Gap | Violeur de sa fille, il abuse de sa “belle-fille” sept ans plus tard, il est condamné à 24 mois de prison

HAUTES-ALPES Gap : violeur de sa fille, il abuse de sa “belle-fille” sept ans plus tard

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Maman est à la cuisine, elle prépare le dîner. Son compagnon est tout proche, avec ses deux “belles-filles”. Devant l’ordinateur, sur ses genoux, la plus grande, âgée de 11 ans. Elle joue à un jeu de cartes, une réussite. Il l’assiste.

Le tableau est idyllique, en ce mois de juillet dernier à Gap, le couple ayant pris une semaine de vacances pour partager ces instants. Sous le vernis, la réalité est tout autre.

« Il m’a mis la main dans le pantalon de pyjama, sur le sexe, et il frottait, dira plus tard l’enfant. Il me le faisait presque tous les soirs.Il est rentré, ça faisait mal. »

Du samedi 18 au dimanche 26 juillet, la petite est entre les bras de son “beau-père”, 50 ans, condamné, le 29 octobre 2008 par la cour d’assises de l’Essonne, pour le viol de sa propre fille de 16 ans. Sept ans plus tard, dans sa cuisine, préparant le dîner, la maman ne sait alors rien de ce passé.

«On y retourne parce que l’on est dans l’incapacité de réagir»

Hier, au tribunal correctionnel de Gap, devant un prévenu qui nie en bloc – « elle ment totalement, je l’ai jamais touchée » –, la présidente Isabelle Defarge demande : « Pourquoi vous ne lui avez jamais dit ? » « Je voyais pas l’intérêt. »

La magistrate le voit pour lui : « Vous aviez un triple intérêt. Vous pouviez voir ses filles. Elle ne vous mettait pas à la porte. Elle ne surveillait pas ses filles. »

Ce n’est qu’acculé, quelques instants avant sa garde à vue, qu’il lui avouera l’inceste de 2008, le « viol », dira-t-il. « L’“attouchement”, le corrige la présidente, c’est le terme de votre déposition. »

La sanction* tombe. Du ferme, 24 mois, mais aussi un suivi socio-judiciaire pendant dix ans. Pas de mandat de dépôt. Le “beau-père” quitte alors la salle d’audience. À son côté, sa compagne, mère d’une fillette pour l’agression sexuelle de laquelle il vient d’être condamné.

* NDLR: Le terme sanction n’a pas sa place dans cet article, 24 mois de détention c’est cadeau, d’autant plus qu’il est récidiviste!
Encore un bel exemple d’un procès mal mené ainsi qu’un bel exemple de la légèreté de notre justice.

Source: http://www.ledauphine.com/

 

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