Cholet | Le fils de la nourrice violait une fillette de 7 ans gardée par sa mère, 18 mois de prison ferme

Lui-même victime d’abus de la part de son grand frère, il profitait des siestes de sa mère pour violer l’enfant de 7 ans à l’époque.

ARCHIVES OUEST-FRANCE/EDDY LEMAISTRE

À l’audience, il n’a fait que confirmer par des « oui » les descriptions de la présidente Nathalie Bujacoux. Un jeune homme de 29 ans a été condamné, lundi 30 septembre, par le tribunal correctionnel d’Angers. Pour des viols sur une petite fille que gardait sa mère, à Cholet.

À partir de 2008, la maman confie sa fillette de 7 ans à une nourrice, rencontrée par le biais du groupe liturgique de sa paroisse.

L’enfant y passe deux ans.

Mais cinq ans plus tard, en 2013, elle confie à sa mère les viols qu’elle a subis de la part du fils de la nounou.

Jeune adulte à l’époque, l’homme profitait des siestes de sa mère pour abuser de l’enfant.

Il pouvait se montrer violent pour parvenir ses fins.

« Il exerçait sur elle une contrainte », observe la procureure Audrey Gerbaud.

Un avis partagé par l’avocate de la victime et de sa mère, Me Nathalie Gasnier.

La victime et le prévenu ont accepté que l’affaire soit jugée devant le tribunal correctionnel plutôt que devant la cour d’assises.

Les viols ont été requalifiés en agressions sexuelles.

Des faits qui ont déjà amené le prévenu devant le tribunal.

« Je l’ai connu alors qu’il avait une dizaine d’années, j’étais de l’autre côté de la barre », confie son avocate, Me Sylvie Rairat.

« Lui-même a été victime de son grand frère, précise Audrey Gerbaud.

J’assistais ce petit garçon avec ses grandes lunettes et ce regard interrogateur. »

Un jeune homme souffrant d’un handicap physique causé par le syndrome Marfan, une maladie cardiaque génétique.

Sa vision est faible et une débilité légère a été diagnostiquée par l’expert psychiatre.

« Il a exprimé d’emblée un sentiment de honte, soutient son avocate.

Il a pu faire souffrir ses proches. »

Face à des agissements répétés, la procureure requiert une peine d’au moins quatre ans, assortie d’un sursis pendant deux ans et demi, avec une obligation de soins, d’indemnisation, interdiction d’activité avec les mineurs.

Ses réquisitions sont suivies.

Source : Ouest France

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