Orléans | Il avait filmé ses « ébats » avec une philippine de 9 ans

Une cyber-enquête de la police australienne a permis de remonter à deux hôtels ayant servi de lieu de tournage à des scènes de viol sur mineur. Sur une vidéo filmée avec un portable, les enquêteurs ont identifié un français

La cour d’appel d’Orléans a rejeté sa demande de mise en liberté. © (Photo NR, Bruno Besson)

En avril 2017, une cyber-enquête réalisée par la police australienne sur un site pédopornographique, a permis de remonter à deux hôtels ayant servi de lieu de tournage à des scènes de viol sur mineur. Sur une vidéo filmée avec un portable, les enquêteurs ont identifié un quadragénaire ayant des relations sexuelles avec une fillette des Philippines, âgée de 9 ans.

Aujourd’hui âgé de 48 ans, l’homme soutient avoir accepté cette proposition d’exploitation sexuelle d’une mineure… par un souteneur, qui serait l’oncle de la victime, moyennant de l’argent « pour subvenir aux besoins de la famille ». Il ne conteste pas les faits mais les relativise : « J’étais attaché à cette jeune fille. »

Jamais condamné, l’homme a subi deux expertises psychiatriques. La première le présente comme « un déviant, un pervers », qui exploite sexuellement des mineurs vulnérables car défavorisés.

La deuxième est plus nuancée et dénote chez lui « des tendances pédophiles mais pas de dangerosité psychiatrique ».

Son conseil, Me Louise Thome, confirme que son client « a un sentiment de honte » et souligne que « l’incarcération actuelle n’est pas le seul moyen de réinsérer son client ».

L’avocate insiste sur la nécessité de « soins plus poussés » en contrôle judiciaire, en continuité de ceux qu’il a déjà suivis. Son projet de sortie consiste en un hébergement à La Riche, chez sa nouvelle compagne, et en une promesse d’embauche.

Une caution de 30.000 € est proposée pour appuyer ses garanties de représentation et la remise de son passeport. « Ma vie est en France et j’aurais pu exercer des pressions il y a deux ans, mais pas aujourd’hui ».

Me Emmanuelle Descot, conseil de la partie civile administrateur ad hoc « France Victimes 37 » craint une reprise de contact du suspect avec Internet « qu’il maîtrise ».

“ L’inconcevable a été réalisé ” L’avocat général, Alexandra Pethieu, s’oppose à sa libération pour éviter, sur un dossier en voie d’achèvement, un renouvellement de l’infraction dans le cadre d’une déviance pédophile « ancienne », admise par le Tourangeau, et par les deux experts psychiatriques, et qui s’est accentuée au fil du temps.

Quant à la caution proposée, la magistrate aimerait détenir des garanties sur la situation financière du suspect. De plus, dans cette belle région de « tourisme sexuel » des Philippines, la dimension internationale de trouble à l’ordre public subsiste : « L’inconcevable a été réalisé ! » Elle requiert une confirmation de l’ordonnance de refus de liberté.

En dernier, le détenu clame sa volonté de rester en France et de ne pas récidiver, indiquant qu’« aux Philippines, c’est un contexte de prostitution ».

La cour a rejeté sa demande de mise en liberté.

Source : lanouvellerepublique.fr

Source(s):