Orgères | Six mois de prison avec sursis confirmés en appel pour l’agression sexuelle d’une fille de 11 ans

Un chauffeur-routier de 64 ans a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans.

La cour d’appel de Caen (Calvados) l’a reconnu coupable d’avoir abusé de la petite-fille de son ancienne compagne, âgée de 11 ans, à Orgères (Orne).

C’est une enseignante qui avait donné l’alerte, après qu’une amie de l’adolescente se soit confiée à elle.

Pendant les vacances scolaires, le compagnon de sa grand-mère, Daniel R., aurait eu des gestes déplacés.

Entendue à plusieurs reprises par les gendarmes, Elodie* confirme les faits.

Elle évoque notamment des caresses sur son sexe, subies à quatre reprises entre avril et juillet 2013.

L’intéressé, lui, dément formellement.

Pour lui, la jeune fille « cherche à se venger », explique le président de la cour.

A la barre, Daniel R. persiste.

Il n’a jamais abusé de l’adolescente.

L’homme reconnaît seulement lui avoir donné une fessée alors qu’elle se promenait sans culotte.

« Ça ne se fait pas, j’ai voulu la remettre en place », explique le sexagénaire.

Ses propos interpellent, embarrassent la cour.

Son avocate intervient, et assure qu’il faut nuancer les paroles de son client, « des mots maladroits d’un homme de la campagne ».

Questionné par les trois magistrats, le retraité assure pourtant que la jeune fille « le cherchait tout le temps ».

Il en est convaincu, « c’est une provocatrice sexuelle ».

Assise à quelques mètres, l’avocate de la mère d’Elodie soupire.

Une peine confirmée

Aujourd’hui, l’adolescente de 15 ans veut tirer un trait sur cette histoire, et oublier « ce grand-père qui l’a trahie », précise l’avocate.

Elle réclame 1 500 euros pour son préjudice moral.

« Je ne suis pas un pédophile », tranche le retraité.

« Le discours malsain » du prévenu exaspère l’avocat général.

Le magistrat ne comprend pas comment un homme de 64 ans peut penser qu’une jeune fille de 11 ans est « accro à lui ».

Le représentant du ministère public requiert 18 mois de prison à son encontre.

Après en avoir délibéré, la cour confirme la peine prononcée en première instance par le tribunal d’Argentan.

Daniel R. écope de six mois de prison avec sursis.

Son nom est inscrit au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.

* prénom modifié

Source : Actu

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