France | Madame Sandrine Volle | Placements abusifs et dérives de l’Aide Sociale à l’Enfance
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 08/10/2020
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Une des dérives de l’Aide Sociale à l’Enfance parmi tant d’autres
Nous allons vous raconter l’histoire d’une petite fille. Elle a été brutalement arrachée à l’environnement affectif jusque-là sécurisant et épanouissant dans lequel elle évoluait, pour être placée dans un foyer par des professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’histoire de cette jeune enfant n’est malheureusement pas isolée.
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Mère : Volle Sandrine
Père : Monsieur M.
Enfant : Marine M.-Volle
Lorsque la petite Marine voit le jour, ses deux parents sont alors séparés. Le 1er mars 2011, afin d’offrir le meilleur cadre à sa fille âgée d’une année, Sandrine décide de déménager à Tence (Haute-Loire) à 1h de chez son ancien compagnon (domicilié dans la Drôme), qui faisait preuve, comme à son habitude, de colères démesurées et de violences à son égard.
Marine continuait malgré tout de bénéficier d’un bon équilibre familial, puisque son père venait la chercher quand il le souhaitait.
En 2012, sur conseil de l’équipe enseignante de Marine, Sandrine se tourna vers le CMPP (Centre Médico-Psycho-Pédagogique) afin de fournir une aide psychologique et psychomotricienne à sa fille qui ne parvenait pas à se concentrer en classe et qui faisait parfois preuve d’agressivité envers ses camarades.
Les intervenants se sont alors inquiétés des week-ends que Marine passait chez son père. Le CMPP d’Annonay a pris la décision de le rencontrer. Leur entretien s’est très mal déroulé et a engendré des conséquences catastrophiques pour Sandrine, puisque ce dernier a reproché à son ex-compagne l’intervention de personnes étrangères dans leurs vies respectives. Il l’a alors menacée de mort.
Parallèlement, sur demande de Sandrine, des entretiens mère-fille avec une psychologue ont été mis en place avec le concours du CMPP, afin d’offrir le meilleur cadre à Marine pour qu’elle puisse s’épanouir et s’exprimer.
2015 :
Le 13 avril 2015, Sandrine a déposé plainte pour « menaces de mort réitérées » contre son ancien compagnon, qui a été condamné, le 10 novembre 2015, pour les menaces qu’il avait proféré.
Les insultes et les menaces persistant, l’état psychologique de la jeune Marine s’est dégradé.
À la date du 12 juin 2015, Sandrine a décidé, pour le bien de son enfant et suite à la proposition insistante des assistantes sociales du CMPP, de faire appel à l’association “Le Tremplin” (située au Puy en Velay) pour y trouver protection.
Le 16 juin 2015, la situation alarmante de Marine a donné lieu à un premier rapport des services sociaux.
Le 31 juillet 2015, sur décision du Juge aux affaires familiales, un planning classique de droits de garde a été établi entre les deux parents.
Marine, ne bénéficiant pas de bonnes conditions d’accueil et se plaignant de comportements anormaux de la part de son père, tels que des gestes violents, Mme Leduc (assistante sociale de Tremplin) conseilla à Sandrine de saisir le Juge des Enfants. Ce qu’elle fit à la date du 8 octobre 2015.
Le 2 novembre 2015, un deuxième rapport écrit – émanant de Mme Dudefand (assistante sociale) et Mme Miramand (Puéricultrice) – atteste du mal-être avéré de Marine.
Le 10 novembre 2015, Marine se voit convoquée devant le Juge des Enfants qui décide d’une ordonnance d’une mesure judiciaire d’investigation éducative au profit de Marine.
2016 :
Le 22 juin 2016, Sandrine dépose à nouveau plainte contre son ancien compagnon qui a eu des accès de violences à son encontre et celle de sa fille.
