Coutances | Laxisme judiciaire pour le père coupable d’inceste
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 03/06/2022
- 08:00
Catégories :
Mots clés :
Mercredi 25 mai, un habitant de Coutances comparaissait devant le tribunal correctionnel de Coutances pour avoir abusé sexuellement de sa fille.
A l’audience du mercredi 25 mai, un habitant de Coutances a comparu devant le tribunal correctionnel de Coutances pour avoir infligé de nombreux sévices à sa fille alors qu’elle était âgée entre 3 et 6 ans.
Les faits se sont déroulés à Coutances entre janvier 2013 et mars 2016.
Il encourt dix ans de prison.
La victime naît en juin 2010. Deux ans plus tard, sa mère quitte le foyer. Le père a alors la garde de l’enfant, jusqu’à ce qu’elle soit placée en mars 2016.
Rapidement, la petite fille est suivie par des travailleurs sociaux. Il apparaît qu’elle souffre de constipation chronique ; le médecin traitant prescrit alors des lavements, qui sont peu efficaces.
Elle souffre également de retards de langage, est très maigre et n’est pas propre.
Pendant ce temps, le prévenu rencontre de nouvelles compagnes, reçoit chez lui des adolescents qui fument du cannabis. Son logement est décrit comme un squat. C’est sa dernière compagne, avec laquelle il a une fille âgée de 3 ans aujourd’hui, qui met le holà.
La victime est souvent examinée pour ses problèmes digestifs par des médecins, qui constatent qu’elle refuse tout examen de la zone génitale ; elle se met à pleurer et lâche :
“Papa pique !”
Le corps médical soupçonne des abus sexuels, mais rien ne permet de le prouver.
Avec l’aggravation des problèmes de propreté et des retards de croissance et de langage, la fillette est placée en famille d’accueil. Son père a un droit de visite.
Elle refuse toujours la toilette de ses zones intimes.
C’est lors d’un week-end où le prévenu avait sa garde que la fillette est hospitalisée pour une occlusion intestinale. Les chirurgiens qui l’opèrent retirent 2 kg de matière fécale des intestins.
De retour dans sa famille d’accueil, elle reprend rapidement du poids et comble en partie son retard de langage.
Les accusations de violences et d’attouchements se font plus précises. Le père est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
Le prévenu nie catégoriquement les faits.
Il réfute les témoignages qui l’accablent, estimant qu’il s’agit de rancœurs suscitées par des jalousies. Il ne convainc pas la procureure, qui requiert quatre ans de prison, dont un an ferme.
Le tribunal le déclare coupable et le condamne à quatre ans de prison, dont deux ans ferme. Il devra suivre des soins psychologiques et indemniser sa fille de 8 000 €. Il sera inscrit au Fichier d’identification judiciaire des infractions sexuelles (Fijais).
Source(s):