Châteauroux | Pas de prison pour le pédo qui a agressé sexuellement une fillette de 6 ans

oui

Pédocriminel En liberté

Laxime judiciaire sur fond d’enfance détruite
photo d'une fillette de dos avec son nounours
L’homme a pourtant baissé le legging et la culotte de Lili – dont il a touché les parties intimes – avant de sortir son propre sexe.

Indre : un adulte déficient avait agressé sexuellement une enfant

Indre. Un adulte handicapé s’était rendu coupable d’une agression sexuelle sur une fillette de 6 ans. Il a été condamné.

Lili (*) a décrit à sa grand-mère et aux gendarmes un « vieux monsieur ». En réalité, Philippe n’était âgé que de 55 ans, lorsqu’il a agressé sexuellement cette fillette de 6 ans, début 2019, dans les locaux d’une association humanitaire implantée dans le sud du département.

La visite de la boutique solidaire constituait une sorte de rituel pour la mamie et sa petite-fille qui passaient leurs semaines ensemble. L’adulte pouvait dénicher des affaires et l’enfant, s’intéresser aux jouets.

Philippe s’y trouvait souvent. Là-bas, tout le monde le connaît. Le quinquagénaire, sous curatelle renforcée, souffre d’une « déficience intellectuelle moyenne », selon les experts.

Le 14 février 2019, c’est dans la salle de la vente des jeux que Philippe a soudainement baissé le legging et la culotte de Lili, dont il a touché les parties intimes ; puis sorti son propre sexe de son pantalon.

Un peu plus tard, il a confié aux gendarmes :

« Je voulais qu’elle me tripote ».

Mercredi, ni le président, ni le représentant du ministère public, parviennent à faire reconnaître à nouveau les faits au prévenu.

Désormais il assure :

« La petite courait dans le couloir. C’est elle qui a baissé son slip ».

Philippe fait l’objet d’un suivi psychiatrique, depuis plusieurs mois. Au moment de son interpellation, il avait été question de « pulsions » impossibles à réprimer.

Le président s’enquiert :

« Vous en avez toujours ? »

Le quinquagénaire qui esquisse quelques mots maladroits en guise d’explication, répond :

« Moins ».

Avant d’ajouter :

« Ben… parce que, quand on n’a pas de copine ».

Près de deux ans après ces faits, le frère, et tuteur de Philippe, semble toujours comme sonné. Il indique :

« On ne s’est jamais aperçu de quoi que ce soit qui aurait pu faire penser à ce genre d’acte ».

L’expert psychiatre mandaté pour examiner le prévenu a, certes, précisé que ce dernier n’avait jamais été attiré par les enfants auparavant et qu’il pensait avoir commis, ce jour-là, « une bêtise ».

Le médecin a néanmoins relevé que Philippe ne faisait :

« Pas état d’empathie pour sa victime, qu’il avait même tendance à la responsabiliser ».

L’avocate de la maman de Lili avance, quant à elle, son sentiment d’une « prédation ». Me Catherine Bayard insiste sur les « problèmes de maîtrise » de pulsions incontrôlées qui se sont illustrés durant l’audience, notamment lorsque le tuteur du prévenu a été amené à réprimer l’agacement de son frère.

Le parquet s’inquiète à son tour du « risque de récidive réel ».

En dépit des dénégations du quinquagénaire, le ministère public ne doute aucunement de :

« La véracité du récit, toujours constant et circonstancié de l’enfant ».

L’enjeu, face à un dossier – initialement classé sans suite au regard de l’importance des troubles du prévenu – consiste à trouver « un juste équilibre » entre la protection de la société, des enfants et l’accompagnement de la maladie mentale.

Au final, le tribunal condamne le prévenu à un suivi sociojudiciaire de cinq ans. En cas de non-respect de celui-ci, la peine d’emprisonnement sera de trois années. Philippe devra justifier de soins et indemniser Lili à hauteur de 1.700 € et son nom figurera au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

(*) Les prénoms ont été changés.

Source(s):