Coutances | 4 ans de prison ferme pour l’homme qui a drogué et violé un mineur de 17 ans

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Le jeune avait été drogué avec du GHB
Accusé d’avoir violé et drogué un mineur qui avait 17 ans au moment des faits, la cour d’assises de Coutances (Manche) a donné son verdict : 5 ans de prison dont un an avec sursis.

Un Haut-Normand de 56 ans qui comparaissait sous l’accusation de viol et d’agression sexuelle sur mineur de 17 ans et demi dans sa villa à Agon-Coutainville (Manche) en septembre 2014, a été reconnu coupable de ces faits en cour d’assises à Coutances vendredi.

Le procès avait duré deux jours et le verdict est tombé vendredi soir 16 décembre 2022, après 22 h 15.

Le jeune n’avait rencontré l’accusé que la veille des faits et le lendemain soir, le garçon avait été drogué avec du GHB avant de s’allonger entre inconscience et flashs dans le lit de l’adulte qui s’en est servi pour satisfaire ses fantasmes.

L’accusé a toujours nié les faits d’agression sexuelle et de viol, de même qu’il n’a jamais accepté de reconnaître qu’il était celui qui avait versé le GHB dans le verre.

Un jeune drogué, abusé

Lors du verdict, le président de la cour d’assises a fait connaître les motivations des jurés et des magistrats qui ont conduit la cour à reconnaître la culpabilité de l’accusé.

Déterminantes ont été la sincérité et la constance de la victime au cours de l’instruction, devant les experts et devant la cour. Il était seul avec l’accusé la nuit du 20 au 21 septembre 2014.

La cour a validé l‘état de sidération dans lequel se trouvait alors le jeune garçon, dans l’incapacité de s’opposer à l’adulte qui le violait. Les effets de la soumission chimique dont il avait été victime avaient été constatés dès le lendemain par divers témoins qui l’ont vu. Un stress post-traumatisme confirmé par les experts, même un an après les faits.

5 ans dont un an avec sursis

Les faits étaient anciens. C’est pourquoi, alors que le ministère public avait requis pour une peine de huit années d’emprisonnement pour l’homme de 56 ans, la cour a choisi une réponse pénale à ses actes de 5 ans de prison dont un an avec un sursis probatoire de 2 ans, le sursis probatoire incluant une obligation de soins après la sortie de prison, pour que le condamné s’oblige à un travail introspectif sur lui-même, rendu d’autant plus nécessaire qu’il est, à l’issue du procès, dans une attitude de déni.

Il aurait dû être conduit en cellule dès le verdict donné. Mais la cour a préféré différer son incarcération en renvoyant la décision au tribunal de sa juridiction en Haute-Normandie, Rouen ou Dieppe.

Il lui est interdit tout contact avec la victime et son nom figurera d’emblée sur le fichier des délinquants sexuels.

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