Créteil | Le combat de Jade qui doit confier sa fille à son père qu’elle accuse de viol
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Pédocriminel En liberté
- 03/02/2022
- 20:00
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Jade lâche:
« On me menace de perdre la garde de ma fille, le visage dissimulé derrière un masque blanc, la voix brisée. C’est une véritable torture. »
Ce samedi après-midi, sur le parvis du tribunal de Créteil (Val-de-Marne), cette mère d’une petite fille de 10 ans, épaulée par une trentaine de militants, notamment du Collective des mères isolées, et d’élus de Fontenay-sous-Bois, a crié son désespoir alors que la justice l’oblige à confier la garde de sa fille à son ex-conjoint qu’elle accuse de viol et de séquestration.
Cette femme, qui assure avait été violée voici onze ans, lâche également:
« Je suis condamné à lui verser 10 000 euros car je ne lui confie pas ma fille »
La petite fille n’a jamais vu son père depuis sa naissance.
Assia Benziane, adjointe à l’égalité à la mairie de Fontenay-sous-Bois et membre de son comité de soutien dénonce:
« Il y a eu des défaillances au niveau de la première plainte qui a été perdue »
L’élue rappelle que Jade avait en effet déposé plainte pour viols en 2016, mais après trois années sans aucune réponse, cette dernière était revenue à la charge pour connaître les suites:
« J’ai dû faire un complément de plainte car rien n’avait été fait et surtout m’a plainte avait disparu. Mon agresseur n’a été entendu qu’une seule fois »
Plus de 570 personnes ont signé la pétition
Finalement, la plainte est classée sans suite une première fois, avant d’être de nouveau examinée.
Une source judiciaire qui évoque un conflit très fort autour de la parentalité avec des procédures croisées précise:
« Cela a confirmé le classement sans suite car elle était insuffisamment caractérisée, »
Sarah Lebailly, membre du collectif des mères isolées, dénonce:
« Nous sommes écœurées, c’est un continuum de violences »
Avant de constater que:
« Depuis une semaine (soit la publication du témoignage de Jade dans Le Parisien), on reçoit de nombreux témoignages similaires »
Une pétition adressée au président de la République, mise en ligne sur change.org a déjà reçu plus de 570 signatures.
Ainsi, Lydia, après avoir échappé à un féminicide en 2014, alors qu’elle était enceinte de six mois et devant son fils de 3 ans, a dû remettre ses enfants à leur père, voici quelque temps.
Elle s’insurge:
« L’un de mes fils a reçu dix coups de poing dans le dos alors que j’ai été obligé de lui remettre mes enfants, sans aucune médiation. Au final, il va avoir un rappel à la loi alors qu’il est interdit de mettre une fessée à un enfant. »
Assia Benziane, en appel d’ailleurs à un « MeToo de la justice qui suivrait enfin la libération de la parole des victimes », avant de dénoncer des nombreuses « défaillances de la police et de la justice » dans la prise en charge de ce type de dossier.
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