Deux-Sèvres | Un pédophile condamné grâce à la vigilance d’une association
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 05/12/2022
- 19:09
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L’homme a été jugé par le tribunal judiciaire de Niort le 1er décembre 2022.
Au premier rang, réservé habituellement aux victimes et à leur famille : personne.
Et pour cause, chose rare dans cette affaire, pas de victimes à proprement parler ou de partie civile.
Le prévenu, un sexagénaire malingre et confus, s’entend d’ailleurs demander à la barre :
« On vous l’a dit que Julie n’existe pas ? »
Car Julie, 13 ans, est un des avatars utilisés par une association basée à Nouméa, « Truly », qui traque les pédophiles sur Internet.
Pendant plusieurs mois, après être rentré en contact avec « elle » sur les réseaux sociaux, le vieil homme enchaînera les propositions indécentes :
« Quand tu seras en France, tu voudras passer un week-end avec moi sans ta famille ? »
« J’ai envie de monter sur toi »
« Tu veux que je te fasse des câlins, des bisous de haut en bas ? »
Chantage au suicide
Le président se fend pendant de longues minutes d’un inventaire à la Prévert des messages du prévenu.
Ce dernier ira jusqu’à proposer des relations sexuelles tarifées à la jeune « Manon », et lui fera même du chantage au suicide :
« Si tu viens pas, je me tue, j’ai préparé mon fusil. »
L’homme, d’une honnêteté déconcertante, avoue tout, voire au-delà.
Il expliquera à son psychiatre :
« Je suis excité par les gamins depuis longtemps, les voir dans la rue, ça m’excite »
Pour assouvir ses pulsions, il utilise Facebook et Instagram.
Il repère des profils de jeunes filles et envoie « cinq-six demandes par jour ».
Il reçoit « deux-trois réponses en moyenne », confie-t-il.
Le président lui assène :
« Vous représentez un danger, si vous voyez une gamine de 10 ans dans la rue, vous êtes capable de lui faire des propositions. »
Le prévenu, néanmoins, admet avoir besoin d’aide.
Il souffle :
« J’ai un souci »
Souci qu’il tente de régler depuis son inculpation le 9 novembre.
Il poursuit :
« Je prends des médicaments pour mes pulsions, je veux me faire soigner. »
Un souhait entendu par le tribunal.
En plus des peines prononcées, il devra donc poursuivre son obligation de soin pendant deux ans.
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