Tout est parti d’un signalement à l’Aide sociale à l’enfance. Une autre ex du prévenu a alerté les autorités après avoir vu des images d’une petite fille en culotte sur son compte Facebook. Les enquêteurs ont pu récupérer des SMS envoyés par le prévenu à cette mère de famille, où il décrit les caresses et le plaisir qu’il prend à commettre ces actes.
Il préfère garder le silenceLe prévenu comparaissait détenu. « Je souhaite garder le silence », lance-t-il dans le box vitré, les bras croisés et la voix tremblante.
Durant l’enquête, il a reconnu avoir touché les fesses de la fillette à deux reprises et pris des photos. Il conteste les propos tenus par SMS, expliquant qu’il s’agit de « rêves », de « fantasmes ».
Le trentenaire a déjà dix-sept condamnations sur son casier judiciaire. Il a notamment été condamné à trois reprises pour exhibition sexuelle et deux fois pour corruption de mineur. Il a vécu une enfance difficile : malnutri et battu quand il était petit, il a été victime d’abus sexuels à l’âge de 7 ans par un ami de sa mère. Il a été placé en famille d’accueil à 9 ans.
Il tente de se lacérer les poignets dans le boxIl est aujourd’hui reconnu comme adulte handicapé pour des troubles mentaux. Suivi par un médecin, il participait à un groupe de parole tous les quinze jours, jusqu’à son incarcération.
Les pompiers ont dû intervenir en fin d’audience : l’homme a tenté de se lacérer les poignets avec un objet, probablement caché sur lui.
Alors que le procureur a requis trois ans de prison ferme, le prévenu a été condamné à dix mois ferme, ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
Il a été reconduit en détention à l’issue de l’audience.
Le parquet « se réserve le droit de faire appel ».
Source : lamontagne.fr