Château-du-Loir | Un homme condamné à 15 ans de prison pour avoir violé sa nièce des années depuis l’âge de 7 ans

Il violait sa nièce à Château-du-Loir : 15 ans de réclusion criminelle

©Petit Courrier

La cour d’assises de la Sarthe a jugé un Castélorien de 56 ans, accusé d’avoir violé sa nièce, mineure au moment des faits. Le tribunal l’a condamné à 15 ans de prison.

Lundi 24 et mardi 25 juin 2019, un habitant de Château-du-Loir (Sarthe) était jugé par la cour d’assises de la Sarthe. Philippe X, 56 ans était accusé par sa nièce de l’avoir violée entre ses 7 ans et ses 14 ans, de 2005 à 2013. Le tribunal a reconnu l’oncle coupable et l’a condamné.

La plaignante a déposé plainte le 28 juin 2016 auprès de la gendarmerie de Guérande (Loire-Atlantique). Durant son audition, la jeune femme a relaté des attouchements répétés ainsi que des pénétrations perpétrées par son oncle, pendant les séjours qu’elle faisait chez lui à Château-du-Loir.

Selon l’expert psychiatre, Philippe X ne présente pas de pathologie particulière. L’ancien ouvrier agricole, jugé

« aimable et serviable »

par ses voisins, a quelques difficultés avec l’alcool, et relate une enfance marquée par une mère distante.

« Il n’a pas de penchant pédophile »,

assure un expert. (Alors qu’il violait une petite fille de 7 ans : commentaire WP)

« Il disait que ce n’était qu’un jeu »

Sa nièce aujourd’hui âgée de 20 ans et exerçant le métier de fleuriste était présente et a livré sa version des faits.

Très affectée, la jeune femme a décrit des scènes d’attouchements sexuels commis alors qu’elle était au lit, mais aussi dans la cave de son oncle.

Il me faisait mal tellement il me serrait la poitrine. Il disait que ce n’était qu’un jeu. Il s’allongeait sur moi, je le repoussais de toutes mes forces. Il m’a proposé 10 € pour mon silence.

La plaignante a fait part de l’absence de soutien au niveau de sa famille. Les faits ont pris fin en août 2013 après que la jeune femme a décidé, après une nouvelle agression, de s’en ouvrir auprès de sa mère au téléphone.

Réunion de famille

La mère de famille était présente et a raconté les dispositions prises après cette annonce.

« J’ai organisé une réunion de famille. Philippe a avoué avoir caressé le sexe de ma fille. Alors, j’ai pris mes enfants et je suis partie. ».

À la barre, elle a conclu :

« On ne s’est pas montrés à la hauteur »

De son côté l’accusé a minimisé les faits au maximum et n’a pas reconnu de viol.

Ma main a peut-être dérapé un petit peu lorsque je l’ai réveillée pour aller au travail.

Réponse du président :

« En garde à vue, vous aviez reconnu des pénétrations digitales ».

Mais le Castélorien s’en est tenu à cette version :

« On jouait, elle était d’accord. Quand on n’est pas d’accord, on se défend. »

Pas une menteuse

L’avocate de la plaignante a plaidé :

Julie est une personne de confiance, elle n’a pas l’habitude de mentir. Ce procès doit aider ma cliente à avancer

Pour le ministère public, l’opinion de l’avocat général était sans équivoque. Il a dénoncé les « minimisations » de l’accusé et a requis une peine de 18 ans de réclusion criminelle.

Pour la défense, l’avocat Me Chartier a mis en avant le côté simple de son client.

Monsieur X, c’est le bon gars de la campagne, grevé de lourdes carences affectives.

Déclaré coupable

La cour d’assises a déclaré Philippe X coupable de viols et agressions sexuelles sur sa nièce alors qu’elle était mineure et l’a condamné à 15 ans de prison.

Il lui sera également interdit d’exercer une activité avec des mineurs pour une durée de 10 ans.

L’homme a maintenant quelques jours pour faire appel de cette décision. Rappelons que tant que ce délai n’est pas écoulé ou qu’un jugement définitif n’a pas été rendu, il est considéré comme innocent.

Source : actu.fr

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