France, Bénin | Tourisme sexuel : Un multi-récidiviste condamné à 4 ans de prison…

(Photo: iStock)

L’homme de 75 ans n’arrive pas à canaliser ses penchants pédophiles. Alain* a comparu jeudi devant le Tribunal de Romont (FR) pour des faits qui se sont déroulés entre 2012 et 2015 au Bénin.

La cour a retenu toutes les infractions commises sur un garçon de 9 ans et l’a condamné à 52 mois de prison ferme. La justice a ordonné son incarcération immédiate.

Ses déviances ne datent pas d’hier et l’avaient déjà conduit plusieurs fois en prison: en 1971 à Genève, il avait écopé de 2 ans pour des attouchements sur six enfants, garçons et filles.

Puis, en 1988, la justice fribourgeoise lui avait infligé 7 ans de prison pour s’en être pris à douze enfants et jeunes hommes âgés de 9 à 20 ans. Son propre fils faisait partie des victimes.

L’homme avait encore récidivé en 2002, mais il avait échappe à la prison, écopant de 6 mois avec sursis pour des attouchements.

«Bienfaiteur» d’une famille

Il a depuis étendu son «terrain de chasse» à l’Afrique en ciblant des enfants, sous couvert d’entraide.

C’est en 2010 qu’il voit sur internet la photo d’une enfant souffrant d’une malformation des jambes.

Il prend alors contact avec les parents et se rend à trois reprises au Bénin, entre 2012 et 2015.

Le pervers devient le bienfaiteur de la famille. Il lui envoie de l’argent et prend en charge les traitements médicaux de la fillette handicapée.

Attouchements et fellations

Mais Alain, devenu le parrain d’une des filles du couple, s’intéresse surtout à leur fils aîné, âgé de 9 ans, qu’il couvre de cadeaux.

C’est alors qu’ils partageaient le même lit que le septuagénaire s’est livré à des attouchements et à des fellations réciproques.

La petite victime n’a pas pu refuser les gestes du «bienfaiteur» de la famille.

Le pédophile payait pour la scolarité des enfants. Dépendant financièrement de lui, les parents ne l’ont pas dénoncé.

Ce sont des voisins du septuagénaire qui l’ont fait, s’inquiétant de le voir toujours avec des enfants.

Quatre ans requis

Alain a peiné à raconter ses actes devant ses juges.

«Je n’ai jamais usé de violence. Avant, les enfants dormaient sur le sol et je leur ai acheté des lits. Je ne suis pas allé au Bénin dans un but sexuel.

La lumière rouge ne s’est pas allumée dans ma tête.»

Il a assuré de plus récidiver.

«Je suis conscient du mal que j’ai fait. Toute ma famille en a souffert et je ne le veux plus».

Pas de quoi émouvoir la procureure.

Elle a requis 4 ans de prison et réclamé une série de mesures de protection des enfants contre celui qui vit en face d’une école.

L’enquête a encore mis en cause Alain dans l’abus d’un handicapé trentenaire, en 2014, dans une petite ville fribourgeoise cette fois.

Liberté très surveillée

Arrêté en janvier 2016, le pédophile avait été libéré un mois plus tard sous conditions.

Il avait dû déposer ses papiers d’identité et s’engager à ne pas entrer en contact avec les familles et les victimes et de ne pas se rendre en Afrique.

Interdiction lui avait aussi été notifiée de recevoir des enfants et de se trouver en leur présence. Il était aussi suivi par un psy.

*prénom d’emprunt

Actes en Afrique jugés en Suisse
Même s’ils ne se sont pas déroulés en Suisse, ces faits pouvaient légalement donner lieu à un procès à Romont. Le Code pénal le prévoit pour des délits sexuels commis sur des mineurs, cela afin de punir le tourisme sexuel.

Source : 20 Minutes.ch

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