France | Lettre ouverte de Caroline Kojer-Lomont au Président
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 13/01/2023
- 12:16
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Monsieur le Président,
Je vous écris car je suis une mère, dont les deux enfants ont déclaré avoir été violés par un « ami de la famille » mi juin 2020, lequel est actuellement libre sous simple contrôle judiciaire, alors qu’il a été mis en examen pour viols sur deux mineurs de 13 et 15 ans et détention et consultation de pédopornographie, depuis le 11 septembre 2020 par le TJ de Caen.
Les spermatozoïdes du mis en cause ayant été retrouvés sur mon cadet, fort « heureusement », la Commission d’Indemnisation des Victimes d’infractions (CIVI) au TJ de Caen a contraint le fonds de garantie des victimes, par ordonnance disant que « la qualification pénale des faits ne fait aucun doute », à commencer l’indemnisation des victimes…quasi deux ans après les faits.
Aujourd’hui pourtant, 28 mois après la mise en examen de l’agresseur désigné par mes fils et 31 mois après ces faits déclarés en FLAGRANCE, nous n’avons dû compter que sur nous-même pour démarrer les séances de psychothérapie, essentielles.
L’instruction est lamentablement toujours en cours d’un côté, et de l’autre, au sein du même tribunal, cette même justice désigne parfaitement l’agresseur de mes fils comme violeur (CIVI).
En tant que vétérinaire, je n’ai pas été convaincue que le soutien de votre épouse aux chiens de justice dont un par département serait recruté, soit la meilleure « prescription » de soutien à des mineurs victimes à médiatiser: les enfants victimes, ont besoin d’un soutien précoce, et constant, par des thérapeutes formés. Je le lui ai d’ailleurs écrit sous cette même forme ce jour.
Le chien certes les déstresse, mais il n’aura aucun bénéfice au long terme s’il n’est qu’un « one shot ». Les enfants devraient auditionner en la présence de psychologues spécialisés, comme ce qui est prescrit dans le Code de procédure pénale suisse: ces psys feraient probablement aussi bien…que des chiens!
J’attends de vos actions, en collaboration avec la Justice, la sécurité sociale voire les mutuelles de santé, l’aide massive, durable, des enfants déclarant des agressions sexuelles, surtout lorsque cette justice française prend tout son temps pour présenter un mis en cause à des juges.
Il s’agit d’offrir aux parents protecteurs, la prise en charge intégrale (non capée) de séances de soutien psy pour leurs enfants et l’entourage, sans limitation dans le nombre de ces séances, dès le dépôt de plainte, jusqu’à consolidation des enfants, voire davantage.
Une fois le « câlin au chien » médiatisé (et oublié, assurément), pensez s’il vous plaît aux thérapies dont les bénéfices iraient bien au delà de l’effet immédiat de l’animal, dont l’effet sur les traumas s’il ne vit pas aux côtés de l’enfant, sera homéopathique.
Pensez à toutes ces mères, déjà accablées de dépenses d’avocats, qui ne mènent pas l’enfant voir des psys: l’intérêt supérieur de l’enfant vaut plus qu’un chien par département.
Un enfant soigné précocement, sera un enfant qui échappera probablement aux conséquences des traumas sexuels pris en charge tardivement, voire délaissés: la charge de ces agressions pour la société , permettez moi de vous plagier, coûte un « pognon de dingues » à celle-ci (addictions à l’alcool, aux stupéfiants, à la nourriture, dépressions …espérance de vie raccourcie, déjà trop bien documentées)
Vos conseillers techniques en la matière savent ces bilans, dont il conviendrait donc de prévenir les conséquences plutôt que de les guérir.
Monsieur le Président, les parents protecteurs ne peuvent plus attendre que vos commissions (CIIVISE) donnent leurs dernières conclusions: ils doivent être aidés urgemment, la pédocriminalité étant une bombe à fragmentation chez l’enfant non pris en charge.
Vous remerciant de m’avoir lue, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération
Caroline KOJFER-LOMONT
Voir ci-dessous le témoignage de Caroline sur NRJ12:
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