Le Juge des Enfants, Mme Guignard, demanda une enquête sociale qui déboucha, le 30 aout 2016, sur une diminution des droits de visites du père (1 week-end par mois, 4 jours pendant les vacances, ainsi qu’un passage de bras de l’enfant devant la gendarmerie). Une mesure AEMO (Action Educative en Milieu Ouvert) a également été mise en place.
A partir de cette date, l’étau va progressivement se refermer sur Sandrine.
2017 :
Le 16 mars 2017, nouveau dépôt de plainte contre le père pour des injures téléphoniques.
Le 7 avril 2017, Sandrine a pris rendez-vous avec M. Brunetti (chef de service de l’AEMO du Puy en Velay) et Mme Mahinc (éducatrice de l’AEMO) afin de solliciter un changement d’éducatrice. Selon elle, Mme Mahinc manquait d’impartialité, ne prêtait pas attention à la parole de Marine et prenait constamment la défense du père face aux confidences de la jeune enfant le concernant. De plus, cette éducatrice avait régulièrement des contacts téléphoniques avec le père de Marine, bien que celui-ci ne dépende pas de Mme Mahinc.
Le 18 mai 2017, Sandrine a reçu une réponse négative à sa demande de changement d’éducatrice, et a été invitée à continuer d’accueillir Mme Mahinc.
Le 30 août 2017, se basant sur les rapports des éducatrices – dont celui de Mme Mahinc – qui ne l’ont rencontrée qu’une seule fois et qui n’ont jamais prêté attention à la parole de Marine, le Juge des enfants à décidé que le père était apte à récupérer ses droits de visites initiaux. Ceci, bien que Marine continuait de dépeindre un père agressif et bien souvent absent, qui ne souhaitait pas véritablement s’occuper d’elle.
Courant septembre 2017, Marine a écrit de sa propre initiative à la Juge des enfants afin de lui confier qu’elle ne souhaitait plus se rendre chez son père et qu’elle ne comprenait pas pourquoi on l’y contraignait. Elle se plaignit également du fait que son père n’avait pas souhaité d’elle pendant les vacances, obligeant de fait sa mère à venir la récupérer.
Marine éprouvera le besoin d’écrire à nouveau à la Juge en octobre 2017 et en janvier 2018 afin de lui expliquer les difficultés qu’elle rencontrait avec son père, et lui demandant de ne plus se rendre chez lui.
2018 :
En mars 2018, Sandrine se voit contrainte de procéder à un renseignement judiciaire à la gendarmerie de Terence pour dénoncer, sur les propos de son enfant, les conditions d’accueil de Marine chez son père. Marine relatait alors des consommations de drogue et d’alcool. Ce renseignement pour « mauvais traitements et violences sur mineur » sera classé moins d’un mois plus tard.
Le 13 et le 27 mars, la jeune Marine est reçue par son médecin traitant qui conclut qu’elle souffre de symptômes dépressifs « en lien avec le milieu scolaire et ses relations conflictuelles avec son papa ».
« (…) certifie avoir reçu en consultation l’enfant Marine M.-Volle (…) pour des symptômes dépressifs qu’elle me rapportait en lien avec le milieu scolaire et ses relations conflictuelles avec son papa ».
Le 24 mai 2018, le Juge des enfants a convoqué les parents de Marine afin de procéder à un recadrage de la mesure AEMO. Sandrine a alors été menacée d’être éloignée de sa fille. Mesure que Marine ne comprit pas et appréhenda au point d’écrire une nouvelle fois à la Juge des Enfants pour lui faire part de son incompréhension ; Elle qui parlait depuis plusieurs années des difficultés qu’elle rencontrait au quotidien avec son père.
Des conflits entre père et fille ont ensuite éclaté, notamment un devant l’école, lorsque son père est venu la chercher à la sortie des cours et ce, devant ses camarades. Ses petites copines se sont alors toutes détournées d’elle, au point que Marine s’est alors retrouvée seule. Elle souffrait de cet isolement et aurait aimé regagner leur amitié et retrouver la complicité qui les liait.
