Étival-Clairefontaine | Un quadragénaire condamné à de la prison ferme pour attouchements sexuels sur sa belle-fille de 12 ans à l’époque des faits

Un quadragénaire a été condamné à 12 mois de prison dont 6 avec sursis pour agression sexuelle imposée sur mineur. La victime âgée de 12 ans au moment des faits se trouve être la fille de sa compagne.

Le quinquagénaire mis en exament était sous contrôle judiciaire pour une affaire similaire. (Illustration). LP/Olivier Boitet

« J’ai eu raison de parler mais j’ai quand même perdu ma maman », a déclaré la victime en larmes.

Cette dernière, aujourd’hui âgée de 16 ans, n’avait que 12 ans lorsqu’elle a subi des attouchements sexuels de la part du compagnon de sa mère à Étival-Clairefontaine. Ce dernier lui a touché la poitrine à une dizaine de reprises entre fin 2015 et février 2016.

« J’aime bien toucher tes seins », lui aurait même déclaré le quadragénaire.

Mais lorsqu’il tente d’aller plus loin, c’est le geste de trop pour la jeune fille qui s’échappe et finit par en parler à sa mère. C’est alors la douche froide pour l’enfant. Cette dernière ne la croit pas et la somme « de dégager chez son père » où vit déjà son frère.

Alerté par la mère, des « mensonges » de sa fille, le père « ne cherche pas plus loin ».

« Je regrette aujourd’hui de ne pas l’avoir crue plus tôt et je m’en excuse » a-t-il déclaré à la barre.

C’est finalement un camarade de classe, à qui la jeune fille s’était confiée, qui interpelle l’assistante sociale du collège à ce sujet. Entendue par les gendarmes en novembre 2016, la jeune fille n’a pourtant pas souhaité déposer plainte. Elle craignait « de perdre sa mère une nouvelle fois » alors qu’elles venaient de renouer des liens.

L’expertise psychologique de l’adolescente a démontré « un profond traumatisme lié aux attouchements et à la séparation brutale avec sa mère » qui l’a notamment amenée à se scarifier.

Interrogée par la juge concernant les souffrances de son enfant, la femme toujours en couple avec le prévenu a déclaré « avoir fait une croix sur ces enfants depuis longtemps ».

L’homme en question qui avait dans un premier temps évoqué « un complot du père » a finalement affirmé à la barre que la victime cherchait « à monopoliser sa mère et à l’écarter ».

« On assiste malheureusement à un cas classique où la parole des jeunes femmes victimes de violences sexuelles est remise en doute », a rétorqué l’avocat de la partie civile, Me Mortet.

Le substitut du procureur Me Bouchet a requis :

« 18 mois de prison dont 6 avec sursis accompagné d’une mise à l’épreuve de deux ans, d’une obligation de travailler et d’indemnisation de la partie civile ainsi qu’une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV) ».

La juge a retenu cette peine à l’exception des 18 mois qui ont été réduits à 12 mois dont 6 avec sursis.

 

Source : vosgesmatin.fr

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