France | Lettre à Adèle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 06/04/2022
- 18:30
“Chère Adèle,
Aujourd’hui vous vous réveillez et tout est calme dans la maison. Vous détestez ce calme. Ce calme, ça veut dire que les petits ne sont pas là. Vous ne les voyez plus, et bientôt encore moins. Vous avez été condamnée à un an de prison ferme pour les avoir protégés.
Le Monsieur vous l’avez connu il y a 10 ans. Il est militaire et souvent en déplacement, en trois ans, vous enchaînez les accouchements. C’est lorsque vous revenez de la maternité avec la troisième que vous découvrez qu’il consomme de la pédopornographie en présence des petits.
Vous n’hésitez pas : protégez vos enfants : divorcer.
Trop tard. Vous retenez votre fille de trois ans et demi d’une fellation sur son petit frère, elle vous répond:
« Et à Papa aussi, je dois arrêter de le faire ? ».
Avec vous, pas moins de 17 professionnels enchaînent les constats : les troubles graves du comportement de l’aînée, l’urgence à protéger les enfants de leur papa. Le défenseur des enfants emboîte le pas.
Mais considérant les preuves insuffisantes, comme dans 70% des cas, la police classe l’enquête sans suite
C’est fini. Le père accusé en profite pour se venger. Conseillé par l’association masculiniste SOS Papa, il commande alors un rapport à Paul Bensussan, l’expert qui fait tomber les mères. Ce dernier, sans vous avoir jamais rencontré ni vos enfants, invoque le Syndrome d’Aliénation Parentale.
Conclusion, ce n’est pas ce monsieur qui a violé votre fille, mais vous qui la manipulez, vous, la racine du mal.
Et comme ça, sur la base d’un syndrome qui n’a jamais été prouvé, la réalité disparaît. La parole des petits n’a plus d’effet, les 22 expertises pédopsy, envolées. Alors il obtient la garde. Après bien des péripéties, des déménagements qui suivent chaque signalement des services sociaux, nous sommes en 2020 et voici qu’il décide que pour la rentrée il les emmenera en Nouvelle Calédonie.
C’est l’été, les vacances des petits dans votre pays de naissance, l’Italie, sont bientôt finies
Ils ne veulent pas rentrer en France, ils vous en supplient. Comment une mère se sent lorsqu’elle n’a pas d’autres choix que de forcer ses enfants à retourner chez un père qui les détruit ? Vous n’en pouvez plus, vous les gardez et demandez la protection de votre patrie.
Mais c’est interdit. Il portera plainte pour enlèvement d’enfant. Et vous perdrez tout : vos enfants, votre liberté, toute votre vie.
Lorsque je vous ai parlé la dernière fois, vous m’avez demandé:
“Personne ne me croit, comment comptez-vous faire?”
J’ai eu envie de répondre “dire la vérité”.
Mais vous la dites déjà… Je me sens une responsabilité ce matin plus forte peut-être que n’importe quelle vendredi. C’est qu’ils sont 22 000 à être victimes d’incestes par leur père et que nous sommes dans le déni. Existe-t-il des mots suffisamment puissants pour faire reculer des millénaires d’imaginaires délétères sur les mères? Alors je vais simplement poser une question.
“Pourquoi est-il si difficile de croire qu’un père puisse violer son enfant, et si facile de penser que c’est la mère qui ment ?”
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