Donde Vamos | Omerta sur les victimes des abus rituels et leurs thérapeutes
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 19/02/2024
- 18:29
Catégories :
Mots clés :
En Allemagne et en Suisse, en ce moment, il est question dans les médias mainstream d’une expression lancée aux Etats-Unis dans les années 80, quand des dizaines d’affaires d’abus rituels d’enfants dans des crèches et des écoles maternelles ont émergé et qu’il a fallu étouffer tout cela. La “Panique Satanique“.
Tour de force : toutes les procédures, y compris celles qui ont duré 30 ans, s’achèvent par des acquittements, comme toutes les autres avant.
Comme je l’ai montré il y a quelques années, la CIA a mis sur pied la Fondation des faux souvenirs, avec dedans plusieurs psys qui ont aussi travaillé sur le programme de manipulation mentale MK-Ultra, doublée d’une grande campagne de propagande destinée à faire passer pour des fous les enfants qui parlaient, leurs parents, les psys qui validaient leurs paroles et les quelques journalistes qui ont essayé de comprendre ce qu’il se passait.
Après l’affaire Savile en Grande-Bretagne, rebelote : des centaines de victimes du réseau pédocriminel et de ses ramifications locales se sont fait connaître, mais il était hors de question de parler de “réseaux” et encore moins de réseaux pyramidaux avec des ministres ou de la famille royale.
Malgré beaucoup de témoignages, y compris de policiers et anciens membres des renseignements, la chape de plomb a été de nouveau bien scellée.
Ne parlons même pas de la France où il n’y a officiellement pas de réseau pédocriminel et à peine 500 pédocriminels condamnés chaque année, toujours pour des faits isolés.
D’ailleurs, même quand on est face à un réseau, on s’arrange pour saucissonner le dossier et l’opinion publique ne comprend pas de quoi il s’agit.
En Allemagne et en Suisse, depuis 2022, des témoins, des survivants, des thérapeutes, parlent d’expériences de contrôle mental et d’abus rituels organisés dans ce qui semble de plus en plus clairement être un gros réseau, pyramidal, en lien avec d’autres réseaux nationaux et un réseau international.
Et que voit-on émerger ? Des accusations de “panique satanique” vieilles de 40 ans !
Je relève aussi la même campagne au Canada, lancée à peu près en même temps:
certains de ces tarés auraient ils peur que le couvercle de la cocotte-minute soit sur le point de sauter?
Des pseudo débunkers dont un en Suisse, qui, quand on y regarde de plus près, ont tout l’air d’appartenir au lobby de l’omerta qui protège ces réseaux, s’il n’en sont pas eux-mêmes des pions en parfaite connaissance de cause.
On a eu les mêmes pour le covid, on les a pour le climat et ils reviennent pour les réseaux satanistes.
Car il n’est pas question de débat : il est au contraire question d’empêcher le débat.
D’empêcher le message de passer dans l’opinion publique en essayant de décrédibiliser ceux qui le portent.
Un combat d’arrière-garde car je pense qu’aujourd’hui, le nombre de victimes est si énorme que le raz-de-marée doit se produire et la parole doit se libérer.
Ce n’est pas ce genre de guignol qui y pourra quoi que ce soit parce que la réalité, glauque et révoltante, est là.
On assiste aussi, comme en France et ailleurs, à des attaques ciblées contre les rares professionnels qui sont à la fois compétents dans ce domaine et courageux.
Ils sont peu nombreux, mais sont indispensables pour les victimes, et apparemment plusieurs d’entre eux ont perdu leur travail suite aux attaques de la RTS et des autres.
Mais le scandale est en route.
Timidement, un premier témoignage a été diffusé dans un média mainstream, TAZ (Tageszeitung) en février 2023 au sujet de l’existence des réseaux de tordus qui pratiquent divers abus “rituels” et le lavage de cerveau sur les enfants [1].
Apparemment, il y a eu beaucoup de courrier à la rédaction suite à cet article, aussi bien pour apporter des encouragements que des critiques.
