Dieppe | Un homme agresse sexuellement un jeune garçon dans un hammam

non

Catégories :

Mots clés :

Un quinquagénaire condamné pour une agression sexuelle au hammam
Un homme de 51 ans a été condamné à de la prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Dieppe pour une agression sexuelle commise au centre aquatique du Tréport. La victime a été traumatisée.

« Ce n’est pas ma faute, c’est mon traitement hormonal qui décuple ma libido. »

Voilà la seule explication que le prévenu est capable de donner pour expliquer les faits qui lui valent de comparaître devant le tribunal correctionnel de Dieppe.

À l’automne 2021, il se détend au hammam du centre aquatique lorsqu’il voit arriver une mère et son fils. Trouvant la température trop élevée, la mère s’en va et laisse son fils seul. Le quinquagénaire se rapproche doucement du jeune homme, lui passe une main derrière la nuque puis sur son maillot de bain. Choqué, le jeune homme s’enfuit et prévient immédiatement un maître nageur qui alerte la direction. Les gendarmes sont appelés et interpellent le baigneur rapidement.

Une faute grave

À la barre du tribunal, ce dernier nie être attiré par les jeunes hommes. Il regrette les faits et présente ses excuses à la mère et son fils, en estimant avoir fait une faute très grave. Soulagée d’entendre ces mots, la mère de famille explique combien le geste du prévenu a pu être traumatisant pour son fils, un garçon fragile souffrant d’un handicap et placé sous curatelle.

L’agression dont il a été victime a eu pour conséquence de faire chuter ses résultats scolaires. 1 500 euros sont demandés au titre du préjudice moral. « Une main baladeuse, c’est la négation de l’altérité, c’est placer la victime en position de pantin », constate de son côté le substitut du procureur de la République.
Des faits traumatisants

Même si le prévenu ne semble pas être un profil dangereux, les faits restent traumatisants pour la victime et doivent être punis. Quatre mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans sont requis à l’encontre du prévenu.

Du côté de la défense, Me Diallo insiste sur les soucis de santé de son client, son enfance difficile.

« Une faute avouée doit être à moitié pardonnée. Je sais que le droit n’est pas la morale mais parfois nous avons besoin de principes moraux pour dire une justice équitable. »

Après en avoir délibéré, le tribunal suit les réquisitions du ministère public et accorde 1 500 euros de dommages et intérêts à la victime. Le prévenu sera inscrit au fichier automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Source(s):