Epinal | Poursuivi pour tentative d’agression sexuelle sur un enfant, le prévenu est relaxé

Prévenu relaxé : « Tu peux toucher si tu veux »

Le tribunal a prononcé la relaxe (©Le Réveil Normand)

Poursuivi, ce mardi, pour une tentative d’agression sexuelle sur un petit garçon de 4 ans, un jeune homme, souffrant d’un retard mental, a été relaxé par le tribunal correctionnel d’Épinal.

C’est dans le cadre d’une comparution immédiate qu’un jeune homme de bientôt 24 ans a été entendu ce mardi par les juges du tribunal correctionnel d’Épinal pour une tentative d’agression sexuelle sur un enfant de 4 ans.

Fin janvier, le prévenu a été chargé d’aller chercher le petit garçon (de ses amis de longue date) à l’école et de le ramener au domicile familial, pendant que la maman faisait les courses.

La garde aura duré une heure. L’homme s’est installé sur le canapé.

« Mon pantalon était trop large »

explique-t-il à la présidente du tribunal, Martine Malitchenko.

C’est pour, « prétendument », cette raison que le vêtement du baby-sitter était abaissé jusqu’à la moitié des fesses, laissant apparaître le caleçon et une partie du sexe.

L’anatomie de l’adulte a inquiété et questionné le garçonnet : « C’est quoi ça ? »

Pour toute réponse, le jeune homme a lancé :

« Tu peux toucher si tu veux. »

L’enfant a refusé.

Tout aurait pu en rester là si le loupiot n’avait pas lâché au cours du dîner du lendemain :

« Tonton a un gros kiki ».

Les aveux du mis en cause ont amené les parents à déposer plainte.

« Il n’y a eu aucun contact physique »

Me Gary Lagardette, conseil de la partie civile, a sollicité une condamnation :

« On a les éléments caractéristiques de l’infraction. Dans son rapport, l’expert psychiatrique a conclu à un comportement sexuel déviant. »

En face, l’avocat de la défense, le bâtonnier Laurent Bentz, a plaidé la relaxe pour son client présentant « un retard mental et une infantilisation » suite à un accident. L’expertise psychiatrique a aussi révélé une altération du discernement.

« Non, l’infraction n’est pas caractérisée. On est peut-être, et je dis bien peut-être, sur un commencement d’un acte préparatoire. Mon client est un enfant qui reconnaît avoir fait quelque chose de mal. Il n’est pas manipulateur. Il n’y a eu aucun contact physique. »

La plaidoirie de Me Bentz a fait mouche puisque le tribunal a relaxé le jeune homme.

Le Parquet, représenté par Christophe Bouchet, avait requis une peine de huit mois de prison avec sursis, diverses obligations et l’inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

 

source : vosgesmatin

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