C’est à peine si l’accusé a vacillé quand le verdict est tombé : quinze ans de réclusion criminelle.
En suivant intégralement les réquisitions, la cour a, mardi, en fin d’après-midi au tribunal de grande instance de Tulle, logiquement fait droit à la thèse de l’accusation.
Peu avant, Me Feniou-Piganiol avait rappelé l’un des témoignages de la victime, aujourd’hui âgée de 40 ans : « Mon corps et mon esprit se sont éteints dès lors qu’il a posé ses mains sur moi ». Elle avait alors 14 ans et les viols ont continué durant les treize années qui ont suivi.
Dans le sillage du conseil de la partie civile, l’avocat général avait elle aussi insisté sur l’« emprise psychologique » terrible que le mis en cause faisait peser sur sa famille et en particulier sur sa fille.
Pour la défense, Me Olivé avait pourtant tenté d’entamer la conviction de la cour : « Vous devrez pour juger prendre en compte son degré de conscience. Or il était convaincu d’une relation amoureuse réelle. Il n’avait pas conscience qu’elle n’était pas consentante. »
Julien Bachellerie
Source : lamontagne.fr