Ce qui n’est pas étonnant : le lobby pédocriminel est très réactif, c’est le cas partout. On n’entend qu’eux.
Pourtant l’heure est grave et plusieurs réseaux ont failli être mis à jour avant d’être saucissonnés.
Même la police bavaroise a déclaré au début de l’année que des pédos allemands s’échangeaient des snuff movies de meurtres d’enfants sur le darknet.
Le témoignage de Petra, en Suisse
En Suisse alémanique il y a eu aussi le témoignage de Petra (pseudonyme) qui a raconté courageusement dans un article de février 2023 ce qu’elle a vécu depuis l’enfance : le contrôle mental, les viols, les maltraitances et les tortures, dès la petite enfance, par son père, puis la dissociation apparue très tôt, et le contrôle mental.
Elle explique que sa mère était incestueuse aussi, venait d’une famille d’illuminatis et souffrait d’une dissociation de personnalité, et vivait en croyant que tout allait bien.
Son père était boulanger et travaillait pour une famille qui a commencé l’agresser à l’âge de 3 ans, et était aussi “dans la loge illuminati de la ville” où ils organisaient “des rituels occultes et torturaient, violaient et sacrifiaient des personnes, surtout des bébés et des enfants, mais aussi des animaux, afin d’entretenir des liens avec le monde des démons et des divinités, et de les nourrir”.
Cette famille des employeurs était apparemment riche, et Petra explique qu’elle devait
“être à la disposition sexuelle de tous les hommes de cette famille.
Les viols et les faveurs sexuelles forcées avaient lieu dans les locaux familiaux”.
Comme si on se servait chez les domestiques, y compris de leurs enfants.
C’est aussi à l’âge de 3 ans que certains entraînements ont commencé.
Elle écrit :
“A l’âge de trois ans, j’ai en outre été placée par la secte dans une sorte de programme de torture. Je devais être gravement traumatisée et rendue docile par des expériences de mort imminente et de douleur […]
J’ai été régulièrement enchaînée dans des caves souterraines sous la vieille ville et laissée seule pendant des heures”.
A 6 ans, les rituels ont commencé dans le cadre de ce culte “illuminati”, qui avaient toujours lieu la nuit pendant les week-ends et jours fériés.
En capes, cagoules etc.
“Dans le culte, tous les membres avaient des noms différents de ceux de la vie normale.
Des avocats, des policiers de différents niveaux, des directeurs de la poste, des médecins, des psychiatres, des peintres en bâtiment, des pharmaciens, des juges, des industriels, des hommes politiques, des directeurs d’école, des fonctionnaires, des croque-morts, un auteur, un philosophe, des entrepreneurs… […]
La nuit, j’étais souvent amené, même à partir de 6 ans, dans les locaux non officiels sous l’hôpital du chef-lieu du canton, par le système de tunnels souterrains.
Sous l’hôpital avaient lieu des tortures électriques et des suggestions.
Je pense qu’on y pratiquait le MKULTRA”.
Plusieurs personnes qu’elle voyait quotidiennement étaient dans ce groupe.
Il y avait aussi des médecins, comme le pédiatre et le dentiste qui suivaient la famille, ou “le médecin-chef du service de maternité et de post-partum de l’hôpital de la capitale cantonale.
Il avait suivi ma mère sur le plan médical lors de mon accouchement.
C’est souvent lui qui me donnait des boissons sédatives avant les rituels.
Il avait également la responsabilité, avec d’autres médecins qui étaient également dans le culte, d’une sorte de suivi médical des enfants qui devaient participer aux rituels”.
Ces compétences étaient aussi utiles pour récupérer les organes des victimes, parfois encore vivantes selon Petra :
“De même, les médecins du culte avaient pour mission d’éviscérer et de découper les corps des enfants après les avoir tués.
Les organes étaient prélevés sur des enfants encore vivants.
C’était aussi le rôle des médecins du culte”.
Le réseau plaçait aussi les enfants victimes, devenus adultes, dans la vie active.
