Saint-Malo | Accusé d’agressions sexuelles sur sa belle-fille, il est relaxé …

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Pédocriminel En liberté

L’expert a souligné « une personnalité semblant incompatible avec une dénonciation calomnieuse »
Accusé d’avoir agressé sexuellement une enfant de 8 ans, qui était la fille de sa compagne, le beau-père a été relaxé par le tribunal de Saint-Malo, au bénéfice du doute.

L’affaire avait été jugée devant le tribunal de Saint-Malo le 17 novembre 2022.

Dans le rôle du prévenu, un homme âgé de 62 ans, accusé d’agression sexuelle sur la fille de son ex-compagne.

Les faits présumés datent d’une quinzaine d’années. À l’époque, la victime était une fillette de 8 ans.

Bien des années plus tard, adolescente, elle a eu un « flash » lors d’une soirée entre amis.

Elle se revoit en pyjama, sur un lit, à regarder la télévision à côté de son beau-père qui lui impose « une pénétration digitale ».

« Aucun signe de perversité sexuelle »

Atterré par ces accusations, le prévenu avait juré devant le tribunal « n’avoir rien fait ».

« Je suis incapable de faire de telles choses. Je ne suis pas attiré par les enfants, je ne l’ai jamais été ».

L’expert psychiatre qu’il avait rencontré dans le cadre de l’enquête n’avait relevé « aucun signe de perversité sexuelle » ni « de dangerosité psychiatrique« .

Pas « de tendances à l’affabulation »

La plaignante a elle aussi suivi une expertise psychologique ainsi qu’un test EMDR (méthode de psychothérapie par mouvements oculaires pour les personnes souffrant de traumatismes psychologiques liés à des évènements du passé).

Test qui a conclu qu’elle avait subi « un traumatisme sexuel ».

L’expert avait également souligné que la jeune femme ne présentait pas « de tendances à l’affabulation », mais au contraire « une personnalité semblant incompatible avec une dénonciation calomnieuse ».

Deux ans de prison avec sursis requis

Pour sa part, le substitut du procureur avait estimé les charges « suffisantes » pour entrer en voie de condamnation et avait réclamé deux ans de prison avec sursis probatoire.

Effaré par les réquisitions

« Je suis effaré par ces réquisitions », avait aussitôt tonné l’avocat du prévenu, Me Pierre-Yves Launay.

« On ne peut pas condamner sur un ‘flash’. L’enquête n’a rien démontré. On n’a même pas entendu ses anciennes compagnes, ni même épluché son ordinateur et son téléphone. Si votre tribunal a un doute, il doit donc le relaxer ».

Et comme l’espérait l’avocat du prévenu, le tribunal, qui a rendu sa décision ce jeudi 15 décembre 2022, a donc relaxé le beau-père au bénéfice du doute.

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