son père est entré, a procédé sur elle à des attouchements, et il a tenté de la pénétrer.
L’adolescente de 15 ans s’est débattue, l’homme n’est pas allé au bout de ses agissements.
Le père de famille soutient que c’est la seule fois qu’il a agressé sa fille.
Il est permis d’en douter.
Car depuis un an, il administrait chaque soir des anxiolytiques fortement dosés à sa fille, soi-disant pour qu’elle puisse dormir malgré un mal de dos.
La collégienne s’est rendu compte qu’elle n’avait jamais de souvenirs de ses nuits à cause de ces médicaments.
Me Anne-Laure Pillon, avocate des parties civiles, en est persuadée :
« Ces cachets ont été donnés pour que cet homme puisse agir quand bon lui semblait ».
Sa fille a réagi une nuit où elle n’a pas pris les médicaments
Bizarrement, la nuit où l’adolescente a réagi, c’est la première fois qu’elle ne prenait pas le médicament avant d’aller se coucher…
Combien de fois Justine a-t-elle été abusée par son père ?
La question restera sans réponse.
« Il y a un an de prise de médicaments, inutile pour le mal de dos, à quoi cela a-t-il servi ? », demande le juge Manhes.
« Ce n’était pas pour abuser d’elle la nuit », répond le prévenu.
« Moi je ne vois pas d’autres explications », lui assène le magistrat.
L’enquête a permis d’identifier d’autres victimes.
L’homme a agressé sexuellement une nièce, en 2004, quand elle était âgée de 7 ans.
Il a procédé plus d’une dizaine de fois à des attouchements sur son fils de 11 ans.
« Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça », répète le prévenu qui soutient qu’il « n’est pas spécialement attiré par les mineurs ».
Le président semble ne pas en croire un mot, car outre les quatre mineurs présents dans cette affaire, l’homme a reconnu avoir eu une relation avec une adolescente de 14 ans dans les années 2000.
« Son père me l’a mis dans les mains »
Et des vidéos et photos pornographiques, impliquant de très jeunes gens dont au moins une mineure, ont été retrouvées dans son ordinateur.
« Pendant 10 ans, cet homme a vécu dans une bulle », a plaidé son avocate Me Alice Cordier, qui souligne l’évolution de son client allant jusqu’aux aveux à l’audience.
Le Samarien, qui a passé deux ans en détention provisoire, a été condamné à 5 ans de prison, dont 2 ans avec sursis.
Il est placé sous bracelet électronique.
Me Pillon s’est offusquée de la faiblesse des dommages et intérêts alloués aux victimes (2000 euros), parce qu’il est bien question de viols dans ce dossier, même si l’affaire a été jugée devant le tribunal correctionnel.
Source : Courrier Picard & Le Nouveau Détective
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