« Je découvre une enfant âgée de 10 ans rejetée par ses camarades de classe. (…) Elle précise que certaines de ses amies ne lui parlent plus sous l’influence de leurs parents respectifs. (…) Elle est triste pour ses amies qui sont obligées d’obéir à leurs parents pour leur plaire plutôt que de vivre leurs joies et leurs amitiés de petites filles. (…) Elle ne se sent pas comprise quand elle en parle à la maitresse. (…) Depuis qu’elle est avec sa maman, qu’elle a quitté l’école, Marine se sent soulagée. Fondamentalement Marine préférerait tellement être à l’école parce que cela signifierait être acceptée par ses amies et avoir une vie ordinaire de petite fille de CM2. (…) Ce break est salvateur pour cette petite fille ».
Afin de trouver des solutions dans le cadre scolaire pour sa fille, Sandrine a sollicité un rendez-vous avec la maîtresse de Marine ainsi que la directrice et l’inspectrice. Une entrevue qui ne changea rien, mais qui déclencha une phobie scolaire chez la petite Marine, qui se sentit alors mise à l’écart et incomprise.
Sachant l’imminence des grandes vacances scolaires, Sandrine a décidé de garder sa fille à la maison, tout en lui apportant un soutien scolaire afin qu’elle ne soit pas pénalisée par la situation et qu’elle puisse ainsi se rétablir en attendant de reprendre sereinement les cours dans son nouvel établissement, pour sa rentrée en 6ème.
Le 3 juillet 2018, deux gendarmes et trois éducateurs se sont rendus au domicile de Sandrine afin de lui arracher brutalement sa fille pour la placer en foyer.
Le 16 juillet 2018, Sandrine a été convoquée devant le Juge des enfants et le placement définitif de un an et quatorze jours de Marine a été décidé.
Lorsque cette mesure est respectée, Sandrine n’est autorisée à voir sa fille qu’une heure tous les quinze jours et peut lui téléphoner vingt minutes une fois par semaine. Entrevue téléphonique qui est écoutée par des éducateurs, qui modèrent à l’envie les conversations qu’elle entretient avec sa fille. Le rôle de surveillance de ces éducateurs est d’ « offrir une protection » à Marine contre un parent qu’ils jugent dangereux pour elle.
De quel danger parle-t-on ?
La décision de placement d’urgence et le renouvellement de ce placement sont justifiés par les motifs suivants :
- « La mineure n’est plus scolarisée depuis mai 2018 ».
- « La mineure se retrouve prise dans un conflit aigüe de loyauté, ne parvient plus à penser par et pour elle-même »
- « L’isolement maternel est de plus en plus marqué, et Marine est sous une emprise de plus en plus forte de sa mère, rompant progressivement tout lien avec autrui/l’extérieur qui sont vécus comme des ennemis ».
- « Les conditions de la prise en charge de la mineure chez sa mère interrogent et inquiètent ».
- « La mineure se trouve en situation de danger, les conditions de la prise en charge ne permettant pas son développement, et sa sécurité physique/psychique pouvant être compromise ».
- « Le danger est d’autant plus manifeste que Marine se trouve dans une forme d’emprise à l’égard de sa mère qui a toute sa loyauté ».
Rappelons que le mal-être initial de Marine a débuté suite aux violences de son père, et que sa mère, afin de l’aider à retrouver un équilibre, a fait appel à plusieurs organismes, qui feront finalement des rapports à charge contre elle jusqu’à ce que sa fille lui soit enlevée.
C’est elle-même qui est à l’origine des démarches destinées à faire entendre la parole de son enfant, et malgré ces nombreuses démarches, la parole de Marine n’a jamais été prise en compte.
