Compiègne | 18 mois de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement 2 adolescentes

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Le prévenu devra les indemniser à hauteur de 2000 euros chacune
À Compiègne (Oise), Bakary D., 49 ans, a été condamné ce lundi à 18 mois de prison avec sursis et devra verser 2 000 euros d’indemnités aux deux jeunes filles qu’il a agressées sexuellement dans son appartement le 5 mars dernier.

Bakary D., 49 ans, a été condamné ce lundi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal de Compiègne, pour une agression sexuelle sur deux adolescentes.

Le prévenu devra les indemniser à hauteur de 2000 euros chacune et s’astreindre à des soins psychologiques ou psychiatriques pendant deux ans.

Il ne devra plus rentrer en contact avec elles.

Le 5 mars dernier, Mélissa et Amélie (les prénoms ont été modifiés), 15 et 17 ans, sonnent à la porte du studio de Bakary, dans le quartier des Maréchaux, à Compiègne.

Les filles ont l’habitude de se retrouver chez lui avec d’autres copains pour passer du temps, boire, fumer, manger…

Sauf que Bakary n’est pas un copain de lycée, il s’agit d’un homme atteint de troubles cognitifs de bientôt 50 ans, qui nie les faits.

L’agression sexuelle ? Simple volonté de récupérer ses affaires assure-t-il. Son portable, en l’occurrence, qu’il pensait avoir été volé par les jeunes filles.

« Depuis qu’il a été renversé par une voiture en 2015, son cerveau n’est plus le même. C’est un homme qui agit comme un ado, résume son avocate, Me Bénédicte Meunier. À un moment, il n’a plus trouvé son téléphone. Or, pour lui, c’est une obsession. Il a toute sa vie dedans. Il a paniqué quand il ne l’a plus retrouvé. »

« Depuis, elles n’osent plus sortir seules »

Pourtant, les témoignages des jeunes filles décrivent un tout autre scénario.

« Il a commencé à me serrer, mais j’ai tout de suite donné un coup de coude, explique Mélissa. Ensuite, il a voulu que j’aille dans la salle de bains avec lui. J’ai refusé. Il s’est énervé. »

C’est donc Amélie donc qui y va.

« Il m’a touché les seins, les fesses à travers mes vêtements. Il m’a attrapé le poignet pour que je lui touche le sexe. »

Et ce n’est qu’une fois sorti de la pièce, que Bakary ne trouve plus son téléphone et accuse les filles de vol.

« Elles avaient des vêtements moulants, il voyait bien qu’il n’était pas caché en dessous », souligne leur avocate, Me Florence Danne-Thiefine.

Les deux filles enlèveront néanmoins tee-shirt, pantalon et chaussettes pour lui montrer qu’elles n’ont rien sur elle.

S’enfuir ? La porte est fermée, impossible de sortir.

L’une d’elles, en communication avec un ami, informera ce dernier de la situation et la police sera prévenue.

« Elles ont même pris un couteau pour tenter de forcer la serrure, reprend leur avocate. Depuis, elles n’osent plus sortir seules. Elles ont été traumatisées. C’est une preuve de courage pour elles, d’être là et de l’affronter. »

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