Chinon | Un récidiviste écope de 5 ans de prison ferme pour de nouvelles agressions sexuelles commises sur un garçon de 7 ans

Alors qu’il avait été condamné en 2006 à trois ans de prison assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve de 18 mois, le quinquagénaire pédophile retourne en prison pour cinq années

© Photo NR

 

Il avait agressé sexuellement, à Chinon, un garçon de 7 ans après avoir été condamné douze ans auparavant, à Nevers, pour des faits similaires.

C’est une affaire particulièrement sordide qui a été jugée jeudi au tribunal correctionnel de Tours. Christophe Brossard, un homme de 49 ans, comparaissait pour des agressions sexuelles commises à Chinon, en janvier 2018, sur un enfant de 7 ans.

Le petit garçon avait raconté les faits à sa grand-mère et à sa mère. Salariée agricole, cette dernière confiait parfois son fils, à la sortie de l’école, à la garde de ce quinquagénaire, compagnon de l’oncle de la victime.

“Ça ne m’était plus arrivé depuis Nevers”

Le garçon a indiqué aux gendarmes que les faits s’étaient produits « des milliers de fois ». Un chiffre évidemment à ne pas prendre à la lettre mais qui en dit long sur la façon dont ces agissements avaient été ressentis par la victime.

Ou, plutôt, par l’une des victimes car le prévenu, placé en détention provisoire le 30 janvier 2018, est un récidiviste.

En 2006, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nevers (Nièvre) à trois ans de prison assortis d’un sursis mise à l’épreuve de 18 mois, pour des faits similaires commis à l’encontre d’un adolescent de 14 ans.

Pendant plus de trois heures, Christine Blancher, qui présidait l’audience, a tenté de cerner la personnalité du prévenu mais, surtout, de lui faire comprendre la gravité des faits qui lui étaient reprochés.

Apparemment en vain. Christophe Brossard se dit, certes, désolé « de n’avoir pu résister à une pulsion incontrôlable que j’attribue à un manque d’activité sexuelle » mais il a eu, par contre, beaucoup de mal à comprendre ce en quoi son attitude avait, par le passé, été pour le moins sujette à caution :

« Lorsque vous avez été hébergé pendant un an par une famille, vous passiez votre temps, seul dans la salle de bain, à regarder un enfant mineur prendre sa douche. (…) Lorsque vous avez recueilli deux enfants en fugue, vous teniez absolument à ce qu’ils dorment dans votre lit. Cela aurait dû vous alerter »

Les gendarmes ont examiné l’ordinateur du prévenu. C’est un grand consommateur de films pornographiques gay mais on n’a pas trouvé de vidéo à caractère pédopornographique et les psychiatres n’ont pas décelé une « fantasmatique pédophile ».

Le prévenu ne travaille pas, ou peu. Les agences d’intérim refusent de l’employer parce qu’il est présenté « comme fainéant et peu motivé ». Peu motivé également par l’observation de son premier suivi socio-judiciaire « alors que vous aviez deux ans de prison au-dessus de la tête », lui rappelle la présidente. « Oui, mais, à l’époque, je crois que je préférais la prison. »

Présenté comme immature, anxieux, narcissique, souffrant de blocages affectifs, placé en famille d’accueil en raison de l’alcoolisme de sa mère, n’entretenant aucunes relations avec ses frères, Christophe Brossard n’apporte pas de réponse aux nombreuses questions posées par le tribunal.

Le procureur requiert quatre ans de prison à l’encontre du prévenu. Le tribunal va au-delà de ses réquisitions et le condamne à cinq ans de prison ferme.

 

Source : lanouvellerepublique.fr

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