Evry | Sous contrôle judiciaire le « prédateur » pédophile aurait fait d’autres victimes
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 25/01/2016
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Depuis le 4 novembre dernier, Sylvain dort en prison.
Ce jour-là, cet ancien surveillant de collège, vivant à Ris-Orangis et âgé de 27 ans, a été condamné à cinq ans de prison dont 20 mois ferme par le tribunal d’Evry pour deux agressions sexuelles sur des adolescents et des propositions sexuelles faites à une vingtaine de mineurs entre 2010 et 2011. Mais les enquêteurs viennent de découvrir qu’il a tenté de nouvelles approches pédophiles entre 2012 et 2015 alors qu’il était placé sous contrôle judiciaire.
Comme lors de l’affaire pour laquelle il a été jugé, cet homme légèrement dégarni et enveloppé se faisait passer pour une jolie jeune fille appelée Julie sur Facebook.
Il proposait un plan à trois aux adolescents, avec la fausse Julie et son ami Sylvain, bien réel, lui.
C’est de cette manière, que ce « prédateur » tel que l’ont décrit les psychiatres, a réussi, lors de ces rendez-vous où, forcément, Julie n’arrivait jamais, à imposer des relations sexuelles à deux enfants en 2011.
Arrêté à Ris le 12 septembre de cette année-là grâce au signalement de parents venus avec les policiers à un rendez-vous à la place de leur fils, Sylvain nie les faits.
Malgré les preuves accablantes et une vingtaine de victimes approchées en quelques mois, le prédateur sexuel — qui travaillait dans un important magasin de jouets à Thiais (Val-de-Marne) — n’avait pas été placé en détention provisoire.
Laissé libre en 2011 contre l’avis du parquet
Contre l’avis du parquet, il avait été laissé libre sous contrôle judiciaire depuis 2011 jusqu’à son procès fin 2015. C’est durant cette période qu’il aurait récidivé.
« Deux nouvelles séries de propositions sexuelles pourraient lui être reprochées », reconnaît une source judiciaire qui estime à « une douzaine » le nombre de nouvelles victimes. « Mais l’enquête ne fait que commencer », reprend cette source.
En septembre 2011, une fois sorti de garde à vue, Sylvain part chez sa tante sur la Côte d’Azur. Et, en 2012, il fixe à nouveau via Facebook un rendez-vous au Cannet à un ado. Heureusement, la mère du jeune garçon, attentive aux messages de son enfant de 14 ans, lui interdit de sortir et vient à sa place. Elle tombe sur Sylvain et prévient la police.
Là encore, malgré un coup de canif radical dans les obligations de son contrôle judiciaire, le prédateur sexuel demeure libre.
Des approches… deux jours avant son procès
De nouvelles interactions avec un ado sont découvertes… deux jours avant son procès, le 2 novembre 2015.
Des parents signalent la fugue de leur enfant dans l’Essonne. Les policiers découvrent que le jeune homme aurait été en contact avec Sylvain qui s’était à nouveau créé un profil fictif de jeune fille.
Les investigations menées depuis sa condamnation auraient révélé une douzaine de nouvelles victimes.
Lors de l’audience du 4 novembre dernier, le procureur avait rappelé le parcours du prévenu : « Il a été viré d’une colonie de vacances parce qu’il avait eu un comportement inadmissible, le pantalon pas attaché avec des enfants sur ses genoux. On lui a demandé de partir de trois collèges où il était surveillant parce qu’il avait une relation trop proche avec les élèves. » Et il avait conclu par un avis définitif : « Je pense que vous êtes un danger pour la société. Vous n’avez pas avancé, vous présentez un risque de récidive. »
Source: http://m.leparisien.fr/
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