Épernon | Un sexagénaire condamné à 18 mois de prison pour avoir attiré une fillette dans sa cave

Le sexagénaire a attiré une fillette dans la cave de son immeuble, en lui promettant des bonbons. Personne ne lui en offrira en prison.

Les gestes sont un peu précieux et le ton est posé. Dans le box des prévenus du tribunal de Chartres, le retraité de 65 ans écoute attentivement le juge :

« Que se serait-il passé si le père de la petite n’était pas intervenu ?? ».

« Rien du tout, je vous assure » répond le sexagénaire d’un ton convaincu.

Depuis de nombreuses années, il a l’habitude de distribuer des bonbons aux enfants de sa résidence, à Épernon :

« C’est vrai que je me sens mieux avec les enfants qu’avec les adultes ».

Le 1er juillet, alors que les enfants jouaient dehors, un père de famille entend son fils de 9 ans l’appeler :

« Papa, papa, il a emmené ma sœur ».

Le père descend les escaliers quatre à quatre.

Son fils lui explique que le voisin a pris sa fille de 11 ans par la main, et qu’il l’a entraînée vers les caves.

Le gamin a tenté de l’empêcher d’emmener sa sœur.

Mais le sexagénaire lui aurait dit :

« Dégage, sinon, je vais te tuer ».

Le père descend dans les caves.

Il tape à la porte fermée de l’intérieur.

Personne n’ouvre.

Il décide d’aller chercher le gardien pour ouvrir.

Entre-temps, la fillette est remontée, et raconte que le voisin lui avait promis des bonbons :

« Je vais te les donner à la cave.

Comme ça, ton frère ne te les prendra pas ».

La fillette le suit.

Il lui demande si elle a envie d’uriner :

« Il m’a regardée quand je faisais pipi ».

Les gendarmes ont découvert des éléments compromettant chez lui, rappelle le juge :

« Vous aviez une culotte de petite fille à côté de votre oreiller.

Vous avez une explication ? ».

« Je l’avais prise par mégarde à la laverie automatique.

Je voulais la ramener ».

Une culotte souillée par son propre ADN…

Comme il n’explique pas mieux les recherches sur son téléphone portable, avec des mots-clefs correspondant à des images pédopornographiques.

Le sexagénaire est condamné à un an et demi de prison ferme.

À sa sortie, il devra se soumettre à une injonction de soins psychiques pendant cinq ans.

Il est inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : L’écho Républicain

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