Par exemple, Petra évoque une camarade de classe, fille d’un procureur qui était dans la secte aussi, « a été formée pour devenir délinquante » et est devenue avocate pour la KESB (Kinder- und Erwachsenenschutzbehörde), l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte, qui a l’air aussi vérolée que sa correspondance en France ou en Grande-Bretagne [2].
Quant à elle, elle était programmée pour mener une belle carrière et gagner plein de fric.
Dans la ville où elle a grandi, dans son école et son quartier, on comprend que pas mal de monde était impliqué dans ce délire, y compris des politiciens locaux ou nationaux.
Les enfants du culte étaient envoyés à droite à gauche pour des services sexuels, en fait ce culte « entretenait un réseau de prostitution infantile », qui n’est qu’une des couches de son fonctionnement. Il y avait aussi des tunnels un peu dans tous les sens, d’après ce qu’on comprend.
Petra écrit :
“Je faisais partie de ces enfants qui étaient dressés pour la prostitution […]
Il y avait aussi un tunnel souterrain qui menait à l’évêché depuis la vieille ville et au-delà”.
Pas mal de policiers étaient aussi dedans, et leur violence était cultivée comme un outil pour contraindre :
“J’ai souvent eu affaire à des policiers dans le culte.
Ils étaient utilisés pour créer des déclencheurs chez les enfants qui devaient vivre une vie diurne normale (par opposition aux enfants qui devaient passer toute leur vie dans un tunnel).
On a ainsi essayé de faire en sorte que l’on ait toute sa vie des sentiments de peur et un grand respect pour la violence policière, parce que l’inconscient, lorsqu’on voit un policier ou même une voiture de police, fait immédiatement le lien avec les sentiments scindés et non conscients liés aux expériences terribles.
Les policiers ont souvent éventré des femmes enceintes, massacré des hommes et des groupes d’enfants. Lors des rituels, cela se produisait régulièrement.
Ils jouaient également un rôle important dans les chasses aux enfants.
Des chasses aux enfants avaient lieu dans le jardin et la forêt d’un château voisin.
Je ne me souviens pas encore des détails.
Les policiers sont les chiens dressés des sectes illuminati.
Ils sont une horde gémissante, attendant toujours l’ordre de “lécher le sang””.
Elle pense que la rencontre de ses parents a été organisée par la secte même si sa mère croit à un heureux hasard.
Elle a commencé à s’éloigner vers la vingtaine, mais sa famille et la secte ont continué à la suivre de près.
De toute manière, elle explique qu’elle était programmée pour avoir un syndrome de Stockholm :
“Je devais aimer et comprendre mes tortionnaires et mes violeurs et les voir comme mes sauveurs.
Avant, j’ai eu plusieurs fois ce genre de relations”.
J’ai beaucoup résumé ce témoignage qui est assez détaillé et montre bien le fonctionnement du réseau qu’elle a connu, même s’il est évident que beaucoup de choses ne lui sont pas revenues à la mémoire.
C’est un témoignage important, comme un pavé dans la mare, une balle lancée qui a été saisie au bond par d’autres victimes depuis.
Dès 2010, Die Welt avait parlé dans un article de la question des violences sexuelles “rituelles”, avec le témoignage d’une femme de 48 ans à l’époque, qui expliquait être née dans un culte sataniste et avoir assisté dans son enfance et après à des messes noires.
Son beau-père, pédocriminel qui l’avait vendue à d’autres tarés de ce groupe, n’a été que très vaguement condamné, ne faisant qu’un peu plus d’un an de prison en 1975, et bien-sûr comme prédateur isolé.
Pour tout le reste, comme d’habitude la “justice” a fait comme si elle n’avait rien vu, rien entendu.
C’est d’ailleurs là son rôle, comme l’ont compris tous ceux qui travaillent sur ces dossiers.
L’article relatait aussi le point de vue de Roswitha Ewald, spécialiste du trauma, qui expliquait que sur les 400 patients qu’elle recevait chaque année à l’hôpital protestant de Bielefeld, 5 à 10 % avaient connu des violences “rituelles”.