La jeune fille n’a en effet été reçue qu’une unique fois par l’éducatrice AEMO Mme Mahinc, mandatée par le Juge des enfants. Cette même éducatrice qui a permis à Monsieur M. de retrouver ses droits de visites initiaux, et qui est à l’origine du placement d’urgence de Marine.
Comment une telle mesure peut-elle être prise pour le bien supérieur de l’enfant, alors que la parole de l’enfant est systématiquement bafouée ?
Sandrine a souhaité à plusieurs reprises se désolidariser de cette éducatrice qu’elle ne jugeait pas impartiale aux vues des rapports qu’elle entretenait avec son ancien compagnon, et voyant que la parole de Marine n’était jamais prise en compte.
Nous ne pouvons que rendre coupable l’éducatrice de l’AEMO Mme Mahinc de fausses allégations concernant Mme Volle, qui vivait jusqu’alors sans problème avec sa fille depuis 10 ans.
« Cette mère vit extrêmement mal la décision de placement, qu’elle n’a toujours ni comprise, ni acceptée, interdisant à sa fille d’en tirer bénéfice ».
Sandrine vit effectivement mal cette décision de placement, puisqu’elle a à plusieurs reprises demandé des explications auprès de la responsable de l’ASE, Mme Sechi, qui elle-même est incapable de lui expliquer les motifs du dit placement.
Ces allégations ne peuvent que nous faire penser à un « diagnostic » d’aliénation parentale, bien que le terme ne soit jamais directement employé. Sandrine est en effet accusée d’allégations mensongères qu’elle dicterait à son enfant afin de l’éloigner de son père.
L’ASE a envisagé de réduire les droits de visite de Sandrine, prétextant qu’elle faisait « trop de câlins » à sa fille ou encore lui reprochant de lui « chuchoter des mots doux » à l’oreille. Ces visites auxquelles elles ont droit, sont toujours médiatisées et se font en présence de deux éducateurs, qui reprochent à Sandrine de ne pas faire suffisamment de jeux de société avec eux lors de ses courtes visites.
Marine, qui faisait jusqu’alors des activités périscolaires telles que la guitare, l’école de cirque ou encore l’école de musique (chorale, batucada, formation musicale), s’est vu subitement privée de ses passe-temps et de sa mère aimante et protectrice.
Bien qu’elle n’ait de cesse de dire qu’elle souhaite rentrer chez elle, personne ne semble lui prêter attention.
Marine a fait sa rentrée scolaire au collège sans que sa mère n’ait signé le moindre document administratif. Cette dernière a alors été écartée de la scolarité de sa fille au point de ne disposer d’aucune information la concernant. Une omerta de la part des éducateurs et du collège s’est abattue sur elle. Marine, qui jusqu’alors avait toujours eu de bons résultats scolaires, s’est retrouvée en échec en classe de 6ème.
Depuis le placement d’urgence de Marine, Sandrine a demandé à ce qu’un PPE (Projet Personnel pour Enfant) soit mis en place pour Marine, conformément à la loi n°2007-293 du 5 mars 2007 qui rend obligatoire l’élaboration d’un projet pour l’enfant, et au décret n°2016-1283 du 28 septembre 2016 qui précise que ce PPE doit être élaboré dans les trois mois « à compter du début de la prestation ou mesure » ; Or ce délai est alors largement dépassé .
Le 10 octobre 2018, Sandrine a –lors d’un entretien avec la responsable de l’ASE, Mme Sechi– immédiatement évoqué son désir de rédiger un PPE afin d’établir les objectifs qu’elle devra accomplir pour récupérer sa fille. Mme Sechi lui a répondu qu’aucun PPE n’avait été rédigé en Haute Loire, même si la Loi l’impose lors de tout placement. Préparée à cette réponse, Sandrine avait apporté un PPE imprimé depuis internet. Mme Sechi n’a pas souhaité en prendre connaissance, prétextant qu’il n’était pas valable puisque non rédigé dans le département. Elle a ajouté qu’un PPE serait disponible en 2019 dans le département !
