Enquête Mémoire Traumatique et Victimologie 2019 : Violences sexuelles dans l’enfance (IPSOS)
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 16/10/2019
- 00:00
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Elle est la suite actualisée de l’enquête du même type qui a été réalisée en 2015.
Comme toujours on peut déplorer le fait que la prostitution (échange d’argent, agresseurs multiples inconnus mais accueillis par la famille) ou les rituels (costumes, évènements, croyances) ne soient pas abordés du tout.
Nous nous bornerons à en sortir quelques résultats importants à nos yeux (cliquez sur les graphiques pour les agrandir).
Le rapport Powerpoint complet (65 diapos) est disponible et téléchargeable à la fin de cet article.
– L’âge moyen des victimes au moment des faits est de 10 ans : non la pédocriminalité n’est pas une affaire de pré-ados.
– Seulement la moitié des actes ont lieu dans le cadre familial (élargi) et non 80% comme on l’entend trop souvent.
– La pédocriminalité lors des activités religieuses représente seulement 3% des actes, contre 11% dans le cadre scolaire ou d’activités extra-scolaires.
Pourquoi la presse ne parle que de cela au lieu de s’intéresser au secteur statistiquement significatif.
– Dans le cadre familial élargi c’est le plus souvent des filles qui sont victimes et plutôt entre 0 et 12 ans. Dans le cadre scolaire ce sont plus souvent des garçons.
On a donc une population importantes de prédateurs masculins donc homosexuels qui peuplent ces espaces (scolaire, activités extrascolaires, activités religieuses) et ciblent plutôt des enfants de 12 ans et plus qui ont l’âge d’être moins surveillés en permanence par leur parents.
– 5% des victimes sont des handicapés et 8% parmi les victimes de viols
– 25% des victimes côtoient encore régulièrement leur agresseur
– Seulement la moitié des victimes ont été agressées une seule fois (le plus souvent par un inconnu ou une connaissance), pour un tiers cela a duré plus d’une année.
– 95% des agresseurs sont des hommes et seulement 30% sont mineurs (et non 50% voir 80% comme on l’entend parfois)
– 30% des victimes savent que leur agresseur a commis des actes sur d’autres victimes.
– 40% des victimes font de l’amnésie traumatique (qui dure plus d’un an dans 85% des cas) et cela augmente si l’agression a lieu avant les 10 ans de la victime.
– Dans 80% des cas les victimes en parlent spontanément (en moyenne 13 ans après l’acte) mais plus la victime est jeune et plus elle parle tard. Elle attend plus de 10 ans pour parler si elle a été agressée avant ses 10 ans.
– Pour les deux tiers des victimes ayant parlé cela n’a eu aucune conséquences…
– Seulement 12% des personnes qui ont entendu cette parole ont effectué un signalement. Plus de la moitié des parents ont eu une réaction négative. Du coup 25% des victimes ayant parlé n’en ont plus jamais reparlé.
– Moins de 10% des victimes a pu bénéficier d’un suivi médical et le plus souvent plus de 10 ans après les faits.
– Moins de 15% des victimes ont déposé plainte (parfois très longtemps après les actes). Ces plaintes ont abouti à une condamnation dans 45% des cas mais aussi dans 40% des cas avec une déqualification des actes (correctionnalisation des viols, atteintes sexuelles). 30% des plaintes sont classées sans suite.
Le rapport complet des résultats non-traités :
20191007-Rapport-Ipsos-Enquete-violences-sex-de-l-enfance
Les trois infographies proposées :
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