
France | Prostitution de mineures, un phénomène en constante augmentation
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Pédocriminel En liberté
- 24/09/2021
- 12:33
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Une mini-série sur le sujet va être diffusée sur TF1 jeudi soir et un plan gouvernemental doit être présenté à la mi-octobre.
C’est un sujet douloureux auquel TF1 consacre jeudi soir une mini-série, intitulée Fugueuse.
Hormis les filières internationales de traite des enfants, la prostitution des mineures existe bien en France. Un rapport commandé par le gouvernement estime que 7.000 à 10.000 mineurs seraient concernés, et le chiffre augmente constamment depuis cinq ans.
Ce sont des jeunes qui souffrent souvent d’une grande difficulté affective. Europe 1 s’est rendu à Lille auprès de deux associations, Entr’Actes et Solfa, qui s’occupent de recueillir ces mineures.
“J’avais les yeux qui pleuraient, je n’étais vraiment pas à l’aise. Le client a dû le remarquer mais il s’en fichait.”
Ce témoignage fort est celui de Julie, 17 ans aujourd’hui. La jeune fille a eu un parcours de vie compliqué où elle fut ballotée de placements en famille d’accueil. Ses activités n’ont pas toujours lieu dans la rue : soirées, passes dans des Airbnb…
Les réseaux sociaux facilitent grandement la prostitution des mineurs, et le proxénète est souvent le petit copain.
Les deux associations accueillent ces mineures en semi-autonomie. Dans un premier temps, elles peuvent continuer leurs activités pour se reconstruire et en parler librement à la psychologue Céline Carissimo.
Elle souligne :
“Elles nous expliquent que plus elles sont jeunes, plus les tarifs sont élevés”.
Evidemment, la prostitution des mineures est pénalisée en France.
La psychologue remarque :
“Mais au niveau des clients, il y a un seuil à ne pas dépasser. 15 ans ça passe, en-dessous de 15 ans, elles ne le disent pas forcément”.
Cet âge de 15 ans a été fixé par la loi pour supposer le consentement sexuel. L’argent constitue le cercle vicieux pour ces mineures, comme Julie et Jessie, 12 ans.
La première explique :
“On se fait 200 euros par jour, ce qui fait 10.000 euros par mois”.
La seconde confie :
“Ce n’est pas de l’argent facile, c’est de l’argent rapide”, confie la seconde.
Ces sommes importantes servent notamment à acheter toutes sortes de drogues. Le ministre en charge de l’enfance, Adrien Taquet, doit présenter mi-octobre un plan pour lutter contre la prostitution des mineurs.
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