Le 5 novembre 2018, lors d’un entretien entre Mme Sechi et Sandrine, la responsable de l’ASE a reconnu – devant témoin – que Marine était bien tournée vers l’extérieur avant son enlèvement de chez sa mère et que le conflit parental n’était « peut-être pas si existant que cela ».
Cela veut donc dire qu’il n’y avait pas de danger réel pour la mineure et que les motifs du placement n’étaient pas justifiés.
Le 5 décembre 2018, Marine verra sa mère pour la dernière fois. Elles ne s’étaient alors vues que 10h depuis le placement de Marine.
Le 18 décembre 2018, Sandrine a écopé d’une suspension de ses droits maternels pour une durée de 3 mois, sans préavis, explications ni justifications.
Le 19 décembre, un jour avant que Sandrine ne se rende auprès de sa fille pour son droit de visite bimensuel et lui apporte ses cadeaux de noël, Mme Sechia signifia à Sandrine qu’elle avait fait un rapport la concernant au Juge des enfants ; Rapport qui a débouché sur une suspension de ses droits maternels pendant 3 mois.
« Ils auraient retrouvé un dictaphone dans ses affaires. Ce n’est évidemment pas moi. On m’accuse aussi d’avoir glissé des mots dans les livres que je lis à ma fille pour qu’elle dise du mal de son père. Deux éducateurs sont toujours à mes côtés et tout est enregistré, je ne vois pas comment j’aurais pu faire cela », ( lacommere43.fr ).
Bien que cette suspension aurait légalement dû prendre fin en mars 2018, elle a continué d’être appliquée sans explication. Sandrine n’a donc plus le droit au moindre contact avec sa fille (appels téléphoniques, lettres ou encore visites médiatisées).
2019 :
Dans un nouveau rapport daté de juin 2019 et adressé au Juge des enfants, Mme Sechi a refusé de mettre en place les visites médiatisées sans qu’aucun élément factuel ne justifie cette décision.
Le 17 juin 2019, le tribunal de grande instance du Puy en Velay a accusé réception du PPE dont l’élaboration avait débuté en janvier.
Dans les observations et les propositions faites par Marine, on peut lire que « les visites avec sa maman lui manquent » et qu’elle a « besoin des câlins et d’être avec elle ».
Sandrine n’a jamais pu transmettre les cadeaux de noël et d’anniversaire qu’elle souhaitait offrir à sa fille. Marine, qui a formulé le désir de souhaiter la fête des mères à sa maman, en a également été privée.
Que font-ils de l’intérêt de l’enfant ? La protection de l’enfance deviendrait-elle maltraitante ?!
23 juillet 2019, le chef des éducateurs du foyer Mazel au Chambon-sur-Lignon demande le renouvellement du placement de Marine à l’ASE. Ce même jour, l’audience renouvellera le placement de Marine et la confiera à l’ASE de la Haute-Loire jusqu’en juillet 2020. Il sera également accordé à Sandrine 4 conversations téléphonique mensuelles avec sa fille.
Le 6 aout 2019, lors d’un entretien entre la responsable de l’ASE et Sandrine, Mme Sechi dit que la raison du placement de Marine était une mise en danger psychologique de cette dernière. La décision de reprendre les conversations téléphoniques médiatisées entre mère et fille a alors été prise après 9 mois.
Le 7 octobre 2019, Mme Sechi envisage d’autoriser les visites médiatisées mère/fille ; Une tous les deux mois. Selon elle, ne pas suffisamment les espacer ne permettrait pas à Marine de se reconstruire entre deux visites. Sandrine demandera à l’occasion de cet entretien des explications concrètes sur le « danger psychologique » qu’elle faisait encourir à sa fille. Mme Serchi dira que l’ASE a peut-être « tort sur toute la ligne » concernant le placement de Marine.