Mais il n’était pas vraiment question dans cet article de meurtres et de sacrifices, sauf sous la forme de spéculations. On imagine qu’une bonne partie du témoignage de la victime a été sabré pour ne pas trop choquer dans les chaumières.
Que pensez-vous qu’il s’est passé ensuite ?
Aucune affaire de ce type n’a été mise sur la place publique en 15 ans.
Le volet “rituel” / sataniste est systématiquement éludé, il n’y a que des prédateurs isolés, et uniquement dans les classes populaires, à la rigueur dans les classes moyenne voire dans l’Eglise, mais aucun pédo chez les politiciens, les PDG de multinationales [3], les banquiers, les stars du show biz.
Il y a aussi Chantal Frei, en Suisse, qui s’exprime depuis plusieurs mois, et a publié un livre, “Ich Rede !” (Je parle !) qui va être publié en français en novembre, et qui explique avoir été longtemps sous l’emprise du réseau.
Ce qui lui permet d’avoir une analyse très intéressante sur le fonctionnement de ce système de corruption, qui est international et utilise les réseaux pédocriminels comme les techniques de manipulation mentale, dans le but d’étendre son pouvoir, son emprise sur les sociétés.
Elle parle aussi d’un culte qui s’appelait “illuminati” dans une vidéo diffusée en juillet, qui payait pour l’organisation des cérémonies particulièrement gore où des personnalités du gratin national et international pouvaient défiler.
Elle explique qu’à 16 ans elle eu une cérémonie pour l’introniser en tant que “Mother of the darkness”, qui lui donnait un rôle actif dans cette bande de tarés.
Dans cette interview, elle désigne plusieurs de ces personnalités, parce qu’elle considère que cela fera cesser les menaces qui lui sont régulièrement faites, comme un chanteur et acteur autrichien très populaire des années 50 aux années 80 qu’elle a connu enfant, elle désigne le château des Amérois en Belgique, à quelques kilomètres de là où vivaient Dutroux ou Fourniret, où elle a vécu un certain temps et est allée à plusieurs reprises.
Elle explique que des rituels y avaient lieu et qu’elle y a croisé diverses personnalités de l’aristocratie belge.
Ce château appartient depuis les années 1920 à une famille d’industriels et aristocrates belges, et est cité par des victimes de l’affaire Dutroux & Co. comme un lieu où des violences ont eu lieu, dans le cadre de partouzes qui n’étaient pas des “rituels” sataniques.
Le nom de cette famille d’industriels revient lui aussi assez souvent dans le dossier.
Dans d’autres lieux, elle a croisé d’autres membres de familles royales, anglaise par exemple.
Tous ces gens ont poussé Chantal Frei, enfant ou adolescente, à agir comme ils le voulaient jusqu’à l’âge adulte.
Il faut enfin noter que les familles royales d’Europe sont toutes cousines, consanguines, incestueuses, et sont anglo-saxonnes.
Chantal Frei, qu’on retrouve dans la campagne “50 voix sur les violences rituelles“, évoque notamment une grande cérémonie qui s’est déroulée de nuit à la Sagrada Familia à Barcelone à la fin des années 80, et qui marquait selon elle son passage à un niveau supérieur dans cette secte mondiale.
Les gens venaient de partout en Europe et étaient habillés comme pour aller à un mariage.
Elle cite un certain nombre de personnalités qui étaient présentes, notamment une actrice française toujours prompte à défendre les agresseurs sexuels, qui est également citée par l’ex mannequin et également victime du réseau au Pays-Bas Nathalie Augustina, dans son livre “Nathalie: Confessions of a Fashion Model: The Dark Side of the Fashion Industry: Monarch Mind Control, Slavery and Sexual Abuse” paru en 2018, comme participant au système d’exploitation du show biz.
Dans cette vidéo de juillet 2023 Chantal Frei explique qu’au château des Amérois en Belgique, à côté de la frontière avec la France, elle a été offerte comme “cadeau” à un acteur d’Hollywood dont elle a changé le nom dans son livre, dans une cage.
