Forges-les-Eaux | Tribunal correctionnel pour avoir agressé sexuellement deux enfants

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Pédocriminel En liberté

« Elle est marquée au fer rouge »
Un homme de 54 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour une agression sexuelle sur un enfant à Forges-les-Eaux. Il reconnait son attirance pour les mineurs.

A Forges-les-Eaux, le prévenu est accusé d’avoir agressé sexuellement deux enfants

Misères sociale et intellectuelle étaient réunies à la barre du tribunal correctionnel de Dieppe ce vendredi 21 octobre.

Un homme âgé de 54 ans comparaissait pour avoir agressé sexuellement une petite fille de 7 ans et son frère de 9 ans.

L’homme ne sait ni lire, ni écrire.

Après une vie d’errance au cours de laquelle il a déjà été condamné pour des faits d’agression sexuelle et d’exhibitionnisme qui lui ont valu d’être inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), il a posé son baluchon à Forges-Les-Eaux.

Après avoir logé dans une caravane de fortune, il a été aidé par une association humanitaire qui lui a permis de trouver un logement plus décent et une activité au sein d’une structure d’insertion.

Mais l’homme garde ses démons : il confesse aux gendarmes qu’il est attiré par les enfants et que quand il en voit un dans la rue qui lui plaît, il ressent une excitation.

Le 25 septembre 2021, une mère de famille se promène dans son quartier avec ses deux enfants.

La petite fille a une envie pressante.

L’homme qui connaît la maman, leur propose alors d’utiliser ses propres toilettes.

Difficile de dire avec précision ce qu’il s’est passé ensuite.

En tout cas, la petite fille se serait retrouvée à un moment dans la chambre de l’homme où il l’aurait embrassée sur la bouche, lui aurait caressé les fesses avant de glisser une main dans sa culotte.

Il aurait également touché les fesses de son grand frère.

A la barre du tribunal, l’homme qui entend mal, a du mal à comprendre les questions que lui posent les juges.

Il sait que son attirance pour les enfants n’est pas normale et qu’elle est réprimée par la loi mais ajoute :

« C’est comme ça, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse »

Le juge lui rappelle qu’il a déjà eu un suivi médical pour ce genre de faits.

Le quinquagénaire indique :

« J’avais arrêté le traitement mais je l’ai repris »

Le Président interroge :

« Quand ? »

La réponse laisse perplexe :

« hier soir »…

Un témoin membre de l’association qui lui vient en aide et qui le côtoie dans la sphère privée indique que l’homme n’a jamais eu de gestes déplacés mais reconnaît qu’étant avertis de ses ennuis judiciaires passés, ceux qui le fréquentent prennent toutes les précautions pour éviter qu’il se retrouve seul avec des enfants.

« Elle est marquée au fer rouge »

La maman des enfants, présente à l’audience, ne peut prononcer un mot, c’est son avocate qui dit pour elle le traumatisme de la petite fille notamment.

L’avocate de la victime déclare :

Elle est marquée au fer rouge pour la vie dans son rapport avec son corps

Elle sollicite un renvoi sur intérêts civils.

Pour la représentante du Parquet, il est déconcertant de constater le décalage entre la gravité des faits et la légèreté avec laquelle le prévenu les aborde.

Aujourd’hui, il a un meilleur étayage social mais sa réflexion sur le passage à l’acte est inexistante.

La représentante du parquet affirme :

Il lui faut absolument des soins

Pour elle, le maintien en détention ne permettrait pas de mettre en place ces soins et l’accompagnement nécessaire et elle requiert une peine de 24 mois de prison assortis d’un sursis probatoire renforcé emportant obligation de soins, interdiction de contact avec les victimes et de paraître à leur domicile et interdiction de toute activité en contact avec des mineurs.

Des réquisitions auxquelles adhère l’avocat du prévenu qui souligne que la déficience mentale de son client diagnostiquée par un psychiatre n’est certainement pas étrangère aux pulsions pédophiles qui l’habitent.

« Il faut des garde-fous médicamenteux pour annihiler toute pulsion en envie de passer à l’acte »

Le Tribunal est également de cet avis en prononçant une peine qui reprend les réquisitions du Parquet.

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