Envermeu | Aménagement de peine pour celui qui consultait de la pédopornographie

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Trace de conversations à caractère sexuel avec des jeunes filles mineures, de 13 à 16 ans
Le tribunal de Dieppe (Seine-Maritime) a condamné à 6 mois de prison un homme pour détention d’images pédopornographiques et des conversations en ligne à caractère sexuel avec des mineures.

L’homme de 37 ans, habitant d’Envermeu, vivait dans un monde virtuel, fait d’images à caractère sexuel mettant en scène des mineures et de conversations également à caractère sexuel avec des jeunes filles, sur Internet, entre 2015 et 2018.

Néanmoins, le tribunal de Dieppe  (Seine-Maritime), mardi 11 octobre 2022, a bien rappelé le caractère tout à fait réel et gravissime pour les victimes, par-delà les écrans, et l’a condamné pour cela.

 

De la Belgique à la Seine-Maritime

L’affaire jugée à l’audience du tribunal correctionnel mardi 11 octobre trouve ses origines en Belgique, comme l’a détaillé le président.

Les enquêteurs belges, travaillant sur une affaire de détention d’images pédopornographiques dans leur pays, sont remontés jusqu’à l’adresse IP (internet) du prévenu, en Seine-Maritime, qui vivait alors chez sa mère.

À ce domicile, les gendarmes saisissent une unité centrale et un ordinateur portable, dans lesquels ils découvrent des dizaines de vidéos et de photos à caractère pédopornographique.

Des fichiers dont le prévenu n’est pas l’auteur, mais dont il a fait l’acquisition en toute connaissance de cause.

Par ailleurs, la trace de conversations à caractère sexuel sans équivoque avec des jeunes filles mineures, de 13 à 16 ans, a été retrouvée.

À la barre, l’homme de 37 ans, célibataire, sans enfant et sans emploi, ne s’exprime pas à propos de ses actes, préférant garder le silence, et l’avocat qui le suivait n’était pas l’audience ce jour-là.

Il y a aussi la question d’une convocation pour une expertise psychiatrique à laquelle il n’est pas allé.

Lui dit ne pas avoir reçu la convocation, mais explique avoir entamé un suivi psychologique à l’hôpital de Dieppe, ainsi qu’un traitement pour dépression.

 

« Un danger pour les mineurs »

« Les investigations menées ont été très complètes et font état d’acquisition et de détention d’images pédopornographiques, ainsi que des faits de corruption de mineur, par un réseau de communication électronique »,

souligne le procureur.

« Des gens se réfugient derrière le virtuel pour se délecter d’images, mais derrière, ce sont bien des viols sur des personnes mineures qui sont commis, poursuit-il.

Dans quelle mesure ces personnes échangeant ces fichiers se rendent-elles complices de tels actes ?

En tout état de cause, le prévenu doit être tenu à l’écart des mineurs, pour qui il représente un danger.

Et ici, il manque une perception psychiatrique du prévenu : il va falloir l’accompagner. »

Le tribunal l’a condamné à 12 mois de prison, dont six avec sursis, avec un aménagement de peine sous le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique.

Par ailleurs, il lui est interdit d’exercer toute activité auprès de mineurs et il devra suivre des soins psychologiques.

Son nom a également été inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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