Puis il y a eu un rituel avec un combat à mort entre elle et plusieurs hommes.
Chantal Frei parle aussi de la Maison-Blanche, où elle est allée plusieurs fois dans le cadre de l’exploitation sexuelle.
Quand on commence à comprendre comment le système fonctionne de l’intérieur, ce type de propos n’est pas étonnant.
Il faudra creuser sur tous ces noms donnés par les survivants de ces réseaux car certains reviennent dans plusieurs témoignages de gens dans des pays différents.
Il faut recouper les informations pour pouvoir dénoncer publiquement ces réseaux et tout le système de corruption qui va avec.
Beaucoup sont déjà carbonisés mais seulement parmi ceux qui connaissent ces dossiers.
Il est temps que ces infos passent dans l’opinion publique, qui va encore voter pour ces individus aux prochaines élections.
Mais pour l’instant, l’urgence est que l’opinion publique prenne conscience de ce qu’il se passe réellement dans nos sociétés qui n’ont vraiment rien de “démocratique”.
Nous sommes gérés comme du bétail par des dingues qui croient en satan et font exactement l’inverse de ce qu’un être humain devrait faire.
Sans parler des mafias qui organisent la logistique pour les satanistes, en gérant au passage le trafic d’organes.
L’autre urgence est de sauver les enfants qui sont pris là-dedans.
Il y a des prisons, apparemment même des camps de concentration modernes, où des enfants sont retenus, exploités, torturés et tués, et cela se passe à côté de chez nous.
Il faut alimenter l’ogre en chair fraiche, il y a forcément des sites pour s’approvisionner à des distances raisonnables des villes.
Il y a des enfants captifs, et il y a tous ceux qui sont plus ou moins libres tant que le réseau trouve un intérêt à les exploiter.
La lanceuse d’alerte Sue Arrido, ancienne de la CIA, avait dénoncé dans les années 2000 les camps d’enfants financés par la CIA, soi-disant des orphelinat construits juste avant la guerre en Yougoslavie, ou des camps de réfugiés au Mozambique, où des militaires occidentaux traumatisaient les enfants et les entrainaient à la guerre –les enfants soldats…
Sue Arrido prévenait :
“Chaque fois que vous entendez parler d’un natif d’un pays formé aux États-Unis qui retourne dans ce pays pour occuper soudainement un poste important dans son nouveau gouvernement favorable aux États-Unis, pensez à cette possibilité d’esclavage par manipulation mentale.
Cela arrive beaucoup plus souvent qu’on ne le pense” [4.]
Ce que disent les victimes, c’est aussi qu’une mafia s’est organisée pour gérer ces circuits en toute impunité.
D’autres la comparent à une multinationale du trafic d’enfants et d’organes.
Les survivants nous alertent aussi : ceux qui dirigent nos sociétés sont des professionnels de l’art du trauma, qu’ils maîtrisent à la perfection, et ils sont aujourd’hui occupés à traumatiser l’ensemble de la planète.
Chantal Frei a réalisé un entretien avec Anneke Lucas, qui dénonce aussi le réseau international, en juin 2023 : il est en français et je le recommande vivement car il permet de bien comprendre comment les choses se passent de l’intérieur.
D’autres survivantes de ces réseaux ont pris la parole publiquement dans un live qui faisait suite à la première émission de la RTS, dans laquelle les victimes n’ont pas voix au chapitre.
Elles ont tenu à saluer le travail mené avec leurs thérapeutes et à rappeler la nécessité de développer ces thérapies.
Il y a en Allemagne Kathy Vetter, qui a dénoncé le trafic d’enfants auquel se livrent notamment des politiciens, des juges et autres membres du gratin.
Son mari, pasteur, a interviewé une survivante de ces réseaux dont la famille incestueuse était impliquée.
En 2022, une jeune femme appelée Hajar a commencé à témoigner des viols collectifs qu’elle a subis dans l’enfance parce que son père était lui aussi dans un réseau, elle a décrit la perversité de ce milieu, l’endoctrinement, et les difficultés psychologiques qu’elle connaît à cause de ça.
