Dieppe | Un homme de 53 ans condamné à 2 ans de prison pour avoir agressé sexuellement sa belle-fille âgée de 9 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 12/10/2019
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Un Dieppois de 53 ans comparaissait mardi 8 octobre 2019 devant le tribunal correctionnel pour des faits commis dans le huis clos familial entre 2014 et 2015.
«C’est ignoble, ça me détruit, c’est dégueulasse, je n’ai rien fait ! » La présidente du tribunal n’est pas encore entrée dans les détails, sordides, de l’affaire, que déjà le prévenu l’interrompt.
La larme à l’œil… L’homme, un Dieppois âgé de 53 ans, chemise épaisse de bûcheron sur le dos, comparaissait mardi 8 octobre devant le tribunal correctionnel de Dieppe pour agression sexuelle, corruption et violence sur mineur.
La victime est la fille de sa femme.
Elle était âgée de 9 ans au moment des faits.
Le prévenu se décrit lui-même comme un alcoolique chronique « depuis 30 ans », suivi par un psychiatre.
Il précise:
« Je prends de nombreux médicaments, j’ai le cerveau qui s’éteint, c’est irréversible. »
Son avocat affine le portrait :
« Un cas social, désœuvré, limité, qui se masturbe… »
Les faits ont été dénoncés la première fois en juillet 2014 par sa femme, lors d’un dépôt de plainte pour injure, à la suite d’une dispute conjugale.
Elle rapporte des propos de sa fille sur des attouchements sexuels qui auraient été commis alors que son compagnon visionnait un film pornographique.
Lui ne reconnaît que la deuxième partie de la dénonciation :
« Je regardais un site porno sur l’ordinateur, elle est descendue de sa chambre sans que je m’en rende compte, je n’ai pas eu le temps de fermer la page. »
La mère, qui a huit enfants, a retiré sa plainte par la suite.
« C’est une maline, espiègle, se défend le prévenu en évoquant la fille.
Elle réclamait tout le temps des bisous, ça me gênait, j’en ai même parlé à ses parents.
Mais je n’ai jamais touché l’enfant ! »
En mars 2015, un médecin scolaire lance une « information préoccupante », encore pour des suspicions d’agressions sexuelles et même un viol qui n’a finalement pas été retenu par le juge d’instruction, l’examen gynécologique n’ayant rien révélé.
Une ordonnance de placement est prononcée.
« Elle a été retirée de son milieu naturel, du huis clos familial avec ses enjeux conjugaux, ses conflits de loyauté, se félicite l’avocate de l’enfant.
Elle a depuis confirmé les faits devant ses référents éducatifs, puis devant le juge d’instruction.
Elle ne veut plus revoir ses parents.
Elle a bien compris qu’elle avait perdu sa famille. »
Le procureur confirme :
« Elle tire tous les bénéfices de ce placement. »
Le prévenu, lui-même, l’admet, dans l’espoir de convaincre de son innocence :
« Elle est heureuse maintenant, elle a tout ce qu’elle veut, une grande télé, elle n’a aucun intérêt à dire qu’il ne s’est rien passé au risque de revenir à la maison. »
L’expert n’a pas relevé chez le prévenu « d’attirance pour les enfants ».
Son avocat, qui confesse le profil peu reluisant de son client, estime néanmoins « qu’il y a un doute suffisant pour prononcer une relaxe… »
Il ajoute :
« L’enfant a souvent varié dans ses déclarations, elle a été à un moment l’instrument de sa mère pour se débarrasser du conjoint et l’expertise médicale n’a rien mis en avant… »
Le tribunal a prononcé une peine de 24 mois de prison, comme le réclamait le procureur.
Source : Paris-Normandie
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