Lors de cette entrevue, il y aura un débat autour des fournitures scolaires fournies par Sandrine. Mme Sechi dira que Marine, élève en classe de 5ème, était contente des petits mots de sa mère lui souhaitant une bonne rentrée scolaire mais se posera la question :
« Est-il logique qu’au collège, une enfant ait un mot de sa maman ? ».
On marche sur la tête !
La responsable de l’ASE Mme Sechi finira également par admettre que l’accusation rendant Sandrine responsable de ne pas tourner sa fille vers l’extérieur n’était finalement pas fondée aux vues de la vie sociale active qu’elle menait.
Le 4 novembre 2019, la Juge pour Enfants confie la mesure de placement de Marine au service social de l’aide à l’enfance de la Drôme – et non plus à celle de la Haute-Loire – jusqu’au 31 juillet 2020.
Cette décision oblige Marine à partir à plusieurs heures de route de chez sa maman, alors qu’en étant établie au foyer de Mazel au chambon-sur-lignon, elle ne se trouvait qu’à 7 kilomètres de chez elle !
Les droits du père ont été élargis comme suit, avec une autorisation d’hébergement de sa fille « une fin de semaine sur deux, du vendredi soir au dimanche soir, avec un élargissement progressif concernant, notamment, les vacances scolaires ».
Sandrine s’est quant à elle vue accorder des visites médiatisées sur une durée d’une heure et demie à chaque vacances.
Nous constatons qu’un travail de reconstruction du lien père-fille va être entrepris à partir de cette date, mais qu’aucune mesure ne va être prises concernant Sandrine et Marine.
« Il est rapporté par le Service éducatif que si Mme Volle peut tenir un discours éducatif adapté, les phrases de la mineure peuvent être interprétées par Mme Volle selon sa propre vision, ou ses propres besoins, sans que cette mère ne puisse percevoir les sens des observations du Service, et encore moins remettre en question son fonctionnement.
Il est également souligné que Marine peine à se dégager des attendus maternels, à se centrer sur elle-même et ses propres besoins/désirs. (…) En ce sens, les appels téléphoniques bimensuels sont venus réactiver les difficultés de Marine à se détacher du positionnement de sa mère (…). Il n’est cependant ni contesté, ni contestable que : les contacts mère-fille ne peuvent se poursuivre en l’état, (…) la fréquence de contacts chaque quinzaine apparait trop élevé, ne permettant pas à Marine de se rééquilibrer psychiquement entre deux appels (…) ».
Nous avons malgré tout la désagréable sensation d’assister à une véritable mascarade. Rappelons qu’une audience tenue en juillet confiait Marine au service social de l’aide à l’enfance de la Haute-Loire, avant que celle de novembre ne la confie finalement au service social de la Drôme. Dans un mois, en décembre, la Juge de la Haute-Loire se dessaisira du dossier de Marine au profit de la Juge de Valence ! Comment peut-on ne pas nous révolter face à tant d’absurdités !
A la date du 4 novembre, Sandrine n’a pas vu sa fille depuis 11 mois et elles n’ont eu le droit qu’à 4 conversations téléphoniques de 15 minutes, dont le contenu a soigneusement été retranscrit par des médiateurs.
Comment cette jeune fille pourrait-elle prendre ses décisions en fonction de sa mère ? Il est reproché à Marine de ne pouvoir s’individualiser de sa mère, alors qu’elles n’entretiennent aucun contact. Comment Marine peut-elle d’ailleurs s’individualiser alors qu’elle est contrainte de vivre en collectivité ? Comment Marine peut elle s’individualiser si l’ASE lui interdit de faire de la guitare, de voir ou de téléphoner à sa maman, de recevoir des cadeaux de sa part, etc. ?
Sandrine a alors à sa disposition 50 attestations disant qu’elle est une bonne mère ! Comment ces attestations peuvent-elles avoir moins de valeur que des rapports mensongers émanant tous de la même personne ?