Omerta
Une Commission indépendante pour l’étude des abus sexuels sur les enfants (Unabhängige Kommission zur Aufarbeitung von sexuellem Kindesmissbrauch, mise en place en 2016) a rendu un rapport très inquiétant en 2019.
L’article de TAZ explique que
“Dans une expertise réalisée en 2019 à la demande du gouvernement fédéral, la Commission indépendante pour l’étude des abus sexuels sur les enfants est arrivée à la conclusion qu’environ dix pour cent de tous les cas d’abus connus ont lieu dans des structures organisées ou rituelles.
Le nombre de cas non déclarés est probablement beaucoup plus élevé”.
Et la ligne d’appel mise en place la même année a entendu plus de 8000 personnes et mené plus de 5500 entretiens en deux ans d’existence.
La commission a même mis en place une ligne de téléphone spéciale et un portail web spécifiquement destiné à aider les victimes de violences rituelles, qui selon certains, donc, n’existent pas.
Bien sûr, ces violences rituelles ne passent pas les frontières françaises: on sait depuis Tchernobyl qu’elles ont une efficacité redoutable.
En Suisse, la chaîne publique SRF (RSF en allemand) est depuis longtemps occupée à nier l’évidence sur les violences rituelles. On retrouve déjà un article de 2021 assimilant cela à une “théorie du complot”.
Et en 2023 la chaîne a produit pas moins de 3 émissions débiles de quelques minutes depuis la fin 2022 (en 3 épisodes jusqu’à présent dont voici le 1er et le 2e), mais pour dire aux braves gens de continuer à dormir, non non il ne se passe rien.
Ces émissions ont attaqué les thérapeutes, notamment une association de conseil et le médecin chef d’une clinique privée suisse spécialisée dans les cas de traumatismes graves, en mode “Fondation des faux souvenirs”, disant qu’en fait ce sont eux qui mettaient des idées délirantes dans la tête de leurs patients.
D’ailleurs, il y a en Allemagne une association “False memory Deutschland” dans laquelle je parie qu’il y a pas mal d’agents de désinformation, pour dire les choses poliment.
Difficile en tout cas de savoir qui se cache derrière cette asso créée en 2012, aucun organigramme n’est publié.
Selon cette asso, les satanistes ne seraient que de petits groupes inoffensifs, adeptes du folklore d’Anton La Vey (un collaborateur de la CIA).
Et quand il y a des meurtres évoqués dans la presse, ce sont des groupes de jeunes adeptes du metal souvent fachos, mais la “pornographie enfantine” (en réalité des violences sexuelles filmées sur des enfants) n’aurait rien à voir avec les satanistes, et les “sectes dangereuses” type Temple Solaire etc. n’a rien à voir non plus avec le satanisme qui serait somme toute inoffensif.
On nous sert exactement cette version en France.
Donc toutes les victimes seraient des affabulatrices, y compris des enfants qui savent à peine parler?
Et leurs dessins seraient issus d’on ne sait où ?
Et nos dirigeants sont de braves gens.
Et la marmotte… Je m’égare.
Dans cette propagande, les affaires d’abus rituels sont simplement qualifiées de “théories du complot”, notamment par le “modérateur” de la chaîne, un étrange personnage dénommé Robin Rehmann, qui a fait l’objet d’un reportage de kla.tv censuré montrant ses publications à forte connotation sataniste.
Question à 10.000 : combien d’individus impliqués là-dedans bossent à la SRF ?
Et dans ces émissions ?
Mais la SRF ne fait qu’ouvrir la voie aux perroquets de la presse mainstream, et on voit fleurir des articles militants avec des titres tels que “La croyance en l’abus sataniste se répand en Suisse ” (Neue Zürcher Zeitung, mai 2022), “Un ex-colonel allemand croit aux tunnels de torture d’enfants en Suisse” (Blick, décembre 2022), “Satanic Panic :Le diable dans la salle de thérapie” (Die Wochenzeitung février 2022), etc.
