Espagne | Un enfant de 9 ans tué par un homme en liberté conditionnelle

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Le tueur présumé de 54 ans bénéficiait d’une mesure de liberté conditionnelle
L’Espagne est sous le choc après le meurtre d’Alex, un petit garçon de 9 ans, tué à Lardero, une commune de la communauté autonome de La Rioja, ce jeudi. Condamné pour le meurtre d’une femme en 1998, il était sorti de prison l’an passé.

L’horrible drame qui secoue l’Espagne s’est produit ce jeudi soir dans la ville de Lardero qui compte 10 000 habitants.

Alex, 9 ans, fêtait Halloween avec ses parents et a décidé de sortir jouer dans un parc avec au moins un autre enfant.

Il était déguisé comme la petite fille du film d’horreur « L’Exorciste ».

C’est là qu’il a croisé la route du tueur.

Le suspect, Francisco Javier Almeida López de Castro, 54 ans, aurait attiré Alex en lui disant qu’il voulait lui montrer ses chiots se trouvant chez lui, à quelques dizaines de mètres du parc.

Il aurait pris l’enfant pour une fille à cause de son déguisement.

La famille d’Alex a alerté la police à 20h25 alors qu’il était introuvable.

Les forces de l’ordre – les agents de la police locale de Lardero et de la Guardia Civil – se sont lancés à la recherche du petit garçon dans la région.

C’est finalement une petite fille qui a conduit les policiers jusqu’à l’endroit où la victime se trouvait.

Cette dernière a expliqué qu’elle avait échappé à un enlèvement du suspect il y a quelques semaines.

En entrant dans le logement de Francisco Javier Almeida, rue Río-Linares, les forces de l’ordre ont découvert Alex dans un état très grave.

« Il est sorti avec l’enfant dans les bras en disant qu’il s’était évanoui »

a confié un témoin au quotidien espagnol.

Le petit garçon aurait été étranglé à mort et les tentative de réanimation n’ont pas permis de le sauver.

Les raisons exactes de son décès ne sont pas connues pour l’heure.

Le suspect a été immédiatement interpellé et conduit au commissariat sous les sifflets et les hurlements des habitants en colère qui s’étaient rassemblés. Il a été placé en garde à vue et a souhaité garder le silence.

Cet homme de 54 ans, dont la photo a été diffusée par les médias espagnols, n’est pas un inconnu, il était en liberté conditionnelle au moment des faits après avoir passé un peu plus de 21 ans et 7 mois derrière les barreaux.

Le mis en cause avait été condamné à 30 ans de prison pour meurtre et agression sexuelle, après avoir assassiné une agente immobilière de 17 coups de couteau, le 17 août 1998.

Il avait auparavant été condamné à 7 ans de prison en 1990, pour abus sexuel sur une jeune fille de 13 ans, qui était sa voisine.

Des riverains ont admis qu’ils étaient vigilants depuis l’arrivée dans le quartier de Francisco Javier Almeida.

Une plainte avait été déposée lundi après qu’un homme a, devant une école de la commune, invité une petite fille à venir jouer avec la sienne, ce qu’elle a refusée.

L’auteur des faits n’a pas été identifié jusqu’ici.

Ce dimanche, un rassemblement a été organisé dans le quartier de Lardero où le drame s’est produit; plus d’un millier de personnes y ont participé.

De nombreux bouquets de fleurs ont été déposés dans le parc où Alex était en train de jouer lorsqu’il a été « emporté » par cet homme.

La famille de l’enfant ne croit pas que le tueur a pu l’attirer juste en lui parlant de chiots, étant donné qu’il avait une phobie des chiens.

L’oncle d’Alex, Gonzalo Martín, a pris la parole durant le rassemblement et est également revenu sur le déroulement du drame :

« Nous voulons qu’il pourrisse en prison et qu’il n’en sorte jamais de sa vie. Nous ne voulons pas de prison permanente révisable. Nous en avons assez, nous voulons sortir dans la rue et ne pas sortir dans la peur. Nous voulons que le ministère de l’Intérieur se mette au travail et que mon neveu soit le dernier, qu’il n’y en ait plus ». […] « C’était l’affaire d’une minute, les parents surveillaient leurs enfants à chaque instant, ce n’était pas de la négligence. La mère d’Alex lui a dit « nous allons dîner dans une minute », et quand elle est sortie, il n’était plus là ».

 

 

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