« (…) Madame Volle présente toujours à ce jour les pleines capacités d’exercices harmonieux de la fonction maternelle éducative que j’ai précédemment soulignées, et assume la douleur inhérente à la situation. Dans la situation actuelle, il apparait donc ce jour que les risques de décompensation psychologique normalement consécutif à une rupture prolongée du lien mère-enfant présente un important risque statistique de séquelles profondes et définitives d’altérations affectives, cognitives, et de structures de la personnalité chez l’enfant ».
« (…) l’examen de psychiatrie clinique et paraclinique de ce jour ne laisse apparaitre chez le sujet aucune incompatibilité avec le plein exercice harmonieux de la fonction maternelle dans sa totalité ».
Le 20 novembre 2019, toujours aucun PPE n’a été mis en place ; Nous en sommes alors à 1 an et 4 mois de placement. Un long dialogue entre Sandrine et Mme Sechi a abouti à l’ébauche du PPE longuement réclamé par Sandrine. Il ne semble cependant que la mise en place du PPE ne soit pas imminente.
Le 25 novembre, lors d’un entretien entre Sandrine et M. Bouquet, éducateur du foyer du Mazel en Chambon, ce dernier reconnait que les éducateurs ont été trop investi dans la relation père-fille et pas assez dans la relation mère-fille. Qu’il leur faut désormais travailler sur les quatre coups de téléphones médiatisés afin que les visites médiatisées soient remises en place.
Lors d’une audience datant du 6 janvier 2020, le Président et les magistrats de la cour d’appel ont expliqué à Sandrine que la suspension de ses visites avait été maintenue car le service de l’ASE avait mal interprété l’ordonnance. De ce fait, la cour d’appel n’avait pas demandé la continuité de cette suspension. A cette date, cela faisait alors 13 mois que mère et fille ne s’étaient pas vues.
Quelles raisons peuvent bien motiver cette cassure du lien mère-fille ? Pourquoi une telle privation de sa maman est imposée à cette jeune enfant ?
Des citoyens, touchés par la situation de la jeune Marine et de sa mère, ont créé immédiatement après le placement de Marine une association de soutien – “Pour le bonheur de Marine“ – destinée à venir en aide à Sandrine.
Ces bénévoles l’ont suivie et accompagnée à chacun de ses entretiens avec l’ASE ; Ils sont « les personnes de confiances » que Sandrine emmène à ses rendez-vous afin qu’ils puissent témoigner des propos tenus lors de ces entrevus. Face à l’attitude déconcertante et difficilement supportable de l’ASE 43, ils ont pris la décision de porter plainte contre ce service d’Etat, qui selon eux a failli à sa mission qui devrait être exclusivement consacrée au bien-être de l’Enfance.
Ils ont pu constater que M. Bouquet (chef des éducateurs du foyer), des éducateurs de l’ASE et leur responsable Mme Sechi, sont dans l’incapacité de répondre aux questions de Sandrine concernant les raisons du placement de sa fille.
Bien qu’il soit reproché à Sandrine de ne pas tourner sa fille vers l’extérieur, au vue des nombreuses activités extrascolaires auxquelles Marine participait, Mme Sechi a fini par admettre que cette accusation n’était effectivement pas fondée.
« Notre Association soutient cette petite fille arrachée brutalement à un environnement affectif et social jusque-là sécurisant et épanouissant et observe avec attention les mesures prises par les professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfant. De plus, nous sommes scandalisés par le manque de suivi, les incohérences et l’extrême dureté des conditions de ce placement aussi bien pour Marine que pour sa maman ».
Dans un jugement, il sera également reproché à Sandrine sa grève de la faim sur la place du Breuil, les manifestations de protestation, les sollicitations auprès de la sous-préfète et le président du Conseil Départemental.
Comment peut-on reprocher à une mère de se battre pour ce qu’elle a de plus cher et qui lui a été arraché sans raison ?
https://youtu.be/Z3f4tuVR5Ko
Ce placement ne découle aucunement d’une décision judiciaire, puisque cette décision n’est prise qu’en fonction des rapports émanant de l’ASE !