Ce délire de “panique satanique” est tel que les thérapeutes et leurs patients disent faire l’objet d’une nouvelle “chasse aux sorcières”.
Et en effet cela y ressemble.
Comme les médias, en meute, ont si bien su le faire avec les non injectés pendant le covid, comme ils le font avec ceux s’interrogent sur le délire climatique ou la guerre en Ukraine…
Jeter l’anathème, pourrir le débat, empêcher toute prise de recul dans l’opinion publique, ils savent faire.
Le lobby du silence, lobby qui dans les faits protège ces réseaux puisqu’il nie la réalité sans même faire mine d’enquêter, est donc à l’œuvre en Suisse.
En Allemagne aussi, et nous l’attendons de pied ferme en France.
Parce que l’heure n’est pas à tergiverser mais à prendre le problème à bras-le-corps, ce qui demande de voir la réalité en face.
En Allemagne, où Der Spiegel a fait le travail sur la “panique satanique” en mars et avril 2023 en accusant les psys de propager des idées chez leurs patients[5], on a une étrange “psy” très médiatique, Lydia Benecke, psychocriminologue spécialisée dans l’accompagnement des agresseurs, et les paraphilies type sadomasochisme.
Elle est aussi amatrice d’Halloween et du décorum sataniste, et passe sur toutes les antennes pour parler de “panique satanique” et expliquer à quel point c’est une théorie du complot.
En mars, un centre de consultation spécialisé de l’église a fermé suite aux pressions et aux accusations portées dans le Spiegel, à Münster.
Le débat a été ouvert, non pas sur les abus rituels et comment lutter contre cela ou venir en aide aux victimes, mais pour critiquer les thérapeutes qui tentent de prendre en charge ces patients.
C’est surréaliste, mais après la gestion du covid et les délires collectifs qui se succèdent, on peut tout à fait s’attendre à ce que ceux qui dénoncent ces réseaux se fassent traiter de complotistes et que tout soit mis en œuvre pour les faire taire.
Apparemment l’objectif pour l’instant est de faire taire leurs principaux soutiens, ces thérapeutes qui ont permis à beaucoup d’entre eux de vivre à peu près correctement, et même de prendre plaisir à vivre.
Pourquoi ces attaques ?
Parce que sans aucun spécialiste prêt à les aider, jamais leurs souvenirs ne pourront s’organiser et beaucoup auront des pulsions d’autodestruction.
Par ailleurs, ces spécialistes parviennent à aider les victimes à reconstruire au moins en partie le fil de leur vie, à retrouver les lieux où ils ont été, parfois le contexte, et c’est très dangereux pour les tarés qui savent pertinemment que certains d’entre eux vont bien finir par se faire attraper.
Ce n’est qu’une question de temps, celui de recouper assez de témoignages.
Mais tout cette agitation pour maintenir l’omerta n’est que du bruit sans intérêt, du piaillage.
Il n’y a pas d’arguments, pas d’analyse, aucune réflexion.
Il s’agit juste d’opinions diffusées pour empêcher le débat.
Ces accusations sont sans fondement, mais le lobby est trop content d’avoir une fenêtre de tir, et apparemment ceux qui dérangent sont maintenant dans la ligne de mire : la clinique privée a eu droit à une “expertise” demandée par l’office de la santé du canton de Thurgovie, qui a conclu que le “récit de conspiration “violence rituelle/ Mind Control”” serait présent dans les unités de thérapie traumatique.
En plus de cela, la médecin-chef de la clinique a été mise à pied et une procédure pénale a été lancée contre elle bien qu’elle soit soutenue par ses patients, qui eux disent aller mieux.
On a envie de dire : évidemment.
Et où est le problème ?
Qu’on traite ces patients ?
Que les médecins les prennent au sérieux ?
Qu’ils aillent mieux ?
La direction de la clinique privée s’est “excusée”.
