Fumel | La victime «aurait pu exagérer, elle ne l’a pas fait»
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 06/04/2017
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A la barre, le septuagénaire se tient sur une canne. Il est natif du Tarn-et-Garonne, habitait dans le Fumélois avant d’être chassé du domicile de son fils, par ce dernier.
Que reproche la justice à ce grand-père ? D’avoir, courant 2012 jusqu’en septembre de la même année, commis le délit d’agressions sexuelles à l’encontre de sa petite-fille.
Appelée à témoigner hier, la victime devenue jeune femme n’a pas résisté au témoignage de son agresseur présumé. Elle n’est pas réapparue dans la salle d’audience. Son papy le dit, «rien ne s’est passé comme ça. J’ai bien fait les courses de temps en temps avec elle, mais rien ne s’est jamais passé». Il continue de nier ce qui l’accable. Le témoignage de sa victime et avance même une hypothèse.
Histoire de «pognon» ?
«Tout s’est dégradé à cause du pognon.» Son avocat Me Briat opine du chef.
«Quand on le voit, c’est vrai qu’il a une tête de coupable. Dans ce genre d’affaires, il faut se prémunir des préjugés.»
Philippe Briat réclamait la relaxe, chargeant au passage les parents de la fillette de l’époque.
«Ils ont été inexistants et non protecteurs, tout ce dossier est là.»
La procureure de la République a écarté la thèse de l’affaire d’argent intrafamiliale.
«Elle (la victime, NDLR) aurait pu en rajouter. C’était facile, il n’y a pas de témoin. Elle aurait pu aller plus loin. Elle ne l’a jamais fait !»
La procureure de la République a requis deux ans dont un avec sursis et mise à l’épreuve. Pour la jeune fille partie civile, Me Laurent Bruneau a demandé 3 000 € pour le préjudice moral. Le père a pris la parole pour raconter le témoignage de sa fille.
«Je lui ai dit de réfléchir, de bien réfléchir car c’est grave. Mon père ? Je lui ai dit de partir, il voulait que je lui laisse une chance, il est parti.»
Source: La Dépêche
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