Contamine-sur-Arve | Condamné à 36 mois de prison pour agression sexuelle sur mineure
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 16/10/2020
- 00:00
Accusé d’agression sexuelle, Mehdi A. a brillé par son absence devant le tribunal de Bonneville, ce lundi 12 octobre. Mais « l’heure des comptes a sonné » puisque le prévenu a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une jeune fille de 17 ans et s’est vu condamner à 36 mois d’emprisonnement dont six mois de sursis probatoire et 15 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.
C’était son anniversaire, ce jour-là. Il devait être si beau… Au contraire, il a basculé dans l’horreur ! »,
fait remarquer Maître Perini, avocate de la victime, le lundi 12 octobre devant le tribunal de Bonneville.
L’agression sexuelle dont a été victime la jeune fille s’est déroulée à Contamine-sur-Arve, le 14 décembre 2016, jour de ses 17 ans.
« J’ai toujours aussi peur… »
Près de trois ans après les faits, pour la victime comme pour sa mère, toutes deux présentes à l’audience, rien n’est simple. Mais elles sont bien présentes, contrairement à l’agresseur présumé.
« Il n’a même pas récupéré la convocation à la Poste pour l’audience d’aujourd’hui ! »
, confie la procureure. « À chacun de ses anniversaires, elle revit l’horreur qu’elle a vécue », rapporte encore l’avocate.
À la barre, la jeune fille parvient à dire tout son mal-être.
« J’ai toujours aussi peur. Je ne dors plus. Je fais cauchemar sur cauchemar depuis que j’ai reçu les papiers du tribunal… »
Comment se sont déroulés les faits ?
En formation dans un salon de coiffure à Contamine-sur-Arve, la jeune fille est invitée à déjeuner par sa grand-mère le 14 décembre, pour fêter son anniversaire. À son retour, Mehdi qui habite au-dessus du salon et qu’elle connaît, l’invite chez lui car il aimerait lui offrir un cadeau.
« Elle se rendait quelques fois chez cet homme, entre midi et 14 heures pour manger. Tout s’est toujours bien passé, sauf cette fois »,
fait observer le président du tribunal. Le 14 décembre, quand elle arrive, elle trouve les rideaux de l’appartement baissés, des bougies sont allumées et l’homme ferme la porte à clef derrière elle. Tout ça n’était pas habituel. Très vite, il la plaque contre un mur et l’agresse sexuellement.
« Ce qui la sauve, certainement, c’est quand elle lui dit qu’elle doit partir travailler, sinon elle sera en retard »,
fait remarquer son avocate.
Deux mois pour évacuer l’agression
Toute agression de ce type, n’est jamais simple à évoquer. Pour la victime de cette affaire, il lui a fallu deux mois pour qu’elle parvienne à en parler à une camarade. Puis, un soir, après une crise de nerfs en plein internat, elle se confie à l’infirmière, puis à son médecin.
« Celle-ci ne lui a pas laissé le choix. Soit elle allait en parler aux gendarmes soit c’est elle qui y serait allée à sa place »,
rapporte le président.
Une fois la plainte déposée, les gendarmes ont procédé à plusieurs auditions de l’agresseur présumé. Même s’il a toujours nié les faits, il est placé en détention provisoire durant trois mois et demi puis libéré. Il est placé sous contrôle judiciaire.
« Pourtant, alors qu’il n’a pas le droit de l’approcher, il s’est rendu dans le nouveau salon de coiffure où elle travaillait, sur Annemasse, avec une excuse bidon, annonce la procureure. Le prévenu a tenté de se faire passer pour victime. Il a voulu faire croire que c’est la jeune femme qui l’avait embrassé au coin des lèvres… »
Déjà 17 mentions au casier judiciaire
« Ce n’est pas un enfant de cœur ! », fait remarquer l’avocate de la jeune fille. En effet, le casier judiciaire du prévenu fait état de 17 mentions, pour des délits très variés. Ce qui ne peut qu’aggraver son cas, tout comme son absence le jour de l’audience.
En plus des 36 mois d’emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire pendant deux ans, l’homme a l’interdiction de s’approcher de la jeune fille. Il a également l’obligation de travailler, de se faire soigner, ainsi que d’indemniser la victime : 15 000 euros pour préjudice moral et 5 000 euros dans le cadre du code pénal.
Source : latribunerepublicaine.fr
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