Coutances | Le pédophile violait les jeunes enfants de ses proches

Le pédophile violait les jeunes enfants de ses proches

Illustration LaMancheLibre

 Ce sont des viols et agressions sexuelles, corruptions de mineurs, détention d’images pornographiques et consultations habituelles de sites pornographiques qui conduisent un homme de 51 ans, demeurant dans le centre-Manche, devant les assises de la Manche à Coutances, ces jeudi 18, vendredi 19 et lundi 22 juin 2020.

Les faits sont dénoncés par la mère d’une victime de 6 ans en septembre 2015. Lors de son audition, sur plainte, du 10 novembre 2015, elle raconte que sa fille lui avait dénoncé fin 2014 des faits de viol en déclarant : “Tonton m’a mis un doigt dans la lune” (il n’est pas l’oncle véritable ndlr)

L’accusé est un ami de la famille, qui met du temps avant de comprendre la réalité des faits, leur “ami” leur ayant toujours affirmé avec conviction :

“jamais je ne ferais de mal à un enfant”.

Des images explicites dans ses ordinateurs

Une deuxième plainte ciblée, déposée par une autre mère, confortait les enquêteurs d’être sur la piste d’un pédophile qui, cette fois, avait agressé sexuellement les deux fils de cette dernière.

Au cours de ses six auditions de juillet 2017 à avril 2019, ce n’est qu’en août 2018, devant les images extraites de ses ordinateurs par les enquêteurs, que l’accusé reconnaît des déviances sexuelles criminelles envers les jeunes victimes.

Les proches stupéfaits

Au cours de cette première journée d’audience, ce sont d’abord les proches de l’accusé – famille, amis, employeur – qui témoignent de leur stupéfaction à la révélation des faits. Ils décrivent l’accusé comme un homme affable, courageux et rendant service après avoir été un enfant gentil et sans problème.

Ce sont ensuite les experts psychologue et psychiatre qui décrivent un personnage théâtral, au début de l’instruction, niant les faits et se réfugiant derrière l’amour qu’il prêtait à des enfants, que des parents mis en confiance lui confiaient.

La fillette allait dormir chez le prévenu

Suite à ses aveux d’enquête, ils parlent d’un pédophile avéré, plus volubile sur ses problèmes de carences affectives que sur l’évocation des faits. La gynécologue, qui examine la fillette en décembre 2015, évoque la confirmation de ses révélations aux enquêteurs, en parlant de “Tonton” qui l’aurait touché au niveau de la vulve. L’examen médical montre un hymen intact, malgré tout compatible selon elle, avec l’introduction de doigts dans le sexe.

La mère de la victime, entendue par la cour, décrit l’accusé comme s’étant fait accepter par la famille, son conjoint, passionné de pêche, devenu proche de l’accusé qui l’emmenait en mer. Leur confiance était telle, qu’ils lui confiaient la fillette pour aller dormir chez lui !

Des pratiques insoutenables

Le beau-père de la fillette, lui, évoque avoir douté des faits, après qu’il ait demandé des explications à l’accusé qui évacuait toute agression sexuelle sur la fillette à qui il avait “juste donné une douche”, au retour de la piscine, ne reconnaissant au plus qu’une maladresse.

L’interrogatoire de l’accusé clos la journée sur une reconnaissance de faits commencés en 2013, selon lui. Il avoue des introductions digitales dans le sexe de la petite, mais aussi des faits de masturbation qu’il lui imposait de pratiquer sur lui-même.

Source : lamanchelibre

 

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