Compiègne | RELAXE pour viol incestueux après 8 ans de procédure !

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Pédocriminel En liberté

À cette époque, le prévenu était âgé de 22 ans, tandis que son petit frère avait 8 ans.
Un homme de trente ans était jugé, mardi, au tribunal correctionnel de Compiègne pour avoir agressé sexuellement son demi-frère de huit ans à l’époque des faits.

Une complexe affaire de famille. Un homme de 30 ans s’est présenté devant le tribunal judiciaire de Compiègne le 9 mars, poursuivi pour agression sexuelle sur son demi-frère en 2014 dans le Compiégnois.

À cette époque, le prévenu était âgé de 22 ans, tandis que son petit frère avait 8 ans. Ce dernier, présentant un retard mental léger, avait expliqué à l’époque à sa mère et à l’un de ses frères que le prévenu était « monté sur lui, avait utilisé du gel » pour l’agresser sexuellement à plusieurs reprises, lui promettant qu’ensuite il pourrait « aller jouer à la console ».

Des faits familiaux difficiles à démêler

« Il est évident que le climat dans cette famille est compliqué vis-à-vis de la sexualité »

a reconnu la représentante du ministère public. En effet, si le prévenu a été ciblé par une plainte déposée par la mère des enfants, il a aussi été accusé par sa sœur d’attouchements sexuels qui se seraient produits en 2003.

Mais cette plainte-ci avait été classée sans suite, et démentie par une autre de ses sœurs. Dans cette famille recomposée avec neuf enfants,

« on croirait que c’est un sport national d’accuser les autres d’agressions sexuelles » a plaidé l’avocate de la défense.

À la barre, le prévenu a expliqué ne pas comprendre la plainte et a nié l’intégralité des faits reprochés. Il a raconté avoir lui-même été violé à plusieurs reprises par l’un de ses oncles étant petit.

Enfin, il apparaît que le petit frère, qui s’est constitué partie civile, n’a jamais répété ses accusations devant le juge d’instruction, ni devant les enquêteurs. Néanmoins, le médecin légiste qui examiné l’enfant peu de temps après la plainte a relevé des lésions compatibles avec une pénétration anale non violente.

Manque d’éléments objectifs

La partie civile réclamait une condamnation ainsi que 8 000 euros de dommages et intérêts.

Pour l’avocate,

« il n’est pas possible qu’un enfant de 8 ans présentant un retard mental ait inventé cette histoire et l’ait répétée dans la même version à plusieurs personnes différentes ».

Elle a également dénoncé la lenteur de cette affaire, qui a commencé il y a maintenant huit ans.

Devant les différents éléments versés au dossier, le parquet a considéré qu’il y avait « vraisemblablement eu agression sexuelle » sur le petit garçon.

La magistrate a cependant précisé que « les éléments objectifs n’étaient pas suffisants pour considérer le prévenu coupable ».

Elle a ajouté que les « propos de l’enfant n’ont jamais été directs » mais « rapportés par la mère, un des frères et le médecin légiste ».

« Il y a un contexte familial hypersexualisé » a-t-elle conclu, réclamant la relaxe. Le tribunal a suivi le parquet et relaxé le prévenu.

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