Cheniménil | Viols sur mineurs, les auteurs présumés incarcérés

Elles ont quatre et dix ans. Des gamines, dont la plus jeune qui a souffert de surdité, apprend tout juste à parler. Pendant plusieurs mois, quatre a priori, les deux fillettes ont été les jouets sexuels de deux trentenaires. Un homme (38 ans) et son ex-compagne (31 ans), amoureuse comme au premier jour. Les deux filles n’ont aucun lien de parenté avec le couple déformé.

Toutefois le duo recomposé pour la circonstance, les accueillait au domicile de Monsieur à Cheniménil, lequel connaissait la mère biologique.

Pour satisfaire les pulsions du mis en cause. A force de subir, des viols, des attouchements, de participer à des jeux que la morale réprouve, la plus grande s’est confiée à sa maman.

Cette dernière a déposé plainte et mercredi, en fin de matin, les gendarmes de Bruyères ont interpellé les deux trentenaires.

Placés en garde à vue, déférés, ils ont été mis en examen par un juge d’instruction avant de se retrouver ce vendredi après-midi devant le juge de la liberté et des détentions (JLD).

L’homme se retrouva le premier devant la magistrate.

Laquelle lui signifia différents chefs d’accusation : viols en réunions, agressions sexuelles en réunion, corruption de mineur.

« Les deux victimes, vont vivre avec le poids des agressions et les auteurs n’ont aucune conscience de la gravité des faits »,

précisa Vincent Legaut, substitut du procureur.

« Je vous demande un placement en détention. »

Me Emeline Aquino, en défense, souligna que son client « avait été très coopérant. »

Avant de poursuivre :

« il reconnaît les faits, ça ne veut pas dire qu’il n’a pas conscience de ce qu’il a accompli. »

A son tour, la jeune femme se retrouva devant la juge. Pour les mêmes motifs. La tâche de Me Grégory Rento, s’annonça aussi difficile que celle de Me Aquino.

« Je comprends les inquiétudes du Parquet, mais à mon sens un contrôle judiciaire pourrait suffire. Y a-t-il d’autres victimes ? Je dis non. »

La suite des investigations le dira. Comme les examens psychiatriques apporteront des éléments sur leur personnalité. En attendant les deux ont été placés en détention provisoire.

Ils encourent vingt ans d’emprisonnement.

Claude GIRARDET

Source : Vosges Matin

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