Besançon | Photos et parties à trois avec mineure

Prison ferme pour ce couple de Pontarlier aux pratiques sexuelles particulières.

La balance de la justice. — SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
La balance de la justice. — SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Elle veillait à satisfaire les désirs de son homme en entraînant sa cousine alors âgée de 14-15 ans.

Lui a 41 ans, elle 34 ans.

Sombre histoire que celle de ce couple de Pontarlier parti vivre en Lorraine, emplie de pratiques sexuelles particulières.

Lui, technicien dans le bâtiment, se voit reprocher des violences sur sa première épouse dont il est divorcé et d’agression sexuelle sur la cousine, mineure de 14 ans, de sa compagne actuelle.

Cette dernière doit répondre de corruption de mineure : elle a incité sa cousine à prendre part à des « partouzes », à avoir des rapports avec son homme dont elle veillait à la satisfaction des désirs.

« Avec votre première femme, il y avait une mésentente sexuelle grave, vous la trompiez et la contraigniez à des relations non consenties, vous réclamiez des relations à trois », rapporte la présidente. En 2014, l’épouse humiliée a porté plainte pour des violences physiques et psychologiques. « Je l’ai jamais frappée, on s’est engueulé. Si j’étais si violent, pourquoi a-t-elle attendu des années avant de porter plainte ? ».

Concernant la jeune fille de 14 ans, la présidente Fouché lit longuement des auditions, entre dans les détails.

S’adressant à la prévenue :

« Vous incitiez votre cousine à des rapports avec votre concubin, vous lui disiez “fais le pour moi si tu m’aimes”. Vous faisiez des photos avec elle, nues et suggestives ».

La présidente brandit les photos, les décrit.

La prévenue lâche :

« Oui, on a fait des photos, elle avait 15-16 ans, c’était pour exciter mon compagnon. Dans les relations à trois, il n’y a eu que des fellations ».

En fait, le dossier laisse transparaître une relation fusionnelle entre la mineure et sa cousine, cette dernière l’ayant hébergée adolescente.

« Elle se sentait perdue, elle pensait que sa place était prise dans mon cœur », dit la prévenue pour expliquer la plainte de la mineure qui s’est vite rétractée.

Pour la présidente, le consentement de la mineure à ces relations à trois, c’était pour éviter des coups à sa cousine.

Lui nie toute violence, sa compagne parle de libertinage mais dit avoir changé depuis qu’elle est maman.

« On est aux confins de la morale et de la justice »

Partie civile pour la première épouse, Me Schwerdorffer a rappelé la réalité de ses souffrances.

Pour le procureur « si on expurge ce dossier des jalousies et de la sexualité particulière, on se retrouve avec des violences habituelles ».

Plaidoirie quasi d’assises de Me Christophe Bernard qui demande la relaxe pour le prévenu :

« Il n’y a aucune contrainte physique et sexuelle. Sur les photos, les deux jeunes femmes sont très décontractées et la mineure a alors la majorité sexuelle ».

Synthétique et efficace dans l’argumentation, Me Sylvie Galley plaide la relaxe pour la prévenue :

« On est aux confins de la morale et de la justice. On peut jeter un regard réprobateur sur l’aspect libertin mais à la lumière de la personnalité de la mineure, la corruption ne tient pas, il n’y a ni contrainte psychologique ni intention perfide ».

Jugement : 3 ans dont un avec sursis simple pour le prévenu, la peine couvrant les deux ans de détention déjà effectuée (les faits d’agression sexuelle par personne ayant autorité sont requalifiés en atteinte sexuelle) ; 1 an dont 6 mois avec sursis pour la prévenue (les 6 mois ferme seront aménagés).

Inscription pour les deux au fichier des délinquants sexuels.

Source : estrepublicain

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