Dracé | Six ans ferme pour le pédophile récidiviste

non

C’est un prédateur sexuel qui zappe sur les interdits
Gérard Courtois, âgé de 73 ans, était à nouveau poursuivi en état de récidive devant le tribunal correctionnel de Villefranche, mardi 18 juin, pour une agression sexuelle imposée en 2021 à deux jeunes garçons alors âgés de 13 ans.

Les faits s’étaient déroulés le 30 décembre 2021 au domicile du prévenu à Dracé.

Deux jeunes garçons, faisant de la bicyclette, s’étaient arrêtés ce jour-là près d’une maison qui leur semblait abandonnée.

Il s’agissait en fait d’une maison certes inhabitée mais qui appartenait au prévenu qui la surveillait depuis son domicile tout proche en raison, selon lui, des vols et autres dégradations dont elle faisait l’objet.

Prétextant avoir été missionné par les services de police pour cette mission de surveillance et de prévention des vols, Gérard Courtois avait interpellé les deux jeunes cyclistes dans des conditions qu’il a exposées à la barre :

“Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient là. Ce sont eux qui m’ont proposé de fouiller leurs poches pour prouver leur bonne foi. J’ai donc emmené le premier chez moi tandis que le second restait dehors pour surveiller leurs vélos. Puis j’ai fouillé le second de la même manière en passant ma main sous la ceinture de son pantalon. Je leur ai peut-être touché le sexe mais c’était non-intentionnel. Je ne les ai pas tripotés”.

Le président du tribunal correctionnel de Villefranche a souligné les incohérences des différentes déclarations du prévenu.

“Vous aviez d’abord déclaré ne pas avoir été chez vous ce jour-là, ce qu’a démenti l’alarme du bracelet électronique que vous portiez. Puis vous avez reconnu vous être livré à des attouchements. Vous aviez par ailleurs interdiction d’entrer en contact avec des mineurs suite à vos précédentes condamnations.”

“J’avais oublié cette interdiction”, a rétorqué l’intéressé avant de poursuivre sur les difficultés rencontrées durant son enfance avec un père qui avait abusé de lui.

“Mais vous n’avez pas à vous inquiéter, a-t-il assuré aux magistrats. “Je ne recommencerai plus”.

L’avocat des parties civiles a souligné le déni dans lequel se réfugiait le prévenu :

“Heureusement qu’il était sous bracelet électronique. Cela a donné du crédit aux versions concordantes des deux victimes, lesquelles, interrogées séparément, ont confirmé qu’il les avait emmenées chez lui tour à tour, les avaient couchées sur un lit pour baisser leur pantalon et leur toucher le sexe.”

La représentante du parquet a rappelé que le prévenu comparaissait pour la troisième fois pour les mêmes faits :

“C’est un prédateur sexuel qui zappe sur les interdits”.

Gérard Courtois a été condamné à une peine d’emprisonnement ferme de six ans, à un suivi socio-judiciaire pendant une durée de cinq années, assortis d’une injonction de soins et d’une interdiction de contact avec des mineurs.

Il fera l’objet d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Les parties civiles formées par les parents, en leur nom et à celui de leurs enfants ont été reçues et indemnisées à hauteur de 1 000 euros pour leur préjudice moral et 3 000 euros pour celui de leurs enfants.

Chacune des parties civiles s’est vue octroyer une indemnisation de 800 euros au titre de leurs frais de justice.

Source(s):