À savoir que pour la majorité des cas, les Juges des Enfants suivent les recommandations des acteurs sociaux !
Suite à la grève de la faim qu’elle a entreprise en décembre 2019, Sandrine a été autorisée à voir sa fille pendant une heure et demie. Pendant cet entretien, Marine demandera à sa mère de ne plus lui écrire à l’adresse de son père, de peur qu’on ne leur supprime à nouveau leurs visites médiatisées.
Marine a finalement bien compris que sa requête de retourner vivre chez sa mère ne serait jamais entendue. Et désormais, pour protéger sa mère de sanctions éventuelles et préserver le peu de liens qu’on leur permet d’entretenir, elle doit se plier à la pensée qu’on lui inculque.
Marine est indirectement menacée de ne plus revoir sa mère par les éducateurs qui l’entoure, et elle n’a de cesse d’être manipulée par l’ASE qui lui explique constamment que sa mère est un parent défaillant et que cette mère n’est de fait pas apte à l’accueillir dans de bonnes conditions.
Pour nous ceci est de la maltraitance institutionnelle dont sont victimes Marine et sa mère.
Soutenez vous aussi Sandrine, signez la pétition “Pour le bonheur de Marine”.
Quelques mots de Sandrine :
J’ai élevé ma fille Marine, seule pendant 10 ans, sans que rien ne me soit jamais reproché. Nous vivions alors paisiblement dans notre village, appréciées de tous. Ma fille travaillait bien à l’école.
Alors que les services sociaux me menaçaient de ne pas la protéger correctement, je me défendais de toujours avoir agi dans l’unique but de nous protéger toutes les deux.
J’ai toujours encouragé Marine à voir son père malgré leur relation difficile dû à ses écarts de comportements qui la faisait souffrir et la rendait triste.
J’ai toujours apporté à ma fille les soins nécessaires à sa bonne santé et à son épanouissement. Marine a toujours été tournée vers l’extérieur. Elle se réjouissait de participer à de nombreuses activités culturelles et musicales.
Je suis une mère aimante, bienveillante, sociable et attentionnée.
Or, depuis deux années, j’ai le sentiment qu’un criminel bénéficie d’un meilleur traitement que le mien. Depuis que Marine m’a été enlevée, elle n’a eu le droit d’avoir une maman que pendant 13h45. A peine plus d’une demi-journée. Tout cela pour une suspicion de “fusion”.
Comment la protection de l’enfance et la Justice peuvent ils maltraiter un lien maternel à ce point ?
Aujourd’hui, il apparaît dans la dernière ordonnance qu’un conflit parental persiste alors que mon ancien compagnon et moi, n’avons aucun contact depuis plus de deux ans.
Il m’est également reproché de ne pas respecter l’identité de ma fille en postant des photos d’elle sur les réseaux sociaux. Je souhaite simplement répondre à Madame la Juge des Enfants, Mme Bergougnous Sophie, que les réseaux sociaux peuvent lui offrir du travail pour longtemps si elle souhaite placer tous les enfants des artistes et des citoyens qui publient et diffusent des photos de leurs enfants…
Soyons sérieux et essayons de redonner leurs lettres de noblesse à cette justice et cette protection de l’enfance ; Ce que fait d’ailleurs l’association Wanted Pedo depuis de nombreuses années.
La protection de l’enfance et la justice se doivent d’œuvrer pour le bien-être des enfants et non pour le détruire.
J’aime ma fille au plus profond de mon cœur et je voudrais qu’on lui rende sa liberté d’aimer et d’être aimée.
Mme Volle Sandine.
Lien petition Sandrine Volle WantedPedo
Ne rien dire c’est accepter, ne rien faire c’est cautionner !
Honneur, Force et Courage
L’équipe WantedPedo
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