Gabon | Sacri international appelle à réaliser un mémorandum de lutte contre les crimes rituels
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- 17/08/2016
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Au Gabon comme ailleurs en Afrique, la lute contre le fléau des crimes rituels est un enjeu majeur qui nécessite la mise en place des véritables mesures aussi bien au niveau politique, législatif, juridique, administratif, notamment par les restauration de l’état de droit.
Ainsi, selon Nick Mbadinga, président de Sacri International, il est crucial que ceux qui aspirent à diriger le Gabon au cours des sept prochaines années s’engagent véritablement à lutter et éradiquer efficacement cette gangrène mortifère, violation des droits de l’homme qui bafoue les valeurs de la dignité humaine régulièrement au Gabon.
Interrogé par Info241, M. Nick Mbadinga, président de Sacri International nous a expliqué que :
’’dans l’objectif d’être une force de propositions, nous procédons actuellement à la rédaction d’un mémorandum regroupant un ensemble des mesures à mettre en place au cours du prochain septennat. Ce mémorandum sera soumis à la signature de l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle du 27 août 2016 qui de ce fait s’engagera à mettre en place, appliquer, faire appliquer, les mesures dudit mémorandum.”
Pour avoir les contributions les plus larges possibles, a indiqué M. Mbadinga,
“nous prions chaque individu épris de valeurs de dignité humaine de nous soumettre les mesures d’ordre politique, législatif, juridique, social, administratif… qu’il juge nécessaire et efficace dans la lutte contre les crimes rituels au Gabon”
Les contributions sont ouvertes jusqu’au 18 aout 2016 et peuvent se faire en allant sur http://www.sacri.org/memorandum-gabon-2016 ou peuvent être envoyé par mail à l’adresse contact@sacri.org“.
La nouvelle était presque passée inaperçue, et pourtant les autorités gabonaises eurent annoncé à l’issue d’un conseil de ministres du lundi 08 août 2015 à Libreville, que les “crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes” seront dorénavant imprescriptibles et condamnés de la perpétuité.
Une nouvelle inefficace qui jusqu’à nos jours n’a pas pu endiguer ce phénomène de crimes rituels très en croissance dans le pays et surtout en période électorale.
Outre les crimes dit de sang, qualifiés par l’opinion gabonaise de crimes rituels le communiqué du Conseil des ministres faisait également savoir que les viols et autres agressions sexuelles aggravées portant sur les mineurs comme sur les adultes sont désormais punis de la réclusion criminelle.
Par ailleurs, les autorités gouvernementales avaient annoncé, la création d’un Tribunal spécial et d’une cour d’Appel spéciale chargés de la répression de la délinquance financière et économique.
Les deux juridictions spéciales sont également chargées de réprimer les grands trafics, les nouvelles formes de criminalités et des crimes de sang aggravés des prélèvements d’organes et autres mutilations de victimes ou tout autre acte de barbarie moyenâgeuse, souligne le communiqué.
Si la mesure semblait véritablement dissuasive, il n’en demeure pas moins qu’aucun procès sérieux n’ait fait date dans le pays contre les auteurs de crimes rituels qui sont pour la plupart des grosses légumes du régime.
Tout comme les criminels financiers qui prolifèrent sans qu’aucun emprisonnement ne soit décidé à leur encontre. Ces mesures sont perçues dans l’opinion beaucoup plus comme des dispositions de façade devant une impunité qui elle reste galopante dans le pays.
Source : http://info241.com
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