Épinal | Un quadragénaire prend 3 ans ferme pour le viol d’une adolescente et est relaxé pour les viols sur sa fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 14/03/2018
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Au bout de six heures de procès et quelques semaines de délibéré, le tribunal d’Épinal a rendu son jugement dans une affaire de viols pour laquelle comparaissait un quadragénaire. L’homme se voyait reprocher des agressions sur deux jeunes filles, mineures au moment des faits.
L’une des victimes présumées est d’ailleurs sa propre fille qui, en 2014, a dénoncé ce que lui aurait fait subir son père à deux reprises, alors qu’elle avait 9 et 12 ans.
D’après les déclarations de la jeune fille, son père l’aurait même attaché les chevilles et les poignets à son lit avant de lui faire subir l’innommable.
Depuis ces agissements présumés, elle reste marquée psychologiquement.
« Elle est victime de crises d’épilepsie », précise Me Gauthier, son avocate, soulignant que sa cliente vit sous prosac depuis l’âge de 14 ans.
Ces accusations, le quadragénaire les réfute en bloc.
« Comment la victime aurait-elle pu inventer tout ça ? » rétorque le président Archambaud.
« Je ne sais pas.
Mais je n’ai jamais fait tout ce qu’elle dénonce », lui répond l’accusé.
Des paroles insupportables pour la victime qui s’effondre en larmes :
« Il m’insultait et me frappait…
Cet homme est mon géniteur, pas mon père.
Pourquoi ne dit-il pas la vérité sur moi, au moins une fois dans sa vie ? »
Malgré ces appels, le quadragénaire campe sur ses positions et nie ces faits, tout comme ceux dont il est accusé sur une autre adolescente.
Il y a une dizaine d’années, il aurait forcé la victime à lui faire une fellation.
Mais s’il dément toute agression sexuelle, le prévenu a du mal à se justifier sur un courrier dans lequel il avoue ses agissements.
A priori, il voulait se donner la mort après avoir écrit ces mots.
Cet élément, le vice-procureur Jérôme Pauzat l’a brandi pendant ses réquisitions.
En dépit de l’absence de témoins dans cette affaire, le représentant du Parquet souligne que de nombreux éléments parlent tout de même en faveur des victimes, comme le fait que les deux jeunes filles n’ont jamais varié dans leurs versions.
Les souffrances psychologiques qu’elles subissent sont également des éléments à charge contre le quadragénaire. Sept ans de prison sont requis contre lui.
« Il y a peu d’éléments concrets dans le dossier.
Vous devez condamner mon client sur des éléments et pas uniquement sur les seules paroles des victimes et des expertises », rétorque Me Gérardin, pour la défense, qui s’interroge sur les nombreuses années écoulées entre les faits et les accusations portées à l’encontre de son client.
Après un long délibéré, les juges ont relaxé le quadragénaire pour les accusations dénoncées par sa fille.
En revanche, il a été reconnu coupable pour le viol sur la seconde adolescente.
Il a finalement écopé de trois ans de prison ferme.
Source : Vosges Matin
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