Château-Thierry | Agressions sexuelles sur ses belles-filles, pas de prison !
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/02/2018
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Un homme a été condamné pour avoir agressé sexuellement les trois filles de sa compagne.
À l’’époque, j’étais un sacré connard ! » Ce lundi, les propos de Patrice, 59 ans, claquent entre les murs du tribunal de Soissons.
L’homme admet avoir touché les trois filles de sa compagne. Cette pulsion, il l’a éprouvée à deux périodes, lors de « chahuts » selon lui, toujours après avoir bu.
C’est tout d’abord entre 2012 et 2013 que le quinquagénaire s’est attaqué à la plus grande. Ses mains ont touché la poitrine, les fesses et le sexe de l’adolescente.
« Elle avait à peine 15 ans, rappelle Fanny Villermaux, l’avocate des parties civiles. Les choses sont allées beaucoup plus loin qu’avec ses cadettes, car il a même essayé d’introduire un doigt dans son sexe. »
La jeune fille a porté plainte, puis s’est rétractée. On ne sait pas pourquoi. Toujours est-il que sa mère n’a pas réagi. Patrice a donc continué de vivre avec elle et les mineures.
« Vous reconnaissiez que ces attouchements avaient une dimension sexuelle ? »
demande la juge. Il reconnaît. Elle insiste :
« Pourquoi est-ce qu’en 2013 vous n’avez pas quitté le domicile, entamé des soins ? »
Il aimait toujours sa compagne.
Les agressions suivantes sont survenues entre le 1er janvier et le 30 septembre 2016.
C’est la plus petite qui a révélé la vérité, à son père et à ses grands-parents paternels, lors de vacances, puis à une maîtresse à l’école :
« Il me touche là où il ne faut pas. »
L’assistante sociale a débarqué. Le beau-père est parti.
« La mère n’avait pas déposé plainte, signale l’avocate des victimes. Sa position interroge. »
À la barre Patrice, avoue encore :
« Je m’excuse pour les petites. J’ai fait le con. »
Il dit avoir peur de ses réactions, même dans le bus, quand par exemple un enfant s’assied à côté de lui. Son avocat, Me Miel, explique que son client est sincèrement repentant.
Le tribunal entend les arguments. Patrice est condamné à un suivi socio-judiciaire durant 5 ans.
Il sera obligé de se soigner pour l’alcool et ses soucis psychologiques.
Il a l’interdiction de contacter ses victimes et de pratiquer une activité en lien avec des enfants.
Il doit aussi verser 15 000 € aux filles. S’il ne respecte pas ces règles, il sera condamné à deux ans de prison ferme.
Enfin, son nom est inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.
Source : L’Union
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