Espagne | 37 interpellés pour exploitation sexuelle de mineurs et trafic de drogue

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Les enquêteurs pensent que les détenus rendaient accro les jeunes filles
La police nationale espagnole a récemment interpellé 37 personnes, pour la plupart des Dominicains, mais aussi 4 Marocains et des Roumains, Nigérians, Espagnols et Cubains pour leur implication dans l’exploitation de mineures de moins de 16 ans dans des zones de trafic de drogue à Madrid

Les personnes arrêtées, dont au moins 4 femmes, avaient formé un groupe criminel dédié à l’exploitation sexuelle de mineures qui devaient se prostituer et vendre des stupéfiants, rapporte El Correo de Pozuelo.

Parmi les interpellés, un Marocain de 51 ans avait déjà été condamné dix fois pour des crimes contre les personnes et les biens et un meurtre commis le 12 août après une bagarre, précise la direction générale de la police de Madrid, dans un communiqué publié lundi.

C’est une victime, prise en charge dans une Résidence d’adaptation psychosociale spécialisée dans les addictions, avait permis de remonter la piste du gang qui exploitait les jeunes filles.

Dix mineures âgées entre 14 et 16 ans ont pu être libérées, tous sont espagnoles sauf une Dominicaine et une Roumaine, rapporte la police espagnole.

Quatre des jeunes filles sont reliées à des centres pour mineurs de la Communauté de Madrid, une à un centre de Guadalajara, tandis qu’une vivait avec sa famille.

Lors de l’enquête, la police a déterminé que les jeunes filles devaient s’absenter des centres pour distribuer des stupéfiants à des clients, avant que les interpellés ne proposent aux clients d’avoir des rapports sexuels avec elles.

Les enquêteurs pensent que les détenus rendaient accro les jeunes filles pour maintenir un ascendant sur elles en les fournissant en drogue contre leur prostitution.

La police a même appris qu’une des victimes avait été séquestrée pendant trois jours dans la pièce d’un des interpellés.

Là, elle devait proposer aux clients qui venaient acheter de la drogue des relations sexuelles.

Dans d’autres cas, certaines filles témoignent d’agressions sexuelles de la part de consommateurs ou des détenus, notamment une jeune fille qui a été violée et frappée par 4 hommes, dont un des interpellés.

Lors de l’«opération fureur» qui a permis à l’interpellation des 37 individus, les enquêteurs ont trouvé, à l’arrière d’un salon de coiffure, une cachette non éclairée équipée d’un lit qui a probablement été utilisé pour la prostitution de mineurs.

La police a aussi mi la main sur une caméra et des ordinateurs qui sont analysés afin de déterminer s’ils contiennent des fichiers pédopornographiques, ainsi qu’une arme à feu et des machettes.

 

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