Affaire Villefontaine | Directeur d’école soupçonné de viols. "Cela aurait pu être évité, c’est écœurant"

Directeur d’école soupçonné de viols : “Cela aurait pu être évité, c’est écœurant”

 

REPORTAGE – A Villefontaine, commune du Nord-Isère située à proximité de Lyon, les parents d’élèves se disent “très en colère”. Ils ne comprennent pas comment le directeur d’une école primaire, soupçonné d’avoir imposé des fellations à deux fillettes et déjà condamné pour pédopornographie, a pu continuer d’exercer un travail en lien avec des enfants.

La consternation. A Villefontaine, petite commune du Nord-Isère située à une quarantaine de kilomètres de Lyon, personne ne comprend. Tout le monde s’interroge pour savoir comment le directeur de l’école primaire “Le Mas de la Raz”, soupçonné d’avoir imposé des fellations à deux fillettes scolarisées en classe de CP, a pu continuer d’exercer un travail en lien avec des enfants. Car cet homme de 45 ans, père de famille et également professeur dans cette même école depuis septembre dernier, avait été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis avec obligation de soins et mise à l’épreuve pour recel d’images à caractère pédopornographique.

Rassemblés ce matin devant l’établissement scolaire, les parents d’élèves se disent “très en colère”. “L’école est un lieu sacré, où l’on pense que nos enfants sont protégés. Cette histoire est terriblement grave, mais de savoir que cela aurait pu être évité, c’est écœurant”, lâche une maman, évoquant des “défaillances inacceptables.” Carmen, une jeune grand-mère dont les deux petits-enfants sont inscrits au “Mas de la Raz”, craint “que les petites victimes aient des séquelles et soient traumatisées à vie.” “Je l’ai croisé quelques fois, confie-t-elle à propos du suspect. Il avait le regard fuyant, évasif, et n’avait pas l’allure d’un directeur. Mais cela ne voulait rien dire et jamais nous ne pouvions imaginer ça.”

D’autres victimes ? 

De son côté, l’académie de Grenoble assure qu’elle ignorait tout du passé de l’enseignant. “Son dossier judiciaire n’était pas connu des services de l’Education Nationale, affirme Dominique Fis, directrice académique des services de l’Education Nationale de l’Isère. C’est quelqu’un qui avait été inspecté l’année dernière et qui avait été noté très correctement. Sur le plan pédagogique, il avait toutes les compétences requises pour exercer. Il avait parfois eu des relations compliquées avec des parents d’élèves, mais rien qui pouvait nous alerter.” L’homme avait, par exemple, exercé dans trois écoles différentes de Villefontaine ces trois dernières années.

Suspendu de ses fonctions et placé en garde à vue, le directeur de l’école, après avoir nié les faits  qui lui sont reprochés, a avoué ce mardi soir. L’enquête, confiée à la brigade de recherche de Bourgoin-Jallieu, devra notamment déterminer s’il y a d’autres victimes. Une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves, leurs parents et le personnel de l’école.

Source: http://www.metronews.fr/

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