États-Unis | 13 enfants retrouvés enchaînés et affamés par leurs parents
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/01/2018
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La police a découvert une véritable maison de l’horreur en Californie : treize frères et sœurs, dont un bébé, vivaient enfermés au domicile familial, où leurs parents les affamaient.
La police a découvert treize frères et sœurs enfermés, dont un bébé de deux ans, certains enchaînés, affamés par leurs propres parents, à Perris, à deux heures au sud-est de Los Angeles.
Le couple a été incarcéré pour torture et mise en danger d’enfants.
Une caution de 9 millions de dollars chacun a été fixée pour leur éventuelle remise en liberté, a annoncé lundi la police du comté de Riverside.
Les services de protection de l’enfance ont ouvert une enquête.
David Turpin et son épouse Louise, âgés respectivement de 57 et 49 ans, n’ont pour l’heure pas expliqué pourquoi plusieurs de leurs enfants ont été retrouvés enchaînés à leur lit dans le noir et dans une odeur pestilentielle.
L’une des sœurs a pu s’échapper
C’est l’une des sœurs, âgée de 17 ans, qui a mis fin au cauchemar de la fratrie.
Elle est parvenue à s’échapper et a appelé dimanche matin le numéro d’urgence 911 depuis un appareil portable trouvé dans la maison.
L’adolescente, qui était “un peu maigre” et semblait n’avoir que 10 ans, “affirmait que ses douze frères et sœurs étaient retenus à l’intérieur de la résidence par leurs parents, précisant que certains étaient attachés avec des chaînes et cadenas”, selon la police.
À l’arrivée dans la maison, la police a initialement cru que les 12 personnes découvertes, “mal-nourries et très sales”, étaient toutes des mineures mais a ensuite réalisé que sept d’entre elles étaient adultes, âgées de 18 à 29 ans.
La plus jeune avait deux ans.
“On sentait qu’il y avait quelque chose de louche”
Une voisine, Kimberly Milligan, a confié au quotidien Los Angeles Times que beaucoup de choses sur cette famille semblaient étranges : les enfants étaient très pales, ils avaient “le regard de ceux qui veulent se rendre invisibles”, ils ne sortaient jamais jouer alors qu’ils étaient très nombreux.
“Je me suis dit qu’ils étaient suivaient des cours à domicile”, ce qui est relativement fréquent aux Etats-Unis, ajoute-t-elle.
“On sentait qu’il y avait quelque chose de louche mais on ne veut pas penser du mal de gens”.
Elle se sent à présent terriblement coupable après les révélations sur les mauvais traitements subis par cette fratrie :
” Comment personne n’a rien vu ? “.
Une famille d’apparence banale
David Turpin est cité comme directeur d’une école privée à Perris, Sandcastle Day School, par un site internet du département de l’Education listant l’établissement, et mentionne une date d’ouverture en 2011.
L’adresse, dans une résidence pavillonnaire récente, correspond à celle où vivent les Turpin.
D’après le Los Angeles Times citant des registres publics, le couple vivait à cette adresse depuis 2010 et auparavant au Texas.
Ils auraient fait faillite deux fois.
Sur une page Facebook au nom de David-Louise Turpin, on voit le couple, dont la police a publié des photos prises au moment de leur incarcération, lors d’une cérémonie qui semble être un mariage.
Louise Turpin est en robe longue blanche, son époux en costume et ils sont entourés de treize personnes qui semblent toutes des enfants ou jeunes adultes, les filles aux cheveux longs et châtains portant toutes la même robe mauve à imprimé quadrillé, sauf le bébé en robe rose.
Les garçons arborent la même coupe au bol que David Turpin.
Des clichés montrent le couple échangeant des alliances devant un homme habillé en Elvis Presley et tenant un micro, évoquant les mariages “kitsch” de Las Vegas.
Leur portfolio d’images sur la page Facebook les représente lors d’une autre cérémonie de mariage ou d’anniversaire d’épousailles dans la même tenue avec le même avatar d’Elvis mais plus jeunes, en 2013 (le bébé n’est pas encore née).
D’autres photos datant de 2010 à 2016 montrent le couple entouré de ses enfants tous souriants, en jean et T-shirt rouges ou roses.
Sur l’un des clichés, le bébé est tenue par sa mère et vêtue d’un T-shirt où l’on lit “maman m’aime”.
Sur une autre photo de couverture publiée en avril 2016, les 13 enfants apparaissent avec leurs parents, tous souriants et portant le même tee-shirt rouge avec chacun un numéro, semblant les classer du plus âgé au plus jeune : on y voit notamment “thing 3” (“chose 3”), “thing 5” ou encore “thing 12”.
Les précédents
Cette nouvelle affaire, qui était reprise par des médias du monde entier, rappelle d’autres cas célèbres de séquestration.
Ariel Castro, un chauffeur de car au chômage, avait faites prisonnières et violé pendant une dizaine d’années trois jeunes Américaines dans sa maison de Cleveland.
Il a été arrêté en mai 2013, dénoncé par l’une d’elles parvenue à s’enfuir.
En 2009, Jaycee Dugard, 29 ans, avait été retrouvée dans le jardin d’une maison de la région de San Francisco, après avoir été séquestrée par un couple pendant 18 ans et avoir eu deux enfants avec son ravisseur.
En Autriche, Natascha Kampusch fut retrouvée en 2006 âgée de 18 ans errant dans les environs de Vienne après s’être échappée du réduit où son ravisseur l’avait emprisonnée pendant huit ans, et Elisabeth Fritzl a été séquestrée et violée pendant 24 ans par son père.
Source : Le Dauphiné
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