Cherbourg | Une mère agressait sexuellement un enfant de 12 ans

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Elle me disait que c’était légal dans l’islam
Une femme de 31 ans, a été condamnée mardi 10 décembre 2024 à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Sa victime avait 12 ans à l’époque des faits, commis du 1er décembre 2022 au 25 janvier 2023 à Cherbourg (Manche).

C’est un dossier qui aurait dû être jugé à la cour criminelle départementale mais les parents de la victime ont souhaité que les deux viols soient requalifiés en agressions sexuelles, pour éviter un long et difficile procès à leur fils.

« Je voulais être comme une maman »

Mère de quatre enfants, elle est arrivée en 2016 à Cherbourg avec son mari.

En 2019, elle se sépare et s’installe au Maupas.

Ses enfants sympathisent avec une fratrie de quatre enfants, arrivés du Moyen-Orient en 2020.

Celui de 12 ans a le même âge que son aîné : tous deux jouent aux Pokémon.

Les enfants se retrouvent régulièrement chez elle.

« Il n’était pas heureux et me faisait penser à moi, adolescente… J’ai voulu l’aider », explique-t-elle, engoncée dans sa doudoune pendant les trois heures d’audience.

“Elle me disait que c’était légal dans l’Islam”

Elle reconnaît avoir eu deux rapports sexuels avec lui, sans protection : « Ça s’est fait naturellement… il avait des sentiments pour moi et moi aussi. Je voulais être comme une maman mais ça s’est transformé… »

En décembre 2023, son ex-mari téléphone à ses enfants, qui indiquent que leur mère s’est « enfermée dans sa chambre » avec le jeune.

Aussitôt le père se rend à Cherbourg et demande à son ex-compagne de quitter les lieux.

Elle est hébergée chez les parents de sa victime, qui ignorent tout.

En découvrant son comportement inadapté ainsi que les textos échangés, ils portent plainte le 25 janvier 2023.

« Sa mère jouait double jeu ! Elle m’invitait à dormir dans la chambre de son fils en disant que dans leur pays, la différence d’âge ne compte pas. »

En audition, le garçon abusé fond en larmes : « Elle m’a dit Je t’aime. J’ai trouvé ça bizarre ; j’ai répondu que moi aussi. On s’est déshabillés… Elle me disait que c’était légal, dans l’islam. »

Son avocate explique qu’il a été soulagé par la révélation des faits et qu’aujourd’hui, il va mieux.

Le parquet estime que « la honte doit changer de camp.

Il requiert sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt, trois ans de suivi socio judiciaire, « interdiction de contact, d’exercer une activité auprès de mineurs et inscription au fichier des délinquants sexuels. »

Le tribunal a condamné la mère de famille à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt différé, un suivi socio judiciaire de deux ans ainsi qu’aux peines secondaires requises par le ministère public. Elle devra verser 6 000 € de préjudice moral à sa victime.

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