Le message est clair pour les victimes : ne venez pas ici chercher de l’aide.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce concept fumeux de “panique satanique” masque difficilement la panique chez les satanistes.
Leurs noms et ceux de leurs sbires commencent à sortir, nous allons faire les liens peu à peu.
Mais il faut surtout penser à mettre fin à ce trafic d’enfants, à cette destruction de l’enfance qui passe par les viols et la torture, mais qui, par les techniques de contrôle mental et d’ingénierie sociale, est appliquée à l’ensemble de la population avec les enfants comme cible n°1.
Nous devons être vigilants partout, dans tous les domaines, parce que la corruption, la pourriture du système est très avancée.
Le changement ne pourra être que radical, et il ne pourra passer que par une réaction radicale des populations conscientes de l’ampleur du désastre, certes, mais aussi de nos forces, de la capacité que nous avons à concevoir autre chose et à le mettre en place.
Les tableaux sont l’œuvre de l’artiste Kim Noble (son site).
[1] Celui d’une certaine Julia Winter (c’est un pseudo), née en Allemagne de l’est dans les années 70 qui a vécu cela pendant la plupart de sa vie parce que son père était déjà un pédocriminel sadique, qui pratiquait par exemple les électrochocs et appartenait à un « culte germano-fasciste », comme elle l’a décrit.
Elle dit que son grand-père était en contact avec Josef Mengele, qui vivait en Amérique latine et qui était selon elle « heureux de transmettre son savoir », car le groupe de pédos de son père s’inspirait de ses méthodes pour rendre les enfants dociles, comme quand il la mettait au congélateur jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.
Il l’emmenait pendant la semaine d’école et les week-ends pour la louer à des clients, ce qui a continué à l’adolescence et dans sa vie d’adulte où les agresseurs venaient la voir et la mettaient en état de dissociation. Il y a eu une dénonciation puis un début d’enquête mais elle n’a pas pu parler et l’affaire a été classée.
[2] Petra explique que cette avocate a été chargée en tant qu’avocate de KESB de défendre une de ses propres victimes, connue comme « le cas Nathalie ». Une affaire qui a été étouffée par la justice dans les règles de l’art, les procédures ayant pour objectif de ne rien trouver.
En l’occurrence, malgré les noms qu’a pu donner la victime, la justice considère que les auteurs sont « inconnus ».
[3] En France le PDG et fondateur d’Assu 2000, Jacques Bouthier, qui a été accusé par une femme d’avoir exploité des adolescentes comme esclaves sexuelles a été mis en examen pour traite d’êtres humains et viol sur mineure mais a été très vite libéré en payant une modeste caution de 500.000 € en mars 2023.
Selon notre très égalitaire « justice », donc, il ne fera pas pression sur ses victimes en attendant son procès et n’essaiera pas de fuir.
[4] Sue Arrido a donné un exemple : « Une femme que je connais bien, qui est plus âgée que moi, a fini par former certains des orphelins du bloc de l’Est recueillis par la CIA, peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ils ont été formés en tant qu’enfants musiciens prodiges. Ils ont ensuite été introduits dans les ambassades étrangères du bloc de l’Est pour fournir des services musicaux et sexuels.
Ils parlaient la langue locale et passaient pour des autochtones.
Ils ne savaient pas eux-mêmes qu’il en était autrement.
Mais ils avaient des personnalités qui se rendaient dans les cabines téléphoniques et appelaient la CIA pour rendre compte des actions de leurs “propriétaires” du bloc de l’Est dans les ambassades.
La plupart de ces enfants ont été découverts et tués par le KGB en tant qu’”agents étrangers” ».
[5] Ce à quoi je répondrais que même des enfants de 4 ou 5 ans qui n’ont jamais vu de psy décrivent exactement la même chose.
Ou des adultes qui n’ont pas vu de psys non plus.
Cette théorie des psys manipulateurs vient des Etats-Unis et a été propagée par la fondation des faux souvenirs.
De plus, il y a des dizaines d’études sur les traumatismes spécifiques des victimes de ces réseaux aux Etats-Unis.
Source(s):